Argentine: Le gouvernement de Macri ferme des entités qui enquêtaient sur les violations des Droits de l'Homme sous a dictature
traduction Françoise Lopez pour Bolivar Infos
Caracas, 28 mars AVN.- La direction de la Banque Centrale de la République Argentine (BCRA) a dissout la Sous-administration des Droits de l'Homme et le Ministère de la Modernisation a autorisé le changement de nom et de fonctions de la Direction Nationale des Droits de l'Homme qui enquêtait sur des délits de crimes contre l'humanité survenus sous le gouvernement de la Junte Militaire (1976-1983) dans le pays.
Les employés de la sous-administration de la banque ont été licenciés et le local fermé. Cette décision a été prise par 7 voix pour parmi lesquelles celles du président Federico Sturzenegger et du vice-président Lucas Llach, et 3 voix contre, celles des directeurs Pedro Biscay, Juan Cuattromo et Germán Feldman.
"On a perdu un outil essentiel qui contribuait à maintenir vivant l'engagement dans les politiques de Mémoire, de Vérité et de Justice, des piliers fondamentaux de notre démocratie", a déclaré Biscay qui a aussi indiqué à Página/12 que la fermeture de cette instance contribuera à ce que les complices civils du coup d'Etat perpétré il y a 40 ans contre le gouvernement d'Isabel Perón "ne soient ni jugés ni punis. La dissolution du Bureau des Droits de l'Homme contribue à eur impunité."
Pour sa part, le Ministère de la Modernisation a approuvé le changement de nom de la Direction Nationale des Droits de l'Homme à contrôle Ethique sur les Forces de Sécurité. Cette instance avait été créée pour garantir l'accès aux informations que les organismes de sécurité refusaient de remettre à la Justice argentine.
Página/12 a rapporté que certaines copies de sentences judiciaires, de règlements et un recensement du contenu des archives ont été jetés à la poubelle. De plus, ils ont vidé les bureaux, emportant les scanners et les ordinateurs pour le redistribuer.
Avec ces modifications, le démantèlement des institutions conduisant à enquêter sur les événements survenus entre mars 1976, quand une Junte Militaire formée par les commandants des 3 Forces Armées du pays sous le commandement de Jorge Rafael Videla, ont pris arbitrairement le contrôle de la nation, et 1983, quand Raúl Alfonsín fut élu.
Si on ne connaît pas le nombre exact des victimes, les organisations chargées de veiller aux Droits de l'Homme ont comptabilisé plus de 30 000 disparus et des milliers de morts parmi lesquels 200 enfants.
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