Venezuela : Le coup d'Etat de l'OEA
Par Luis Britto García / Resumen Latinoamericano/ 02 mai 2016 .-
traduction Françoise Lopez pour Bolivar Infos
Le ministre de la Défense Vladimir Padrino López révèle qu'un coup d'Etat est en marche.
Faut-il rappeler au lecteur que depuis sa création en 1948, l'Organisation des Etats Américains a légitimé toutes les interventions perpétrées par les Etats-Unis, entre autres celles au Nicaragua, au Guatemala, à Cuba, en République Dominicaine, au Chili, au Panama, à la Grenade, en Haïti, au Venezuela, au Paraguay et au Honduras?
Dois-je rappeler que e matin du 11 avril 2002, l'ambassadeur des Etats-Unis Charles Shapiro déclarait dans tous les journaux que le Venezuela était « hors de la Charte Démocratique de l'OEA » pour légitimer le coup d'Etat qui aurait lieu quelques heures plus tard ?
Rappellerai-je que l'OEA n'a pris aucune mesure contre la dictature de Carmona et, seulement à la demande du mouvement social MINGA, a demandé un rapport sur l'endroit où se trouvait le président enlevé dans une communication dans laquelle elle reconnaissait le dictateur comme gouvernement ?
Rappellerai-je encore que le Venezuela a dénoncé la Convention Inter-américaine des Droits de l'Homme de l'OEA en 2012 ? Que 4 ans plus tard, la Commission Inter-américaine continue à faire des rapports contre notre pays et à les transformer en plaintes devant le Cour Inter-américaine ?
Dénoncerons-nous une fois de plus le fait que cette Commission condamne d'avance le Venezuela, qu'elle ne lui accorde que 20 minutes pour se défendre contre des rapports de 373 clauses d'incrimination et qu'elle publie intégralement le rapport accusateur mais pas une ligne de la défense ?
Devons-nous signaler que dans les 373 clauses du pamphlet sur 2014, la Commission accumule 42 refus de reconnaître la souveraineté du Venezuela et son droit de choisir son système politique, économique et social, 144 dénonciations sur des affaires non résolues par la juridiction intérieure, 198 affaires uniquement fondées sur des coupures de presse, 30 sur des messages de twitter, 159 sur des affirmations d'ONG financées par les Etats-Unis, 116 uniquement basées sur des opinions de la CIDH elle-même, 220 sans aucune donnée et 163 avec une usurpation inacceptable de l'exercice de l'action.
Il n'est donc pas étonnant que l'OEA : fixe une audience contre le Venezuela à Washington le 4 avril et, selon ce que déclare l'ambassadeur Bernardo Álvarez, que les Etats-Unis refusent le visa au personnel de l'Agence pour la Défense des Droits de l'Homme devant les Organismes Internationaux qui essaie de s'y rendre pour défendre son pays.
Le 27 avril, le secrétaire général de l'OEA Luis Almagro invoque contre le Venezuela cette même Charte Démocratique avec la raison que l'ambassadeur Shapiro brandit contre Chávez le 11 avril de 2002. Rien de plus démocratique que d'accuser un pays et de l'empêcher de se défendre !
Avec des moyens de cette sorte, on a obtenu de la Cour Pénale de La Haya d'arrêter Kaddhafi qui s'est achevé par la destruction de la Libye.
Le Venezuela ne peut être soumis à des organismes qui lui refusent le droit de se défendre.
Source en espagnol :
http://www.resumenlatinoamericano.org/2016/05/02/el-golpe-de-estado-de-la-oea/
URL de cet article :
http://bolivarinfos.over-blog.com/2016/05/venezuela-le-coup-d-etat-de-l-oea.html