Bolivie : Evo demande une enquête indépendante sur l'attentat qu'il a subi
Traduction Françoise Lopez pour Amérique latine–Bolivar infos
Evo Morales a demandé à l'Alliance Bolivarienne pour les Peuples de Notre Amérique–Traité de Commerce des Peuples (ALBA–T CP) et à la Communauté des Etats latino-américains et Caribéens (CELAC) de faire une enquête indépendante et complète sur les événements survenus dimanche dernier, 27 octobre.
Il a qualifié lundi d'infondées et de faisant partie d'une campagne de discrédit contre lui, les accusations du ministre de l'intérieur, Eduardo de Castillo.
Dans une interview radiophonique, Morales a déclaré : « Le ministre de l'Intérieur a dû expliquer quelques heures plus tard ce qui s'est passé à la neuvième division de l'armée… Selon la version du Gouvernement, Evo aurait tiré, aurait été armé, j'ai été victime d'une embuscade, et maintenant c'est moi qui suis poursuivi. Qui peut croire cela ? Dans le passé, j'ai demandé dans une note comment avoir un revolver pour notre sécurité, mais on nous l'a refusé. »
Et il a écrit sur X : « Ils ont mis 30 heures pour monter un mensonge. Suivant le manuel de la CIA, la dictature du mensonge, maintenant, ils veulent transformer la victime en assassin. »
Ensuite, il a dénoncé sur le même réseau social le fait que Luis Arce a planifié et exécuté une opération de police pour en finir avec sa vie et il a affirmé que ce jour-là, ils n'avaient aucune arme.
« Nous, nous sommes totalement ouverts à une enquête internationale de l'Alba, ou de la CELAC pour démasquer ce Gouvernement anti-populaire et assassin, », a-t-il ajouté.
Et il a dénoncé directement Eduardo del Castillo, le ministre de l'intérieur, comme responsable de la tentative d'assassinat perpétrée dimanche dernier : « Il a organisé et ordonné cette opération. Maintenant, il fait lui-même une « enquête » et dit que c'est nous qui sommes les responsables, et ils engagent contre nous un nouveau procès. »
Morales a aussi remercié pour leurs manifestations de solidarité et leur inquiétude le Mouvement Vers le Socialisme (MAS) ainsi que les présidents de la Colombie, du Honduras, du Mexique, de Cuba, du Nicaragua et du Venezuela.
Pour sa part, Del Castillo, qui a accusé lundi Morales d'avoir tiré sur plusieurs policiers alors qu'ils réalisaient un contrôle antidrogue de routine sur des véhicules sur la route, a qualifier de menteur le dirigeant indigène et a ajouté que la personne qui conduisait a refuser d'obéir à l'ordre des agents et d'arrêter le véhicule.
« Rien ni personne ne va le sauver de cette procédure pénale, qui que ce soit qui attaque un policier ne peut rester impuni (…) personne ne peut chercher à tuer un policier et se faire passer pour une victime, », a-t-il déclaré.
D'autre part, 62 bloqueurs de routes ont été arrêtées ce week-end, selon le ministre de la justice, César Siles qui a annoncé que tous ont déjà été mis en accusation et qu'il a donné l'ordre de ne libérer personne.
Selon les médias, ce mardi, un contingent s'est déplacé jusqu'à l'ancienne route qui relie Cochabamba à Santa Cruz où il a été attaqué par des partisans d’Evo Morales.
Le commandant départementale de la police, le colonel, Raùl Rojas, a déclaré : « « Nous avons subi une contre-attaque, une attaque des bloqueurs, apparemment ils ont tendu une embuscade aux forces de police (...). Malheureusement, en raison de la situation, nous ne pouvons pas entrer en contact avec la personne en charge de l'opération, nous envoyons du personnel de soutien sur place ».
Le sous-lieutenant Luis Huañapaco est l'un des blessés, souffrant de graves blessures à la tête après qu'un groupe l'a attaqué à coups de pierres dans la municipalité de Mairana.
Source en espagnol :
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L'ancien président de la Bolivie, Evo Morales, a dénoncé mardi le fait que le ministre de la Défense est en train de concentrer des francs tireurs dans une école de sergents dans le but présumé de réprimer le peuple après que le président Luis Arce ait dénoncé les actes de violence commis par des partisans d’Evo contre des policiers et des journalistes.
Dans un message, publié sur X, il a dénoncé devant l'opinion publique nationale et internationale « le fait qu'on l'a informé que le ministre de la défense, Edmundo Novillo, sur ordre du président Luis Arce, concentre en ce moment des franc-tireurs de l’armée (école de tir olympique militaire de l’armée) à l'école de sergents Maximiliano Paredes, de Tarata à Cochabamba. »
« Il n'attendent qu'un ordre pour aller affronter le peuple mobilisé, », a-t-il indiqué.
Et il a ajouté : « C'est pratiquement l'annonce d'un massacre des mouvements sociaux et en particulier du mouvement indigène. Toute effusion de sang sera de l'entière responsabilité du Gouvernement national, de Louis Arras et de ses ministres. »
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