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Amérique Latine : Washington attaque les BRICS

16 Mai 2016, 17:43pm

Publié par Bolivar Infos

par Paul Craig Roberts 13 05 2016

traduction Françoise Lopez pour Bolivar Infos

Après avoir éliminé la présidente réformiste de l'Argentine, Cristina Fernández de Kirchner, Washington maintenant se dispose à éliminer la présidente réformiste du Brésil Dilma Rousseff.

Washington a utilisé un juge fédéral pour ordonner à l' Argentine de sacrifier son programme de restructuration de la dette extérieure pour payer aux fonds vautours la totalité des bons en retard que les fonds vautours avaient achetés pour quelques centimes de dollars. Ces vautours, on les qualifie de « créanciers » qui avaient accordé des « prêts » sans tenir compte qu'il ne s'agissait pas de « créanciers » et qu'ils n'avaient accordé aucun prêt. C'étaient des opportunistes à la chasse de l'argent facile qui ont été utilisés par Washington pour se débarrasser d'un gouvernement réformiste.

La présidente Cristina Fernández de Kirchner a résisté et, par conséquent, devait s'en aller. Washington a inventé l'histoire que la présidente avait couvert un soi-disant attentat iranien à Buenos Aires en 1994. Cette fantaisie invraisemblable sur laquelle il n'existe aucune preuve de la participation iranienne fut fournie par l'un des agents de Washington au bureau du procureur de l'Etat et un événement douteux survenu il y a 22 ans a été utilisé pour sortir Kirchner du chemin du pillage états-unien de l'Argentine.

Au Brésil, Washington a utilisé des insinuations de corruption pour parvenir à ce que la présidente Rousseff soit accusée par la chambre basse.

Il n'y a pas besoin de preuves, seulement d'accusations. Tout cela ne présente aucune différence avec les « armes nucléaires iraniennes », « les armes de destruction massive » de Saddam Hussein, l'utilisation « d'armes chimiques » par le président Assad ou, comme dans le cas de la présidente Rousseff, de simples insinuations. Le Secrétaire Général de l'Organisation des Etats Américains Luis Almagro a signalé que « la présidente n'a été accusée de rien ». Les oligarchies soutenues par les Etats-Unis utilisent simplement le procès politique pour chasser une présidente qu'ils ne peuvent pas renverser par des élections.

En résumé, il s'agit d'un mouvement de Washington contre les BRICS. Washington essaie de mettre au pouvoir un parti de droite qu'il contrôle pour mettre fin à la relation deplus en plus étroite du Brésil avec la Chine et la Russie.

La grande ironie est que le projet de loi de procès politique a été présenté par le président corrompu de la chambre basse Eduardo Cunha dont on a découvert récemment qu'il possède des millions de dollars sur des comptes secrets dans une banque suisse (peut-être des paiements de Washington) et qu'il a commis un parjure quand il a nié avoir des comptes bancaires à l'étranger. On peut lire cette sordide histoire sur :

http://www.globalresearch.ca/us-complicity-after-vote-to-remove-brazils-president-key-opposition-figure-holds-meetings-in-washington/5521059.

Les « crimes » de la présidente Cristina Fernández de Kirchner et de la présidente Dilma Rousseff ne sont que les efforts qu'elle sont fait pour que les gouvernements d' Argentine et du Brésil représentent bien le peuple et non les oligarchies de ces pays et Wall Street. A Washington, cela constitue un grave délit puisqu'il utilise les oligarchies pour contrôler les pays d'Amérique du Sud. Tant que les Latino-américains éliront un gouvernement qui les représente bien, Washington le renversera ou assassinera le président.

Washington s'apprête à remettre le Venezuela sous le contrôle de son oligarchie créole qui est son alliée. Les présidents de l'Equateur et de la Bolivie sont aussi dans sa ligne de mire. Une des raisons pour lesquelles Washington ne permettra pas à son caniche britannique d'honorer l'asile que l'Equateur a accordé à Julián Assange, c'est que Washington a l'espoir avoir son propre agent comme président de l'Equateur. Dans cette éventualité, l'asile accordé à Assange sera révoqué.

Washington a toujours bloqué les réformes en Amérique Latine. Les peuples latino-américains continueront à être des esclaves des Etats-Unis tant qu'ils n'éliront pas des gouvernements avec une majorité tellement écrasante qu'ils pourront exiler les traîtres de l'oligarchie, fermer les ambassades nord-américaines et expulser toutes les corporations états-uniennes. Tout pays latino-américain qui supporte la présence nord-américaine sur son territoire n'a pas d'autre avenir que la servitude.

NOTE :

Paul Craig Roberts a été secrétaire adjoint au Trésor des Etats-Unis et éditeur associé du Wall Street Journal.

Source :

http://www.nodo50.org/ceprid/spip.php?article2119

URL de cet article :

http://bolivarinfos.over-blog.com/2016/05/amerique-latine-washington-attaque-les-brics.html