Venezuela : La chancellerie argentine exige l'arrestation de Nicolas Maduro.
Traduction Françoise Lopez pour Amérique latine–Bolivar infos
Le ministère de la libertaire Diana Mondino a présenté cette demande qui concerne aussi la direction du pouvoir vénézuélien. Migrations a annoncé un nouveau protocole d’admission des migrants de ce pays.
L'Argentine a exhorté vendredi le procureur de la Cour Pénale Internationale à demander à la chambre des questions préliminaires d’émettre un mandat d'arrêt contre le président du Venezuela, Nicolas Maduro, et d'autres « chefs » du régime de ce pays. D'autres part, la direction nationale de Migrations a annoncé un régime spécial pour faciliter la régularisation des migrants vénézuéliens.
La chancellerie considère que « la preuve recueillie au cours des investigations que mène le procureur de la cour pénale internationale et les événements survenus après les élections présidentielle du 28 juillet sont des éléments suffisants pour considérer le bien-fondé de l'émission de ces mandats d’arrêt. »
Le Gouvernement argentin fait cette demande après avoir demandé pendant des semaines, en communion avec des pays de la région, d'Amérique centrale, d'Afrique et d'Europe, l'arrêt de la répression des citoyens vénézuéliens qui s'est déroulée après que le Conseil National Electoral ait attribué la victoire à Maduro avec un peu plus de 51,2 % contre 44,2 % à son principal rival, Edmundo Gonzalez Urrutia sur qui pèse mandat d'arrêt depuis lundi dernier.
En opposition avec ce résultat, les procès-verbaux des procureurs de l'opposition donnaient 70 % à Gonzalez Urrutia contre 30 % à Maduro. Par conséquent, à peine connu le résultat du CNE, une mobilisation et une campagne de dénonciation massive au Venezuela et dans de large secteurs de la communauté international ont débuté.
Le ministère des affaires étrangères argentin que dirige Diana Mondino a également rejeté le mandat d'arrêt contre Gonzalez Urrutia, en accord total avec l'opposition vénézuélienne que dirige Corina Machado.
« La République Argentine rejette le mandat d'arrêt émis par le ministère public de la dictature de Maduro contre le vainqueur des élections présidentielles du 28 juillet, Edmundo Gonzalez, Urrutia, et alerte la communauté internationale sur une vague de radicalisation du régime qui cherche à criminaliser les forces démocratiques vénézuéliennes, », dit le texte.
Le mandat d'arrêt a été émis contre l'ancien candidat à la présidence pour les délits de « conspiration, usurpation de fonctions, sabotage et dommages à des systèmes. »
Des mesures pour les migrants vénézuéliens
Migrations a annoncé un nouveau protocole pour l'entrée des migrants vénézuéliens en Argentine, qui entrera en vigueur le 16 septembre prochain. Cette décision a été prise dans le cadre de la fermeture du consulat du Venezuela à Buenos Aires qui rend impossible pour les citoyens de ce pays de renouveler leurs papiers.
Dans un rapport publié cette année, l'organisation internationale pour les migrations de l’ONU a indiqué qu’en mars 2023, plus de 7 000 000 de Vénézuéliens s'étaient déplacés dans le monde et que « même avec les différentes mesures concernant leur régularisation adoptées par les pays de la région, beaucoup de Vénézuéliens restaient sans papiers, ce qui les empêchait d'accéder au marché du travail et aux services sociaux. » Ce chiffre est discuté par les autorités vénézuéliennes.
Selon Migrations, cette mesure est destinée à trouver une solution à la situation d'un nombre considérable d'étrangers nés dans ce pays qui résident de manière illégale en République argentine étant donné qu'ils n'ont pas la totalité des documents pour régulariser leur situation migratoire dans le cadre de la loi numéro 25. 871.
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