Brésil: L'usage de la force contre Lula est inacceptable
traduction Françoise Lopez
Rio Grande del Sur, Brésil - La présidente du Brésil, Dilma Rousseff, a rendu responsable lundi ses opposants de la crise politique que vit le pays en les accusant de ne pas avoir accepté leur défaite aux élections de 2014 et de chercher à avancer les prochaines élections prévues pour 2018.
Dans des déclarations lors de l'inauguration d'un projet de logements à bas coût dans l'état de Río Grande del Sur, Rousseff a de nouveau décrite comme "inutile" la brève arrestation dont a souffert vendredi son prédécesseur Luiz Inácio Lula da Silva qui a été interrogé par ceux qui enquêtent sur le scandale de corruption dans l'entreprise pétrolière d'Etat Petrobras.
L'opposition ne peut pas diviser le pays systématiquement", a dit Rousseff qui a ajouté qu'"il y a une certaine sorte de lutte politique qui crée des problèmes systémiques non seulement pour la politique mais pour l'économie, pour la création d'emplois, pour la croissance des entreprises".
Rousseff qui a rendu visite à Lula samedi dans sa maison à Sao Bernardo do Campo, a signalé qu'il n'y avait pas besoin d'emmener de force l'ex président pour qu'il témoigne car il n'a jamais refusé de collaborer avec la justice.
Cependant, le journal Folha de Sao Paulo, le second journal le plus vendu du Brésil, a évoqué la possibilité que les Forces du Ministère Public Fédéral engagent une action civile d'improbité administrative contre Lula, ce qui l'empêcherait d'être candidat aux prochaines élections présidentielles.
Un sondage réalisé sur Internet par l'Institut Vox Populi a révélé que 65% des plus de 15 000 personnes interrogées considèrent comme exagérée la façon agressive dont l'ex dignitaire a été emmené par les agents fédéraux, précise PL.
56% désapprouvent l'inclusion de Lula dans l'Operación Lava Jato, un 43 % disent etre en désaccord avec les procédés du juge Sergio Moro alors que 22% bien qu'ils approuvent son travail, reconnaissent qu'il a exagéré en prenant certaines mesures.
La défense de Lula, pour sa part, a condamné les positions des Forces de Lava Jato, qui ont qualifié de "rideau de fumée" les réactions provoquées par l'attaque contre l'ex président.
Ce procédé a été arbitraire et a constitué une grave atteinte à la liberté de mouvement de l'ex président, ont dit ses avocats avant de signaler que le fait qu'aient été livrés 117 ordres d'amener par la force dans la phase 224 de l'opération doit alerter sur ld'autres mesures aussi arbitraires qui pourraient être prises.
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