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Honduras : Lettre ouverte après la guerre médiatique

29 Septembre 2024, 17:26pm

Publié par Bolivar Infos

 

 

 

 

Traduction Françoise Lopez pour Amérique latine–Bolivar infos

 

Lettre ouverte pour un Honduras souverain

 

Nous avons lu avec étonnement comment un journal à diffusion nationale au Chili, appartenant à l'une des familles les plus puissantes en termes de fomentation de coups d'État en Amérique latine et maintenant au Honduras, ose, avec une malveillance excessive, déformer l'image publique internationale de la présidente Xiomara Castro.

 

Le journal chilien en question, qui appartient à l'un des deux consortiums médiatiques les plus importants du Chili et qui concentre presque la moitié des médias nationaux, dans un désir désespéré de mal informer en utilisant une page complète de son journal, qualifie par ce reportage malintentionné le Gouvernement du Honduras actuel comme de retour à ce qui fut considéré comme un narco-Etat pendant les 12 ans pendant lesquels il a été gouverné par la droite hondurienne fortement liée au trafic de drogues et au blanchiment d'argent avec l'entreprise privée et des parlementaires de ce qui est aujourd'hui l'opposition. Le fait que son ancien président Juan Orlando Hernandez est en prison à New York pour les délits de corruption et de trafic de drogue aux États-Unis est connu de la communauté internationale.

 

La présidente du Honduras, Xiomara Castro de Zelaya, est une présidente de gauche, élue démocratiquement après des Gouvernements successifs de droite qui ont violé les articles gravés dans la pierre de la Constitution du Honduras en faisant réélire le trafiquant de drogues Juan Orlando Hernandez pour plusieurs mandats après avoir participé au coup d'Etat contre le président Manuel Zelaya Rosales en 2009.

 

Ce même journal, dans son désir putschiste, prétend chercher « l'égalité » entre le Gouvernement de droite trafiquant de drogues qu’a eu le Honduras les années précédentes en l'identifiant au Gouvernement de la présidente Xiomara Castro en citant un fait isolé concernant la démission d'un député frère de l'ancien président Zelaya. Pas installé par son Gouvernement mais également élu par la majorité des voix au congrès.

 

Une démission qui a été bien reçue par le peuple du Honduras pour qu'il soit soumis à une enquête sans son immunité parlementaire, une chose que les députés du Parti National et Libéral du Honduras, appelés dans l'affaire de Juan Orlando Hernandez à la cour de New York, ne font jamais.

 

Ce journal putschiste chilien appelle instamment à créer les conditions idéales pour que l'opinion publique nationale et internationale juge de façon biaisée le mandat de la première femme présidente du Honduras, justifiant à partir de là une éventuelle invasion de celui-ci, et d'autres pays contraires à son idéologie, en soutien à la rhétorique du Pentagone. C'est précisément à cause de cette sorte d'actions propres aux anti- progressistes et des déclarations identiques d’ingérence de l'ambassadeur des États-Unis au Honduras, Laura Dogu, que la présidente Xiomara Castro, soutenue par les trois pouvoirs de l'État et la défense nationale, a décidé de dénoncer le traité d'extradition avec les États-Unis. En prévenant que celui-ci est utilisé comme une arme du Lawfare contre de hauts commandants de gauche au Honduras, pas pour protéger un membre de la famille comme ce journal chilien d'ingérence le dit faussement, et en plus, parce que ce traité, signé il y a presque 100 ans, suspendait la souveraineté du Honduras envers les États-Unis alors que les conditions de réciprocité n'étaient pas respectées complètement.

 

Nous devons rappeler que le journal en question, qui, aujourd’hui s’érige en défenseur de la « démocratie », et contre la corruption au Chili, en Amérique latine, et aujourd'hui, au Honduras, quelques mois avant le coup d'Etat du 11 septembre 1973, s'était chargé de la campagne de désinformation et de la conspiration pour en finir, par la voie de la violence, avec le Gouvernement de l'Unité Populaire, dirigé par le président légitime Salvador Allende. Dans ces plans criminels de sédition, son patron a rencontré le président des États-Unis Richard Nixon quelques mois avant pour obtenir un financement pour les plans putschistes de son journal.

 

Par conséquent, nous qui sommes reporters et représentons la presse internationale progressiste, déclarons conjointement que, sous ce prisme, ce journal qui circule dans tout le pays ne peut dicter de règles de démocratie et de vérité dans ses articles d'opinion et d'information aussi bien nationaux qu’internationaux parce que son passé putschiste l’accuse et le condamne.

 

Nous sommes garants du fait que le Gouvernement du Honduras, dirigé par sa présidente Xiomara Castro, a travaillé avec ardeur à démanteler tout vestige que la narco-dictature de droite avait laissé implanté au Honduras, et nous sommes les témoins de sa lutte et de sa condamnation du crime organisé.

 

Nous reconnaissons toute décision souveraine d'un pays libre, démocratique et indépendant comme le Honduras sous son gouvernement actuel, et nous condamnons tout ingérence, qu'elle soit chilienne ou étrangère dans ses décisions destinées à protéger son Etat de droit.

 

Nous dénonçons publiquement par cette lettre ouverte cette manœuvre de conspiration médiatique envers un pays libre et souverain comme le Honduras, et aussi contre tout pays latino-américain dont la politique est contraire à celle de l’empire.

 

Hugo Farías Moya

Porte-parole du collectif des professionnels pour le socialisme

 

26 septembre 2024

 

Source en espagnol :

https://www.resumenlatinoamericano.org/2024/09/28/honduras-carta-abierta-tras-guerra-mediatica-por-hugo-farias-moya/

URL de cet article :

http://bolivarinfos.over-blog.com/2024/09/honduras-lettre-ouverte-apres-la-guerre-mediatique.html