Cuba : Les armes secrètes étaient celles de Trump
Traduction Françoise Lopez pour Amérique latine–Bolivar infos
Mentir n'est pas compliqué, mais maintenir mensonges dans le temps l’est.
Sept ans sont passés depuis le grand mensonge connu sous le nom de « syndrome de La Havane », selon lequel des diplomates étasuniens ont souffert, à Cuba, de soi-disant agressions acoustiques qui ont compromis leur santé. L'une des spéculations était que les « sons douloureux » que percevaient de manière sélective les fonctionnaires étaient dus à des attaques avec des armes à micro-ondes. Avec le temps, la bulle a éclaté faute de preuves scientifiques–il n'y avait aucune façon d'expliquer comment un son pouvait attaquer des individus et pas d'autres dans une même chambre–mais maintenant, nous savons que le Gouvernement des États-Unis a expérimenté des systèmes de micro-ondes de forte puissance (HPM) pour arrêter des véhicules ou des bateaux en interférant dans leur système électronique.
Selon une enquête publiée par la revue étasunienne Wired, l'Agence Centrale de Renseignement des États-Unis possède au moins un mystérieux système capable de rendre inutilisables « de façon secrète (et non violente) des bateaux, même de grande taille. ce dispositif a été envisagée pour être utilisé contre les bateaux chargés de pétrole qui naviguaient entre le Venezuela et Cuba sous la présidence de Donald Trump.
« Le Gouvernement pensait que si les États-Unis interceptaient ou sabotaient de n'importe quelle façon les pétroliers qui naviguaient entre le Venezuela et Cuba, ils pourraient porter un coup aux deux régimes, » a déclaré une source de la CIA à Wired qui a publié cette révélation le 31 octobre dernier dans le cadre d'une enquête plus large sur les efforts ratés de Washington pour renverser le président du Venezuela, Nicolas Maduro, entre 2018 et 2020.
Le système en question non seulement à la capacité d'employer des techniques pour arrêter ou ralentir un bateau sans causer de dégâts à sa structure, mais il a, en plus, la capacité d’effectuer des attaques électroniques qui interfèrent dans les communications importantes du bateau. Selon Wired, la CIA a expérimenté l'utilisation de micro-ondes qui demande de se rapprocher discrètement de l'objectif, ce qui implique d'utiliser des plates-formes sans équipage ou déguisées pour réduire le risque de détection.
« Au moins une option impliquait la CIA qui a un système mobile qui peut rendre inutilisable des bateaux de manière secrète (et non violente). Les fonctionnaires du Gouvernement Trump voulaient que l'agence transfère ce système près du Venezuela pour attaquer certaines de ses bateaux de combustible, » poursuit Wired. « L'agence a refusé. Les fonctionnaires de la CIA ont expliqué qu'ils ne possédaient qu'un de ces systèmes qui, à ce moment-là, se trouvait dans un autre hémisphère, et qu'ils ne voulaient pas le déplacer à l'extrême nord de l'Amérique du Sud. »
Le fait que la CIA ne possédait qu'un de ces systèmes dans un autre hémisphère est très significatif, selon The War Zone (TWZ), une plate-forme d'analyse des problèmes militaires : « cela semblerait indiquer que le système en question était déjà déployé hors de l'hémisphère occidental et probablement avec un objectif très spécifique dans l'esprit. Cela pourrait aussi indiquer une réticence à exposer potentiellement ce que ce système peut faire à moins que ne se produise une crise particulièrement grave ou des opérations clandestines de très haut priorité. »
The War Zone affirme que des sous-traitants de la défense des États-Unis travaillent depuis des années sur des systèmes qui émettent des micro-ondes, particulièrement développé pour abattre des drones rapidement et à très faible faible coût. Il existe au moins deux programmes pour l'utilisation de ses armes comme le High Power Joint Electromagnetic Non-Kinetic Strike (HIJENKS) et le Counter-electronics High Power Microwave Missile Project (CHAMP), semble-t-il utilisés comme contre des bateaux iraniens en Mer Rouge, et sous la protection de l'alliance entre Washington et Tel-Aviv.
La piste ésotérique du « syndrome de La Havane » qui a trompé même de respectables universitaires étasuniens étant éliminée, il reste ce que peuvent faire le Gouvernement des États-Unis et certaines de ses satellites. Maintenant, nous savons que le tapage fait par le premier Gouvernement Trump autour des soi-disant attaques de ses diplomates n'étais rien d’autre que la projection de ce qui se cuisinait à Washington et de ce que le Gouvernement étasunien refusait de voir de lui-même : sa violence, son injustice, son mépris pour la vérité, son indifférence pour le sort des autres, son individualisme féroce.
N'oublions pas que sous prétexte du « syndrome de La Havane », plus de 240 sanctions supplémentaires ont été ajoutées au blocus de Cuba qui a amené le pays à sa crise actuelle. Et si la première saison de Trump et de ses faucons a été ainsi, à quelles autres armes secrètes pouvons-nous nous attendre ? Par quels mensonges tenterons-t-il de politiser leurs nouvelles saloperies?
Source un espagnol :
http://www.cubadebate.cu/opinion/2024/12/01/las-armas-secretas-eran-de-trump/
URL de cet article :
http://bolivarinfos.over-blog.com/2024/12/cuba-les-armes-secretes-etaient-celles-de-trump.html