Colombie : Un coup d'Etat anticonstitutionnel et illégal
Traduction Françoise Lopez pour Amérique latine–Bolivar infos
Le journaliste et historien colombien Luis Alfonso Mena a dénoncé la participation des élites du pouvoir de ce pays au coup d'Etat en marche contre le président constitutionnel. Gustavo Pétro.
Dans l'émission « Le monde depuis le Sud » de la chaîne Telesur, l'expert a estimé que le processus « qu'à engagé le Conseil National Electoral (CNE) contre le président, Gustavo, Pétro, et non seulement anticonstitutionnel et illégal, mais absolument inhabituel, » a-t-il dit en faisant allusion à l’enquête ouverte par cette entité sur de soi-disant illégalités dans le financement de la campagne du chef de l’État.
Il a expliqué que la loi fixe un délai de 30 jours pour présenter des plaintes ou des revendications sur cette sorte d'illégalités. Il a rappelé que plus de deux ans sont passés depuis l'investiture du président et le début de sa gestion.
Il a déclaré que le coup d’Etat promu par l'extrême droite vise à stimuler la déstabilisation du Gouvernement et du pays grâce aux discrédit discrédit de tout l'exercice du Gouvernement de Pétro.
C'est pourquoi il a rappelé la façon dont la Cour Constitutionnelle a refusé au Gouvernement de Pétro de nombreuses lois destinées à résoudre des problèmes importants, parmi lesquelles la loi d'urgence sociale dans le département de la Guajira (nord).
Pour sa part, l'analyste politique Luis Émile Sanabria a considéré que la manœuvre engagée par le CNE « viole la Constitution et les règles. » Il a réfléchi aux options de Pétro pour affronter le coup d’Etat: « Une façon de résoudre ce problème est la voie juridique, l'autre est la voie internationale, les traités internationaux et l'autre route est la mobilisation et l'action des citoyens pour soutenir le président. »
Il a dit que la Cour devait faire une déclaration à ce sujet, et éviter que la tentative de discrédit de la gestion du président se poursuive.
« C'est une bagarre entre le vieux, pouvoir de la droite retardataire et le nouveau pouvoir qui se construit à partir de la démocratie, à partir de la social-démocratie, et de la gauche colombienne, » a souligné l’analyste.
Le président Gustavo Petro a affirmé que « si cette action se concrétisait, elle serait la plus grosse offense à la la démocratie dans l'histoire du pays. »
La veille, le président du CNE, César Lorduy, a décidé d'engager une enquête officielle contre la campagne du président Pétro et de formuler des charges pour une soi-disant violation des limites du financement établies.
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