Amérique Latine : La semaine des traîtres

Par Nicolás Ramón Contreras Hernández*. Resumen Latinoamericano, 21 mai 2016.-

traduction Françoise Lopez pour Bolivar Infos

La semaine du 15 au 21 mai 2016 passera dans l'histoire pour avoir été celle au cours de laquelle, de long en large dans le village global, s'est déroulé un ensemble de trahisons et où un ensemble de traîtres a abattu ses cartes de l'Abyayala1/Amérique jusqu'à l'Europe des Balkans et l'Europe balkanisée grâce à la corporatocratie qui dirige les gouvernements et les forces d' Europe et des Etats-Unis depuis le club de Bildelberg, qui jouit en ce moment d'une position avantageuse et qui a des objectifs concrets à court, moyen et long terme pour pouvoir compléter le gouvernement mondial :

Le plus important de ses objectifs : détruire le processus bolivarien. Cela leur permettrait de contrôler toute l'Abyayala/Amérique qui redeviendrait leur arrière cour grâce aux traîtres qui ont abattu leurs cartes : Pepe Mujica en tant que symbole nécessaire du néolibéralisme pour laisser sans soutien moral dans la gauche Nicolás Maduro et le Venezuela indépendantiste et les gouvernements qui ont déjà commencé à dévoiler leurs cartes contre la Grande Patrie comme le Chili et l'Uruguay. On sait déjà que les gouvernements du Brésil, de l'Argentine, du Paraguay, du Pérou, du Guatemala, de Colombie, du Honduras et du Mexique sont des votes en faveur d'une invasion militaire avec des sanctions diplomatiques et économiques que devra affronter le Venezuela à l'OEA, à l'ONU, à l'UNASUR, à la CELAC et au MERCOSUR.

C'est la nouvelle réalité et face à celle-ci, un lâche même pour reconnaître sa véritable identité sexuelle comme Capriles Radonsky menace sur les ondes de l'entreprise de propagande médiatique de la monarchie britannique BBC de Londres d'un soulèvement militaire au Venezuela, ce à quoi sont venus travailler Julio Borges et les soi-disant diplomates yankees, canadiens et de l'OTAN qui font le siège du Venezuela. Les effets sont immédiats : Nicolás Maduro s'est vu obligé de s'asseoir à la table de négociations avec l'opposition qui représente les intérêts des banquiers spéculateurs, des patrons de la corporatocratie du Club Bildelberg qui dominent les gouvernements de l'axe USA/OTAN.

Ils veulent des privatisations, des ajustements qui laissent les classes populaires sans subventions et sans services de santé ou d'éducation publics, ils veulent pour eux pour le prix d'un œuf le pétrole et tout ce qu'a le Venezuela, y compris la liquidation de la Révolution Bolivarienne. Zapatero et Leónidas Fernández, un sujet espagnol et un citoyen dominicain font les médiateurs. L'UNASUR avec Samper à sa tête qui est déjà passé par là et en est sorti victorieux accompagnera les négociateurs. Le Club de Bildelberg, par l'intermédiaire des gouvernements de l'axe USA/OTAN se frotte les mains. Jamais il n'avait été aussi près de concrétiser una moñona : balayer le MERCOSUR, l'UNASUR, la CELAC et laisser les BRICS réduits aux RICS.

Les hyènes de l'axe USA/OTAN se lèchent les babines face au manque depragmatisme de ces gouvernements indépendantistes qui au lieu d'imiter Fidel Castro, ont décidé d'agir comme Lula en n'utilisant pas le pouvoir dans toutes ses dimensions pour chpatier démocratiquement les multimillionnaires auxquels ils n'ont pas touché, malgré leurs actes terroristes, même avec une rose, comme ça a été le cas avec Capriles qui maintenant se voit comme prochain président du Venezuela, un caprice d'enfant riche à la tête vide qui ne sera jamais président mais majordome avec une écharpe de président si Maduro ne se bouge pas.

L'autre trahison qui fait mal, c'est celle du président du Montenegro, un des pays bombardés par l'OTAN quand il a détruit la Yougoslavie à laquelle appartenait ce petit pays des Balkans. Le premier ministre de ce pays Milo Djukanovic a décidé précisément de se joindre à l'OTAN malgré le désaccord de son peuple qui se souvient de l'affront criminel des laquais militaires de l'empire yankee en Europe. Cette décision atteint le but à long terme de Bildelberg: détruire la route de la soie de China et détruire militairement la Russie, peu importe si cela déclenche une troisième guerre mondiale qui sera atomique sans aucun doute.

Tandis que tous ces gouvernements préparent leurs déclarations contre le Venezuela, maintenant qu'ils peuvent compter sur le Chili, le Mexique, l'Uruguay, le Brésil, et l'Argentine entre autres, pour attaquer le gouvernement indépendantiste bolivarien en laissant de côté les droits de l'homme, en France, le gouvernement réprime de tout son cœur les travailleurs qui protestent contre la loi du faux socialiste Hollande. Aux USA la police continue à assassiner des civils, parfois à blanc et d'autres fois avec des pistolets tasers. En Turquie, les parlementaires kurdes sont privés de leurs privilèges pour concrétiser le premier pas de l'extermination des Kurdes dans ce pays où la dictature d'Erdogan massacre et soutient le terrorisme en Syrie.

Et en Syrie, précisément, le groupe indépendantiste libanais Hezbolá que les terrorists au service du club Bildelberg – c'est à dire de l'axe USA/OTAN – cataloguent comme terroristes bien que jamais ils n'aient posé dans les pays de cette alliance de gouvernements mafieux, les bombes qu'ont réalisées l'ISIS/DAESH/Al Nursa/Al Qaïda comme par exemple, le plus récent massacre de Paris : les conseillers yankee et français qui soutiennent le terrorisme contre la Syrie, soutiennent précisément les terroristes d' Al Qaïda qu' en public ils disent combattre.

Proposition d'épilogue : Maduro a le modèle des 2 derniers paragraphes pour agir sans plus de retard, ne pas le faire encouragera encore plus les gros lâches à faire plus comme ce demeuré mental de Capriles qui ne sait même pas compter les jours. Toute cette ambiance d'impunité n'aurait pas été possible sans l'abrutissement quotidien qui se fait appeler journalisme et face auquel il faut agir de toutes les manières si nous voulons conserver notre indépendance. La Turquie nous donne les leçons les plus urgentes. Le politique n'est pas l'affaire des hypocrites mais de ceux qui savent employer toute la gamme de leurs pouvoirs.

NOTE

1Abya Yala est le nom donné à l'Amérique par le peuple Kuna du Panama et de Colombie avant l'arrivée de Christophe Colomb et des Européens. Littéralement, il signifie « terre en pleine maturité » ou »terre de sang de vie ». (https://es.wikipedia.org/wiki/Abya_Yala)

Source en espagnol :

http://www.resumenlatinoamericano.org/2016/05/22/semana-para-traiciones-y-traidores-en-la-aldea-global/

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