Venezuela : Pourquoi le Venezuela n'a pas pu voter la résolution sur le blocus à l'ONU

Traduction Françoise Lopez pour Amérique latine–Bolivar infos

Beaucoup de Cubains ont trouvé étrange de ne pas voir le Venezuela dans la liste des 187 pays du monde qui, ce 30 octobre 2024, ont voté de façon écrasante contre le blocus économique, commercial et financier, imposé par les États-Unis à Cuba.

La vérité, c'est que la délégation vénézuélienne n'a pas pu exercer son droit de vote parce que ce droit a été suspendu par les mécanismes des Nations unies.

Cette situation, qui dure depuis deux ans, est dû à l'impossibilité de Caracas de payer sa participation à l'ONU, à cause des sanctions des États-Unis qui ont rendu inopérants les mécanismes de paiements du pays.

La suspension du droit de vote est établie dans l'article 19 de la Charte des Nations unies et stipule que les pays ne pourront pas voter quand la somme en suspens « sera égale ou supérieure au total des quotas dus pour les deux années antérieures complètes. »

En novembre dernier, le président du Venezuela, Nicolas Maduro, a dit qu'il avait demandé au secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, de remédier à cette situation.

« Les sanctions nous empêchent d'avoir des comptes bancaires pour payer nos quotas, nos obligations, à l'organisation des Nations unies et ils nous ont sorti du système de vote. Nous avons le droit de parler mais nous n'avons pas le droit de voter (…) Je l'ai déjà dit au secrétaire général (…) , qu'il nous résolve ce problème. »

Bien que le Venezuela n'ait pas pu voter à cause de ces sanctions, Samuel Moncada, ambassadeur du Gouvernement bolivarien, en intervenant lors de la session plénière des Nations unies, a affirmé sa condamnation la plus énergique du blocus de Cuba et a dit :

« Nous nous sommes réunis pendant plus de 30 ans à l'assemblée générale pour exiger de façon presque unanime la fin du blocus. La communauté internationale reconnaît l'illégalité du blocus le plus long appliqué contre un pays dans l'histoire moderne. »

Le diplomate vénézuélien a dénoncé le fait que cette guerre économique de Washington est un châtiment collectif contre le peuple cubain, un crime planifié dans le cadre d'une politique de plus forte pression qui a ses racines dans la doctrine Monroe.

« Le blocus et l'activation du titre III de la loi Helms–Burton sont aujourd'hui les principaux obstacles au développement cubain. L'inclusion de Cuba dans la liste des pays qui soutiennent le terrorisme est un acte de propagande de l'empire. Tout le monde sait que Cuba n'a aucun lien avec le terrorisme mais on fait pression sur tout le monde pour isoler l'île. Le véritable promoteur du terrorisme, c'est les États-Unis. »

Il a confirmé devant l'assemblée générale des Nations unies son soutien permanent à Cuba et a appelé à voté massivement pour des actions concrètes pour éliminer le blocus.

Ce mercredi, c'était le 24e anniversaire de la convention intégrale de coopération entre Cuba et le Venezuela signé par Fidel Chavez.

Source en espagnol :

http://www.cubadebate.cu/noticias/2024/10/31/por-que-venezuela-no-pudo-votar-ayer-en-la-onu/

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