Brésil : Un autre gros problème pour Lula
Par Eric Nepomuceno.
Traduction Françoise Lopez pour Amérique latine–Bolivar infos
La vérité est qu'à la veille de la première moitié de son troisième mandat présidentiel, le 31 décembre, Lula Da Silva affronte déjà une série de problèmes intérieurs.
Il y avait de la bruine comme arriver à maîtriser les dépenses sans provoquer deux coupes sombre dans le budget, des pluies plus intense et dangereuses, comme la relation difficile avec un congrès infiltré aussi bien par la droite que par ceux qui ont pour but de louer leurs voix. C'est-à-dire que selon le volume de ressources mis à la disposition d'un député ou d'un sénateur, son votre sera favorable ou non aux propositions du Gouvernement.
Mais, mercredi 6 novembre, ce qui s'est précipité sur Lula et sur son Gouvernement et, dans de nombreux aspects, sur toute la réalité brésilienne est une tempête océanique.
Bien que la victoire de Donald Trump sur Kamala Harris ait été prévue, personne, excepté les partisans du président d’extrême-droite Jair Bolsonaro, prédécesseur de Lula, ne s'attendait à ce qu'elle soit aussi écrasante.
En plus de la présidence, Trump a obtenu la majorité au Congrès et la majorité des gouverneurs. Comme la cour suprême était déjà contrôlée par les conservateurs grâce aux nominations du même Trump lors de son mandat précédent, maintenant, il a le contrôle absolu sur toute la direction du pays le plus puissant du monde.
Quelques jours avant l'élection, comme pour indiquer qu'il s'attendait à une victoire serrée de Trump, Lula a envoyé un message à Kamala Harris disant qu'il espérait qu'elle serait élue, quelque chose en quoi il ne croyait pas lui-même. Ce message a provoqué des critiques à l'intérieur même de son parti.
À ce propos, dès que la victoire de Trump s'est confirmée, Lula a été l'un des premiers présidents à lui envoyer un message officiel de félicitations, en ajoutant qu'il espérait une étape de dialogue.
La sensation qu'on a au Brésil aujourd'hui, et que personne ne sait. De toute façon ce qui arrivera. Et par conséquent, il est très difficile de se préparer à s'adapter aux temps nouveaux sans se rendre.
Que se passera-t-il avec le commerce entre les deux pays, avec Trump qui annonce qu'il diminuera les importations ? Et en ce qui concerne le Venezuela chaviste, qu’exigera Trump du Brésil de Lula ? Pour un obstiné comme le nouveau président des États-Unis, l'éloignement qu’a déjà montré Lula envers Maduro est bien peu de chose.
Les problèmes
Le problème environnemental, par exemple. Comment le président récemment élu traitera-t-il les mesures dont l'application sont en discussion dans toute l'Amérique, ce qui inclut, évidemment, les États-Unis. Comment Trump traitera-t-il la relation commerciale intense entre le Brésil et la Chine ? Jusqu'à quel point profitera-t-il de l'idolâtrie que le président argentin déséquilibré Javier Milei lui voue en intervenant dans les relations–déjà considérablement tendues–entre les deux pays, les deux plus importantes économie sud-américaines ?
Ce sont des préoccupations qui, il faut le répéter, tournent déjà parmi les diplomates, les partis politiques, les analystes et, évidemment, les investisseurs, depuis avant les élections, mais qui, avec la taille et l'importance de la victoire de Donald Trump, à présent un déséquilibre irrémédiable avec un pouvoir illimité, elles sont devenues encore plus importantes, plus importante.
Ce qui s'annonce, c'est un gros orage cauchemardesque.
Source en espagnol :
https://www.resumenlatinoamericano.org/2024/11/13/brasil-un-gran-problema-otro-para-lula/
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