Venezuela: Des députés espagnols exigent l'arrêt de l'ingérence envers le Venezuela
traduction Françoise Lopez pour Bolivar Infos
Caracas, 14 avril AVN.- Les députés de gauche membres de la Commission des Affaires Etrangères du Congrès des Députés d'Espagne ont exigé du Gouvernement en fonction de Mariano Rajoy qu'il arrête son attitude interventionniste en faveur des secteurs violents de l'opposition vénézuélienne et qu'il cesse de contribuer à la déstabilisation du Gouvernement démocratique du président Nicolás Maduro.
Les députés ont également condamné ce qu'on appelle la Loi d'Amnistie approuvée le 29 mars dernier par la majorité de droite à l'Assemblée Nationale, considérant que cette loi porte atteinte aux Droits de l'Homme.
En réponse à la Proposition Illégale, faite par le Parti Populaire (PP) de cette nation européenne pour soutenir l'opposition vénézuélienne, la Gauche Uni (IU) représentant les groupes progressistes espagnols a présenté un amendement par lequel elle dénonce le fait que ce qu'on appelle la Loi d'Amnistie cherche à protéger la continuité d'un "ordre du jour de violence pour renverser le gouvernement élu par les urnes".
Ce texte, défendu lors du débat par la députée d'IU Sol Sánchez Maroto, exige du Gouvernement de Rajoy "qu'il arrête son attitude interventionniste en faveur des secteurs violents de l'opposition vénézuélienne et qu'il cesse de contribuer à la déstabilisation du Gouvernement démocratique du Venezuela", rapporte une note de presse de l'Ambassade du Venezuela en Espagne.
Le texte présenté par les députés de gauche rapporte que cette loi porte atteinte "au principe d'égalité devant la loi en permettant de protéger, à la carte, des responsables de délits non susceptibles d'être amnistiés comme le terrorisme et la corruption".
Pablo Bustinduy Amador, député de Podemos, a signalé que la droite espagnole donne son aval à cette sorte de projets non parce qu'ils défendent les Droits de l'Homme mais parce qu'il s'agit d'une stratégie "politique et médiatique d'intoxication permanente nourrie de mensonges et de très graves accusations qui n'hésite pas à utiliser l'appareil de l'Etat pour poursuivre ses buts".
En ce sens, il a alerté sur le fait que la déstabilisation du Venezuela produirait une déstabilisation dans toute la région qui aurait des conséquences catastrophiques pour des processus d'une importance primordiale comme le processus de paix en Colombie.
Pour sa part, le député d'Esquerra Republicana, Joan Tardá, a aussi dénoncé les opérations qui, à partir de groupes de droite en Espagne, ont été menées à bien pour éliminer le système démocratique vénézuélien par la violence.
"La passion que certains mettent dans la défense des Droits de l'Homme en oubliant que, par exemple (José María) Aznar embrassait (Álvaro) Uribe, quant en Colombie disparaissaient des milliers de personnes, des indigénistes ou des dirigeants syndicaux, nous semble absolument hypocrite du point de vue politique", a-t-il déclaré.
Dans le cas du Venezuela, Tardá a rappelé au PP qu'il y a des victimes des violences perpétrées par la droite vénézuélienne qui doivent obtenir justice. "Et où est l'indignation du représentant du Parti Populaire au sujet de ces personnes qui ont été victimes de cette violence qui était, évidemment, patronnée et subventionnée par des intérêts très concrets?", s'est-il demandé.
Par ce qu'on appelle la Loi d'Amnistie, la fraction parlementaire d'opposition cerhche à laisser en liberté les responsables de crimes et de délits qui ont ébranlé la stabilité et la paix du peuple vénézuélien parmi lesquelles Leopoldo López, artisan de la tentative de renversement du président Nicolás Maduro en 2014, qui a fait 43 morts parmi lesquels le jeune Elvis Durán, un motard qui est mort décapité en percutant un câble barbelé placé sur la voie publique par un groupe de choc au service du parti de López.
Source en espagnol:
http://www.avn.info.ve/contenido/diputados-españoles-exigen-rajoy-cesar-injerencia-contra-venezuela
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