Argentine: Moments de tension lors de la réunion de Cristina avec les maires
Par Alfredo Silletta / Resumen Latinoamericano / 19 avril 2016.-
traduction Françoise Lopez pour Bolivar Infos
La reunión de Cristina Fernández de Kirchner avec 51 maires de la province de Buenos Aires a été détendue et positive pour la plupart des présents bien qu'il y ait eu des moments de tension. Lors de cette rencontre, l'ex présidente a fait une brève introduction dans laquelle elle a expliqué que ce n'était pas une démonstration de force ni une invitation personnelle mais une rencontre pour parler entre camarades.
L'ex présidente a déclaré que cette rencontre avait pour but de partager des idées, d'écouter ceux qui sont sur le terrain et vivent l'ajustement brutal du macrisme dans la province. Ensuite, elle a rappelé que « Nestor a pu arriver au gouvernement et s'y confirmer grâce aux maires, en particulier ceux de la banlieue ». Avant de donner la parole aux maires – une douzaine ont parlé - Cristina a remarqué qu'elle ne voyait que 2 femmes maires (Verónica Magario et Marisa Fassi), elle a plaisangté en disant qu'elle espérait que « la prochaine fois, il y aurait plus de femmes maires ».
Lors de cette rencontre, il y eut certains moments de tension que Cristina a réussi à gérer. Le premier se produisit quand le maire de Colón, Ricardo Casi, demanda à l'ex présidente et à tous ceux qui étaient présents de faire un un mea culpa pour les listes qui ont conduit à la défaite du péronisme au niveau national et provincial. Casi fut très critique à propos de la candidature d' Aníbal Fernández que la Maison Rose imposa. « Là, il faut changer beaucoup de choses. Nous devons cesser de nous comporter comme un parti qui n'a pas perdu », a dit Casi.
Cristina n'a pas hésité à répondre rapidement en affirmant que c'était elle la responsable : « Je prends la responsabilité du mauvais et du bon. Les décisions, c'est moi qui les ai prises, vous le savez, et aussi que je suis la resposnable de ce qui s'est produit aux dernières élections ». Ensuite, elle a ajouté que « la défaite est de ma faute pas de celle des jeunes (en parlant de la Cámpora) et elle a ajouté qu'il y eu des problèmes de candidats dans cette campagne, en particulier « certains qui ont baissé les bras et n'ont pas voulu être candidats », en parlant de Florencio Randazzo.
Le moment de plus forte tension s'est produit lorsque Julio Pereyra, le maire de Florencio Varela, lui a reproché l'alliance de Nuevo Encuentro avecle PRO qui a permis à Cambiemos de rester à la présidence du Conseil Délibérant. Cristina a répondu qu'elle a demandé à Sabatella de corriger cette erreur mais elle a ajouté que « si vous dites que je ne suis pas la conductrice, les petits se mettent en colère ». Pereyra a répondu que « ce que vous venez de me dire devant tous, je vais y répondre mais en privé ». A la fin de la réunion, l'ex présidente s'est rapidement approchée de Pereyra pour baisser le ton au passage et Pereyra lui-même a remercié Cristina d'être intervenue avec les gens de Nuevo Encuentro.
Ce qu'on appelle le groupe des Huit, plus dialoguistes, composé de Martín Insaurralde, Gabriel Katopodis, Juan Zabaleta, Mariano Cascallares, Fernando Grey, Gustavo Menéndez, Ariel Sujarchuk et Leonardo Nardini, ont gardé le silence et ontpréféré écouter et ne pas parler lors de cette réunion. Hors réunion, ils ont signalé qu'ils sont d'accord avec la présidente sur le fait que les dirigeants ne vont pas définir la représentativité mais que c'est la société qui le fera. « Nous reconnaissons son profil de leader mais il faut travailler plus à l'autocritique vers l'intérieur après la défaite de l'année dernière pour pouvoir avancer dans une nouvelle proposition pour recostruire une majorité » ont-ils signalé.
Certains maires croient que Cristina serait la meilleure candidate pour représenter la province de Buenos Aires au Sénat mais d'autres affirment qu'il faut attendre, continuer à gérer et voir comment les choses évoluent.
Au-delà des différences, tous ont reconnu qu'il est essentiel de maintenir l'unité, d'élargir la base du péronisme et d'être proche des gens.
Source en espagnol :
URL de cet article :