Venezuela-Etats-Unis : Chronologie de l'ingérence des Etats-Unis au Venezuela
Telesur, 28 octobre 2015
traduction Françoise Lopez pour Bolivar Infos
Depuis mars 2015, il existe un ordre exécutif de la Maison Blanche qui déclare « l'urgence nationale » à cause de la menace « inhabituelle et extraordinaire » pour sa sécurité nationale (que représente le Venezuela) .
Le gouvernement états-unien, en se basant sur sa condition de puissance, s'est défini comme pouvant émettre des jugements sur les affaires intérieures des pays du monde. Dans le cas du Venezuela, il a maintenu une politique hostile depuis que le leader de la Révolution Bolivarienne Hugo Chávez est arrivé au pouvoir pour instaurer la Révolution socialiste actuellement conduite par Nicolás Maduro.
Le 12 février, le président Nicolás Maduro a dénoncé le fait que des officiers de l'Armée de l'Air étaient payés par des fonctionnaires du gouvernement des Etats-Unis pour mener à bien un coup d'Etat au Venezuela qui se déroulerait en plusieurs phases.
En mars, le président états-unien Barack Obama a annoncé la mise en place de nouvelles sanctions contre le Venezuela pour de soi-disant violations des droits de l'homme et a déclaré « l'urgence nationale » à cause du « risque extraordinaire » que suppose la situation du Venezuela pour la sécurité des Etats-Unis.
Chronologie :
En mars, le membre du Congrès républicain Marco Rubio a signalé que des officiers vénézuéliens coordonnaient des envois de mallettes d'argent en liquide de Bashar Al-Assad (président de Syrie).
En avril, la chancelière vénézuélienne a envoyé une lettre à Jeff Simon, gérant pays de la compagnie états-unienne Exxon Mobil réitérant sa condamnation des agissements de cette entreprise qui cherche à briser le respect des obligations bilatérales signées entre la République Coopérative du Guyana et le Venezuela.
En juin, Tina Kaidanow, Coordinatrice du Département d'Etat pour le Contre-terrorisme a accusé dans un rapport le Venezuela de ne pas coopérer « complètement » avec les efforts anti-terroristes de Washington et de conserver à ce sujet une « position permissive ».
Le même mois, John Kelly, Chef du Commando Sud des Etats-Unis a remis en question la volonté du Gouvernement vénézuélien de combattre le trafic de drogues.
En août 2015, Mark C. Toner, fonctionnaire du Département d'Etat des Etats-Unis a évoqué la politique électorale du Venezuela et a demandé de revoir l'interdiction imposée à plusieurs opposants de participer aux élections législatives du 6 décembre prochain et a appelé instamment le gouvernement à permettre une observation des élections.
En septembre, John Kerry, Secrétaire d'Etat des Etats-Unis a mise en doute l'action de la justice vénézuélienne dans l'affaire du leader de l'opposition Leopoldo López qui cherche à interférer dans les affaires intérieures du pays.
La Commission Inter-américaine des Droits de l'Homme (CIDH) qui opère sous la direction des Etats-Unis, par un rapport publié le 29 septembre « a dénoncé » la soi-disant crise humanitaire et la violation des droits des Colombiens déplacés par les autorités vénézuéliennes.
La chancelière vénézuélienne a dénoncé la partialité politique et idéologique dont font preuve la CIDH et l'OEA envers le Venezuela en la qualifiant de « vulgaire et immorale ».
Début octobre, John Kerry, Secrétaire d'Etat des Etats-Unis a affirmé que la démocratie du Venezuela est « imparfaite ». A ce sujet, le fonctionnaire nord-américain a déclaré que les élections législatives de décembre prochain seront « l'aune pour mesurer quelle sorte de démocratie » est en place dans ce pays.
Le 27 octobre, le Général John Kelly s'est déclaré à nouveau contre le Venezuela en affirmant qu'au Venezuela, il y a une inflation de 200%, de hauts niveaux de corruption et de trafic de drogues.
En octobre également, le porte-parole du Département d'Etat des Etats-Unis John Kirby a remis en question le fonctionnement des pouvoirs publics du Venezuela en assurant que la pays manque « d'indépendance judiciaire ».
Le fonctionnaire états-unien a fait cette déclaration à propos des soi-disant pressions qu'a subies Franklin Nieves, ex procureur de l'affaire Leopoldo López accusé d'avoir participé et encouragé les délits d'incendie et de dommages aux biens qui se sont déroulés dans le cadre d'un plan pour renverser le président Nicolás Maduro intitulé « La Sortie ».
Le Gouvernement du Venezuela a qualifié « d'insolence » les déclarations de Kirby car elles « attaquent les pouvoirs publics » du pays.
Le 28 octobre, en répondant à ces affirmations, l'Exécutif vénézuélien dénonce à nouveau les agressions répétées de Washington contre le territoire latino-américain.
Source en espagnol :
http://www.telesurtv.net/news/Cronologia-injerencia-de-EE.UU.-en-Venezuela-20151028-0080.html
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