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Venezuela : Maria Corina Machado, la DEA et la conspiration internationale

8 Décembre 2024, 16:54pm

Publié par Bolivar Infos

Traduction Françoise Lopez pour Amérique latine–Bolivar infos

 

Récemment, les autorités vénézuéliennes ont démantelé un réseau criminel qui opérait dans les états de Zulia et de Falcon, qui relie le lac de Maracaibo (frontalier avec la Colombie) aux route maritimes des Caraïbes et de l'Europe. Cet organisation criminelle utilisait des méthodes de contrebande sophistiquées comme ce qu'on appelle « l’estomac de poisson », une technique qui permet de cacher des narcotiques dans des viscères de poissons et de crustacés, ce moquant systématiquement des contrôles maritimes.

 

Un article signale que l'extrême droite transnationale utilise systématiquement le récit du trafic de drogue pour discréditer le Gouvernement vénézuélien. Paradoxalement, ces mêmes courants politiques de la région tissent des alliances stratégiques avec des acteurs directement liés à cette activité criminelle.

 

Le réseau criminel et ses connexions politiques

 

Le patron d'une entreprise de vente de crevettes José Enrique Rincón est la figure centrale de cette enquête. le groupe LAMAR, qui lui appartient, est devenu le plus important, et le seul exportateur de crevettes du Venezuela vers les pays de l'Union européenne, ce qui lui a donné une place stratégique dans le commerce international.

 

L'entreprise de Rincón a eu une croissance exponentielle: elle est passée de 3000 tonnes de crevettes produites en 2018, à plus 200 000 tonnes par en 2024 et a capturé 80 % du marché national et généré des revenus de plus  de 200 millions de dollars.

 

Le ministre de l'Intérieur, de la Justice et de la Paix, du Venezuela, Diosdado Cabello, a révélé que Rincón et ses fils, qui utilisaient cette industrie comme façade pour le trafic de drogues, ont des liens avec des personnalités d'opposition de l’extrême-droite vénézuélienne dont Iván Simonovis, María Corina Machado, Tomás Guanipa et Juan Pablo Guanipa.

 

Le ministre a indiqué que « cette opération était destinée à empêcher l'investiture du président Nicolas Maduro, le 10 janvier prochain. »

 

Le parcours politique de Rincón révèle qu'il a été dirigeant du parti « D'abord la Justice » (fondé par Julio Borges) dans l'état de Miranda à partir de 2003 et qu'il a occupé la charge de directeur général de la mairie de la municipalité de Sucre, sous le premier mandat de Carlos Ocariz, entre 2009 et 2014.

 

Après le démantèlement de ces réseaux par l’Etat vénézuélien, le président actuel de la direction du groupe LAMAR a fui en Espagne, dans un mouvement qui coïncide avec sa participation au plan de conspiration connu sous le nom de « non à la nativité », qui incluait le sabotage d'installations stratégiques. De plus, en Espagne, on a identifié ses relations avec des acteurs politiques, religieux et d'anciens militaires liés à des conspiration récentes contre le Gouvernement vénézuélien.

 

Le président Nicolas Maduro lui lui-même a signalé directement Rincón comme le chef de ces réseaux de trafic de drogue qui opèrent sous la façade d'exportation de produits de la mer. Selon l’enquête, Rincón a financé les activités politique de Maria Corina Machado en échange de l'impunité et du soutien logistique pour  ses projets criminels.

 

Connexions internationales pour la conspiration

 

L’analyste Vincenzo Caruso soutient que ces opérations font partie d'un pacte qui comprend la remise de routes stratégiques pour le trafic de drogue à la DEA en échange du soutien international pour l'opposition extrémiste vénézuélienne « dans sa recherche désespéré pour arriver au pouvoir. »

 

Les investigations mettent en évidence les réunions entre Machado et des groupes de trafiquants de drogue en Colombie incluant des relations proches de l'ancien président Álvaro Uribe Vélez, connu pour ses relations avec les groupes paramilitaires.

 

Les connexions établies indiquent que la stratégie de déstabilisation violente a été orchestrée de l'étranger où des individus comme Machado -et d’autres- continuent à représenter une menace directe pour la souveraineté nationale et renforcent le Venezuela en tant qu'objectif des réseaux transnationaux du trafic de drogue.

 

Pour Caruso, « l'histoire de la DEA en Amérique latine révèle un schéma systématique d'intervention. Sous prétexte de combattre le trafic de drogue, l'agence facilite et perpétue le trafic de drogue à grand échelle. Son alliance avec des individus comme Maria Corina Machado n'est pas un hasard mais  fait partie d'une stratégie délibéré de déstabilisation. »

 

Mais il est bien connu et documenté que la Révolution Bolivarienne a affronté directement pendant 25 ans le Gouvernement étasunien, un affrontement dans lequel la Colombie joue un rôle central en tant qu’allié stratégique de Washington. Dans ce contexte, la « guerre contre le trafic de drogue » en Amérique latine continue à être utilisée comme outil de contrôle géopolitique avec des instruments comme la DEA et la CIA qui opèrent sous ce qu'on appelle un « nouveau Plan Condor » contre des Gouvernement souverains de la région.

 

Source en espagnol :

https://www.telesurtv.net/maria-corina-machado-la-dea-y-la-conspiracion-internacional-contra-venezuela/

URL de cet article :

http://bolivarinfos.over-blog.com/2024/12/venezuela-maria-corina-machado-la-dea-et-la-conspiration-internationale.html