Amérique latine : l'Ecole Latino-américaine de Médecine, un rêve réalisé
Traduction Françoise Lopez pour Amérique latine–Bolivar infos
Fondée par le dirigeant historique de la révolution, Fidel, Castro Ruz, l’ELAM a été inauguré, le 15 novembre 1999.
Au début de 2024, l'Ecole Latino-américaine de Médecine (ELAM) est devenue la première institution médicale de Cuba à recevoir une certification internationale.
Jusqu'à présent, 31 000 médecins de 122 pays ont été diplômés à L’ELAM. Tout au long de 25 années, elle a qualifié comme professionnels des sciences médicales des jeunes défavorisés économiquement en provenance d'Amérique latine et des Caraïbes, d'Afrique, de l'Asie–Pacifique, du Moyen-Orient, et même 250 jeunes des États-Unis.
Quand le dirigeant cubain a eu cette idée en pensant à ceux qui n'ont pas accès à l'éducation et à la santé, il a déclaré : « permettez-moi de rêver ». Ainsi s’est matérialisé, à partir de la collaboration médicale cubaine avec le monde, une université qui a un quart de siècle d’apport humain fructueux.
La douleur des autres peuples du monde comme sienne
Pendant la visite de Fidel Castro à New York, en 2000, il a offert 500 bourses pour cette institution. La moitié des étudiants nord-américains sélectionnés ont choisi la spécialité médicale et on eu leur diplôme à l'Ecole Latino-américaine de Médecine.
La sélection des jeunes étasuniens a été faite par des représentants de leur communauté qui ont aidé à étudier la médecine à des jeunes humbles de leur district qui se sont engagés à rentrer sur leur lieu d'origine quand ils auraient leur diplôme de médecin. À Cuba, ils ont appris l'espagnol, ont eu des relations avec des jeunes de tout l'hémisphère et leur ont transmis leurs connaissances sur les États-Unis et la culture nord-américaine.
Dans son discours, le président du conseil d'État, de la république, de Cuba de l'époque, a déclaré, lors de l'acte acte de la de solidarité qu'a eu eu lieu à l'église, église Riverside de Harlem, New York, 8 septembre 2000 : « Il s’agit d’un programme appelé École latino-américaine de sciences médicales, mais il ne s’agit pas seulement de l’établissement des sciences fondamentales et prémédicales; le programme comprend toutes les facultés de médecine du pays. »
Et il a ajouté : « A Santiago, de Cuba, nous avons plus de 200 élèves haïtiens, d'excellents étudiants, qui suivront ici leurs cours de mise à niveau et commenceront leurs études de médecine. Chaque année, nous en recevrons environ 80. Cela n’inclut pas les jeunes étudiants en médecine caribéens de la faculté de sciences Cienfuegos. Au total, il doit y avoir en ce moment un peu plus de 4000 étudiants d'Amérique latine et des Caraïbes qui étudient la médecine. Bientôt, il y en aura 10 000. Cela, notre pays peut le faire, malgré le blocus, de façon totalement gratuite et dans de bonnes conditions d'alimentation et de vie, avec ses équipements de laboratoire, ses textes, ses vêtements, évidemment, et d'autres dépenses, y compris le transport de l'école même. »
Le nombre d'étudiants de toute l'Amérique latine s'est étendu comme une forme d'union, de fraternité, d'échanges culturels, et le dirigeant cubain a précisé : « L'espèce humaine atteindra son degré le plus haut de conscience quand chaque peuple sera capable de souffrir de la douleur des autres peuples du monde comme si c'était la sienne. »
Et il a décrit les caractéristiques de l’ELAM : « Cette école a ses groupes culturels par pays. Ils sortiront avec de larges connaissances sur le reste des nations, et il s'agit, principalement, de créer une nouvelle conception, une nouvelle doctrine sur le rôle du médecin dans la société parce que dans les capitales et les grandes villes d'Amérique latine, il y a des médecins de service, mais ils n'ont pas tous été éduqués dans l'idée de ce que doit être le devoir d'un médecin. Le nombre d'étudiants importe moins que les idées qui président à ce programme. »
« Mais bon, vous n'imaginez pas avec quelle anxiété étudient ces jeunes, quelle application, même plus que nos propres élèves qui sont habitués à recevoir toutes ces opportunités de la même façon qu'ils voient se lever le soleil chaque matin. Ces jeunes viennent d'endroits très pauvres et étudier la médecine était un rêve pour eux. Les résultats sont excellents, quels magnifiques médecins vont être formés dans ces écoles ! Réellement, nous nous sentons payés par les efforts qu'ils font. »
La plupart des diplômés, en particulier, les diplômés nord-américains, ont fait des démarches académiques très rigoureuses pour recevoir la validation qui les accrédite à exercer dans leur pays, c'est pourquoi la certification du Conseil d'Evaluation et d'Accréditation International de l'Union des Universités d'Amérique latine et des Caraïbes a une grande importance.
Premier congrès international des diplômés de l’ELAM
Presque à la fin de cette année 2024, du 11 au 15 novembre, Cuba a reçu les délégués de plusieurs nations pour participer au premier congrès international des diplômés de l’Ecole Latino-américaine de Médecine (ELAM).
Au cours de l'événement scientifique qui s'est tenu au Palais des Conventions, s'est également déroulée la IIe assemblée internationale des affiliés de la Société médicale internationale des diplômés de l'ELAM, un espace de cours pré-congrès sur des sujets d'actualité intéressant l'enseignement supérieur et les sciences médicales, par le biais de vidéoconférences pour les personnes intéressées du monde entier. Des spécialistes cubains et internationaux ont donné des cours magistraux et ont présenté des recherches scientifiques et des innovations technologiques.
Au cours du premier congrès des diplômés de l’ELAM et de la deuxième assemblée de la Société médicale internationale, avec la participation d’étudiants et des diplômés de toutes les régions du monde, présidé par le titulaire de la santé publique, docteur José Ángel Portal Miranda, une minute de silence a été observée en l’honneur du docteur en sciences Jorge González Pérez, "Popi", éminent expert médico-légal et membre fondateur de la Société cubaine de médecine légale.
Le docteur González Pérez a été l’artisan de la recherche et de la découverte des restes du commandant Ernesto "Che" Guevara et de l’opération Hommage , président de la société cubaine de cette spécialité de 1990 à 2017, professeur éminent et professionnel solidaire. Pour l'abnégation dont il a fait preuve dans son travail et son dévouement inconditionnel au projet ELAM pendant plus de deux décennies dans la formation de professionnels de la santé pour le monde, en 2022 il a reçu la reconnaissance spéciale à l’occasion du XXIIIe anniversaire de l’École Latino-américaine de Médecine.
Fondée par le dirigeant historique de la Révolution, Fidel Castro Ruz, l’ELAM, située à l’ouest de la capitale, a été inaugurée le 15 novembre 1999, a été reconnue par le Conseil d’évaluation et d’accréditation internationale de l’Union des universités d’Amérique latine et des Caraïbes - distinction valable pour six ans - en raison du respect par ce centre prestigieux de critères de qualité rigoureux, avec un impact sur les dimensions de gouvernement, de gestion universitaire et d’infrastructure, de formation, de recherche, de création artistique, d’innovation, de relation et internationalisation, selon le Ministère de la santé publique de Cuba.
Le premier congrès international des diplômés de l’École Latino-américaine de Médecine (ELAM) a rendu hommage à la mémoire du fondateur de cette académie médicale, Fidel Castro (1926–2016), qui a instauré comme principe la collaboration sanitaire et la solidarité cubaine.
Remerciement
Comme en Argentine, à travers le monde, les diplômés de l'ELAM expriment leurs remerciement pour l'apport cubain. En 2023, lors de la journée qui précédé le XVII congrès latino-américain de médecine sociale et de santé collective, d'anciens élèves de cette institution ont rencontré à Buenos Aires, sa directrice, le docteur Yoandra Muro Valle, qui a exposé lors de cet évènement son expérience dans le secteur.
Ils ont mis en avant sa formation humaniste dans la pratique avec le sens du travail à partir du premier contact avec les patients et les communautés. A ce sujet, le docteur Lucia Coronel, membre de la première promotion de l'ELAM, a déclaré que le dirigeant de la Révolution aurait dû avoir un prix Nobel de santé publique à cause de l'impact de ses idées : « Il a rêvé l’ELAM pour éduquer de jeunes Latino-américains qui n'avaient pas la possibilité de le faire et vivaient dans des endroits où les médecins n'allaient pas. » (…) « Là, on nous a enseigné que l'humanité et l'amour de l'autre est ce qui donne un sens à notre profession. Nous sommes pour Cuba comme ce pays a été pour nous. Nous sommes toujours prêts à apporter notre pierre à la construction d’un monde de meilleur. »
« L'exemple de la plus grande des Antilles et la possibilité de la connaître a marquer la vie de beaucoup. Cuba ne donne pas ce qu'elle a en trop mais partage ce qu'elle a. Nous aurons toujours une dette envers cette nation. Cette expérience, cette façon de voir la santé, nous ne la rencontrons dans aucun livre, a affirmé le Chilien Andrès Varela. Pour sa part, l'Argentine Emilce Piazza a souligné que les diplômés de l'ELAM sont des médecins de science et de conscience.
Une preuve de l'importance de former des médecins à la conviction humaniste qui rentrent dans leurs communautés a été exposé dans le message douloureux du docteur palestinien Fayed Abed, diplômé en 2019 de l'Ecole Latino-américaine de Médecine à Cuba qui a transmis un communiqué depuis l'hôpital chirurgical Al-Awda dans la bande de Gaza, avant l'effondrement du système de santé, le 24 octobre 2023. Une réalité qui s'aggrave de plus en plus dans l'agression israélienne continuelle contre Gaza, un conflit qui s'étend jusqu'au frontière d'une partie du Moyen-Orient.
Dans la mémoire des premiers étudiants en médecine, il y a ce février 1999, quand un atelier d’introduction de sept mois leur a ouvert les portes, pour le début ultérieur du premier cours de médecine, avec 1 929 étudiants, de 19 pays dont environ 180 étudiants venaient des États-Unis.
Le prestige des médecins cubains a été un défi pour tous ceux qui étaient intéressés par le fait de faire des études de médecine, rappelle la journaliste Susana Tesoro, qui a été témoin de ce moment. « La nouvelle de l'existence de l'ELAM s'est répandue par le monde et de plus en plus de jeunes ont demandé–et demandent encore–d'avoir une bourse à Cuba. »
L’ ELA M travaille pour maintenir et améliorer la qualité de l'éducation dans la formation des médecins pour le monde. Elle a reçu la visite de nombreuses personnalités qui était intéressée par le fait de le constater, dont 60 chefs d'État, 300 ministre de la santé et trois prix Nobel. Ces observations sont un témoignage de la valeur de la formation et de la valeur socioculturelle qu’offre cette université.
Il est aussi émouvant de visiter l’un des pays dans lesquels travaillent les médecins diplômés de l'ELAM, de les voir engagés dans la mission de la médecine, de voir qu'ils restent unis, soutiennent les médecins cubains et gardent une immense tendresse pour le peuple cubain.
Pendant six ans - en principe - les médecins sont formés à un niveau scientifique et humaniste élevé, dédié aux soins de santé primaires, avec l'éthique et l'empathie comme prémisses. Le projet ELAM fait partie du programme de santé intégrale, un programme de solidarité par lequel Cuba étend la collaboration médicale à plusieurs pays.
Le Dr Patrick Delly, président de la Société médicale internationale des diplômés de l'ELAM et directeur de l'hygiène et de l'épidémiologie d'Haïti, a exprimé, lors de la cérémonie de commémoration du 20e anniversaire, le grand honneur qu'il a de représenter les diplômés de l'ELAM, fruits de cette graine de médecins qu'aucune adversité ne peut anéantir. « Cuba a une importance transcendantale pour la santé. La médecine cubaine a la bonne approche pour parvenir à la santé pour tous », a-t-il déclaré.
Plus de 300 000 médecins, Technicien et autres spécialistes de la santé haïtien ont eu leur diplôme à Cuba. Dans le cadre de la coopération sud-sud, chaque année arrivent des étudiants haïtiens et des médecins qui se vont spécialiser dans la plus grande des Antilles, ainsi que d'autres qui optent pour des carrières techniques.
En 1998, une brigade médicale cubaine a été envoyée dans cette malheureuse île des Caraïbes de plus de 11 000 000 d'habitants avec tout le nécessaire pour secourir la population touchée par les ouragans George et Mitch qui ont presque effacé l'Amérique centrale et les Caraïbes par sa force destructrice. La collaboration médicale cubaine en Haïti a plus de 10 ans et a atteint ses quotas les plus élevés lors de l'épidémie de choléra et des séismes de 2010 et de 2021.
Il faut mentionner le continent médical cubain Henry Reeve, prix de la paix des peuples, créé pour les situations de désastre. Jusqu'en 2021, plus de 10 000 coopérants cubains ont fait partie de ce contingent et 4 156 médecins ont accompli des missions dans 7 pays : le Guatemala, le Pakistan, la Bolivie, l'Indonésie, le Mexique, le Pérou et la Chine avec d’importants résultats sur la qualité de vie de leurs habitants. À cela s'ajoute sa présence au début de la pandémie de 2020–pour la première fois dans une région d'Europe–en Lombardie et dans la ville de Turin, Italie.
Le contingent international de médecins spécialisés dans les situations de désastre et d’épidémies graves Henry Reeve a été créé le 25 août 2025 à l'initiative de Fidel Castro Ruz comme l’ELAM.
Le gouvernement cubaine a envoyé au Honduras et au Guatemala environ 130 Médecine et Infirmiers solidaire. Ensuite, une brigade médicale complète en Haïti. Plus de 11 000 vies avaient été brisées par la catastrophe sur ces territoires, mais le pire était pour les survivants.
Jusqu'en 2021,6 1848 professionnels étrangers ont passé leur diplôme à Cuba, en tant que spécialiste en médecine général intégral et 2135 on t'achevé d'autres spécialités médicales. Le programme intégral de santé avancé ainsi. Au début, à cause de l'impact des ouragans en Amérique centrale et dans les Caraïbes, ensuite il a été étendu en tant qu’aide médicale vers les peuples d'Afrique et du Pacifique.
L’ELAM complétait le rêve. En plus de 20 ans, quelque 30 000 000 de cas ont été pris en charge par cette alliance médicale, qui a vu le jour après l'ouragan George. À trois reprises, il a été nécessaire de renforcer les soins avec la brigade Henry Reeve, comme lors du défi posé par la pandémie de Covid-19.
Le contingent international de médecins spécialisés dans les situations de désastre et d’épidémies graves Henry Reeve a été organisé à la suite de l'ouragan Katrina qui a affecté les territoires de la Louisiane, du Mississippi et de l'Alabama aux États-Unis, avec des spécialistes de haut niveau scientifique, parlant anglais. Bien que la collaboration cubaine n'ait pas été acceptée par le Gouvernement des États-Unis, ces médecins ont servi sous diverses latitudes.
C'est un nouveau point de vue de la médecine de désastre qui est mis en pratique l’année même du triomphe de la Révolution face au séisme et au raz de marrée au Chili. Le journal La Croix du Sud annonçait le 28 mai 1960 un bilan préliminaire de 962 morts, 1410 disparus et 160 blessés. Deux jours après le tremblement de terre, le volcan Puyehue, à 200 km de l'épicentre, est entré en éruption. Malgré l'absence des médecins qui avaient émigré aux États-Unis, Cuba a créé une brigade d'urgence pour aider les sinistrés de Valdivia, connu aussi comme le grand tremblement de terre du Chili.
Dans le cadre de l’organisation du système cubain de santé, qui était en cours d’élaboration, la collaboration médicale internationale cubaine s’est à nouveau établie avec des groupes permanents, le 23 mai 1963. Ce fut avec l’envoi de la première brigade en Algérie, composée de 55 collaborateurs qui ont prêté leurs services pendant un an. En 2003, Cuba tend à nouveau la main au peuple algérien avec l’envoi d’une brigade médicale composée de spécialistes des catastrophes et un don de médicaments après le violent tremblement de terre qui a frappé cette nation africaine.
Le docteur en médecine d’urgence du centre médical de l’hôpital universitaire de Brookdale à Brownsville, Arabia Mollette, diplômée de l’École latino-américaine de médecine (ELAM) de Cuba, a fait face à la pandémie dans l’un des quartiers les plus pauvres de New York.
« Cuba pense qu’elle est le gardien de son frère ou de sa sœur. Alors, quand une nation sœur est affectée par un désastre ou que l'accès aux soins médicaux ou à l'éducation manque à sa population, Cuba va aider. C'est un des principes de base de la nation. » Dans la Révolution Cubaine, tout le monde a accès à la santé et à l'éducation, en tant que droit de l'homme, a souligné le docteur Mollette.
C'est ainsi que Cuba a envoyé des brigades médicales, non seulement dans le nord de l'Italie, mais aussi au Surinam, au Nicaragua, au Venezuela, en Jamaïque, à la Grenade et en Chine pour combattre le COVID––19. Une chose que comprennent les médecins qui composent ces missions, c’est qu’au moins, ils vont dans les régions les plus reculées de ces pays et apportent les soins médicaux aux personnes qui normalement n’y ont pas accès. »
« Malheureusement, aux États-Unis, nous avons une histoire qui s'est consacré à diaboliser Cuba. » « Nous savons que ce sont des mensonges et, évidemment, si c'est même nations ne le savaient pas aussi, elles ne demanderaient pas qu’ils rentrent (les médecins cubains). » C'est sa façon d'expliquer le rejet des politiques de Washington envers la plus grande des Antilles. Le docteur Mélissa Barber est la coordinatrice de ce programme de bourse à travers la fondation inter-religieuse pour l'organisation communautaire/ Pasteurs pour la paix.
Le docteur Arabia Mollette est aussi le fruit de la coordination de la fondation inter-religieuse pour l'organisation communautaire/ Pasteurs pour la paix avec Cuba, où elle a fait ses études gratuitement. Nous sommes reconnaissants et fiers du docteur Arabia Mollette, diplômée en 2012 de l'Ecole Latino-américaine de Médecine, où tous les étudiants sont entraînés à la médecine de désastre, dit le message du centre médical de l'hôpital de l'université de Brookdale sur Facebook.
Le médecin de la famille
Iván Ali Zevallos Delgado de la Flor est chirurgien. À 32 ans, il est spécialisé en médecine familiale et communautaire, diplômé de l'Ecole Latino américaine de Médecine de La Havane, Cuba. Alors qu'il soigne tous les jours plus de 50 patients dans la polyclinique « Saint Esprit » du district Alto Selva Alegre, de Arequipa, au Pérou, où il travaille depuis six ans, il offre son sourire splendide, ses paroles d’encouragement et une explication sur les causes des souffrances.
« C'est extrêmement difficile, pouvoir le renvoyer un message d'encouragement, au milieu de cette réalité, mais je considère qu'il est nécessaire
Il est extrêmement difficile de leur envoyer un message d’encouragement, au milieu de cette réalité, mais je crois qu’il faut insister sur le fait que la seule façon d’éviter plus de contagion est d’intensifier les mesures préventives que nous connaissons déjà et de respecter les normes sanitaires". Face à la Covid-19 -, il a dit: « Nous ferons tous nos efforts pour prendre soin de leur santé et nous continuerons à le faire malgré les maigres ressources, malgré les mesures gouvernementales insuffisantes, nous resterons en première ligne, nous remplirons notre rôle historique et ne nous rendrons pas. »
Une partie de ses initiatives a été de mettre au point d'un programme en direct sur Facebook, intitulé « médecin de famille ». « Tous les mercredis, à 21h (heure locale), nous avons des spectateurs de tout le pays et même de l'étranger et en presque deux mois, nous avons atteint presque presque 19 000 personnes, ce qui met en évidence le fait que notre population est avide d'informations. »
Corps et âme
Les docteurs César Barbosa et Carlos Rafael Domínguez s’engagent corps et âme, comme ils ont appris à le faire à l'Ecole Latino-américaine de Médecine (ELAM), à Cuba. Le docteur Carlos Rafael Domínguez, qui appartient à la première génération de diplômés de 2005, travaille actuellement au transfert des patients à risques.
« Nous, tous les diplômés de l'ELAM, avons un grand engagement humain et moral que nous avons acquis avec la médecine cubaine, et qui est notre marque distinctive. » Pour sa part, Barbosa est médecin en médecine intensive à l'hôpital Cruce, de Florencio Varela, dans la localité de la province de Buenos Aires.
« J'ai été reçu à Cuba dans la cinquième promotion–2009–et dans le domaine de la thérapie intensive, je travaille en faisant tout ce que je peux. Je suis médecin de garde, je fais 24 heures et souvent un peu plus, », dit-il en remerciant Cuba pour lui avoir permis d'étudier et il exprime sa fierté quand il entend dire que les médecins de l'île des Caraïbes partent en mission dans le monde. « Ce sont des médecins qui laissent leur famille à Cuba pour aller en mission. Il n'y a pas de plus grands remerciements. »
Gericault, dont on parle dans la Bible, est peut-être la vie habitée la plus ancienne du monde et celle dont on a à peine entendu parler pendant la pandémie. De là sont venues les informations du docteur Anwar Ermilieh.
Très petite de taille avec un cœur immense, vêtue de tout ce qui est nécessaire pour préserver sa vie, elle entre chaque jour dans la salle où les habitants luttent contre le Covid-19. Située à environ 27 kilomètres de Jérusalem, Jericho, connue comme la ville des palmiers, de la vallée du Jourdain et du fleuve Jourdain en Cisjordanie, fait partie du territoire palestinien occupé par Israël, habité jusqu'en 2021 par plus de 31 000 personnes.
Le jeune Docteur a 28 ans, elle est rentrée en Palestine en 2017, pour s'employer à ce dont elle avait rêvé: sauver des vies. Un travail doublement apprécié par le peuple palestinien qui souffre et dont le territoire est illégalement occupé depuis 1948 par l'État sioniste d'Israël.
Le docteur palestinien est entré à l'Ecole Latino-américaine de Médecine en 2009 a été diplômé de l'université des sciences médicales de Matanzas en 2016. L'année suivante, après avoir obtenu son diplôme d'Etat national de médecin, elle a commencé à travailler en Palestine. Jusqu'à présent, des centaines de jeunes Palestiniens ont fait des études de supérieures à Cuba.
« La révolution palestinienne et la révolution cubaine, nous avons un objectif commun : changer le monde en mieux. Merci à Cuba pour m'avoir fait docteur, nous continuons toujours la lutte, les idées révolutionnaires se transmettent d'une génération à l'autre, » affirme Anwar Ermilieh.
Altruisme
1 988 000 000 personne dans le monde, presque un tiers de la population de la planète, ont été soignées par des médecins membres des brigades de collaboration de Cuba à l’étranger.
À la demande des Gouvernements, le contingent Henry Reeve pour les situations de désastres est allé dans des endroits inattendus. 56 brigades ont été formées avec environ 2500 collaborateurs pour combattre le SARS-CoV-2.
Pendant 60 ans, les médecins cubains ont réalisé plus de 14 500 000 opérations chirurgicales, 4 470 000 accouchement et ils ont sauvé 8 700 000 vies. Ça a été dur. Face à cet exemple historique, il revient aux nouveaux médecins de l'ELAM, formés pendant les 20 dernières années, de prouver leur expertise, et surtout leur altruisme.
Source en espagnol :
https://www.telesurtv.net/elam-un-sueno-cumplido/
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