Venezuela : Le pillage d'aliments, une des grandes prophéties auto-réalisées par la contre-révolution
Resumen Latinoamericano y del Tercer Mundo, 13 juin 2016
traduction Françoise Lopez pour Bolivar Infos
Fin février de cette année, “sumarium.com”, un soi-disant site d'information indépendant sur lequel travaillent de nombreux journalistes d'opposition originaires su site “noticias24.com” présentait comme s'il s'agissait d'une information un véritable article d'opinion écrit par l'un de ses membres intitulé « Le pillage, l'expression violente de la faim qui prend les rues du Venezuela ».
Une jeune journaliste commence son « information » avec ces considérations sémantiques : « S'emparer violemment de ce qu'ils trouvent quelque part. Pénétrer sur une place ou dans un endroit en volant tout ce qu'il y a ou tout ce qui est gardé », ces deux phrases définissent à la perfection le mot pillage. Un acte qui est devenu le pain quotidien face à la croissante crise alimentaire qu'affronte le Venezuela, la pays qui possède les réserves de pétrole les plus importantes du monde » (!?)
L'information est présentée dans le cadre d'une commémoration anticipée du 27° anniversaire du “Caracazo” qualifié par l'auteur de « l'un des pillages les plus féroces qu'ait connue l'histoire contemporaine du Venezuela qui a commencé à Guarenas comme une protestation contre le paquet économique annoncé par le président de l'époque Carlos Andrés Pérez face à la situation du pays, et qui a provoqué un nombre de morts et de destructions qu'on ne connaît pas encore aujourd'hui ».
Ensuite, elle continue le processus de construction de son information en signalant, évidemment sans indiquer aucune source que « ce qui est sûr, c'est qu'actuellement, les chiffres et la situation sont bien pires que dans les années 80. Jour après jour sortent tous les matins des milliers de citoyens à la recherche d'aliments à ramener à la maison, supportant des queues qui peuvent durer jusqu'à 8 heures sous le soleil, pour quelques produits du panier de base dans une nation où l'indice de rareté dépasse les 80% et le slaire minimum ne permet pas de s'acheter un pantalon. »
Elle répète sa fausse information en présentant une liste de 14 soi-disant actes de pillage pour se procurer des aliments survenus dans différents points du pays entre le 14 janvier et le 23 février. Une brève enquête sur ces événements sur le réseau nous a permis de conclure que :
Tous les faits ont été rapportés par l'ineffable journal “El Nacional” ainsi que par les célèbres sites de la contre-révolution runrun.es, maduradas et lapatilla. La documentation qui devait attester de la véracité des faits est pratiquement nulle et les sources dans la majorité des cas, ne sont que des messages de Twitter.
Les rares cas dans lesquels l'information est illustrée par des photos montrent des camions transportant des marchandises oud es camions renversés en pleine rue dont le sort depuis des temps immémoriaux a été le pillage du chargement qu'ils transportaient.
Deux des camions soi-disant pillés appartenaient à Polar, ne transportaient pas des aliemnts mais des rafraîchissements et de la bière. Ils n'ont pas été pillésmais seulement peints avec des slogans faisant allusion à la cruelle guerre économqiue que ce groupe d'entreprise nous applique. Un camion de bière Zulia qui soi-disant a été pillé, selon ce qu'on peut voir sur des photos a été détourné par des délinquants et amené dans les installations de l'Université de Oriente (UDO) à Puerto La Cruz, une des universités autonomes les plus furieusement dans l'opposition.
En aucun cas, on ne montre une foule de citoyens faméliques faisant irruption par la force dans un établissement qui commercialise des aliments pour assouvir leur faim comme le suggère le titre du reportage et une bonne partie de son contenu.
Cette analyse sommaire est plus que suffisante pour démontrer, à notre avis, que depuis le début de l'année, la canaille des médias nationaux a mis en marche une campagne tendant à installer à l'intérieur du pays et à l'étranger, le schéma d'opinion qu'au Venezuela « nous mourrons de faim à cause des politiques économiques erratiques du rrrégime de Maduro » et qu'à cause de cela, nous avons besoin de recourir au pillage d'aliments. Une campagne qui, dans l'immense majorité des cas, est basée sur des événements fortuits comme le renversement de camions de marchandises ou simplement sur des faits imaginaires produits par l'esprit surchauffé des journalistes de l'opposition.
Avant de continuer sur ce sujet, il est plus qu'indiqué de rappeler, comme beaucoup le savent, qu'une prophétie aut-accomplie ou auto-réalisée est uenprédiction qui porte en elle-même sa réalité.
Il est aussi bienvenu de signaler que le site sumarium.com qui fait office, semble-t-il, d'ancre à la campagne, est un des médias digitaux les plus utilsiés par les Entreprises POLAR pour diffuser secrètement leur publicité tormpeuse et pour faire chanter le gouvenrmeent et leurs clients avec des annonces de fermetures d'usines et autres communiqués menaçants. Il a été acheté dans une proportion importante au début du mois de mars par le terroriste Carlos Vecchio, ex coordinateur politique national du parti Volonté Populaire en fuite devant le justice vénézuélienne depuis 2014, un fait qui vient mettre en évidence les liens politiques des ineffables cousins Leopoldo López Mendoza, fondateur de VP, et Lorenzo Mendoza Giménez, actionnaire majoritaire du Groupe POLAR.
Il faut aussi rapporter que depuis une semaine, s'est produite une série de tentatives de pillage et même des pilalges dans différentes villes du pays qui ont comme dénominateur commun de s'être produits dans des localités dont les maires sont membres de Volonté Populaire comme :
Une tentative de pillage d'un dépôt de MERCAL à Socopó, le 04 juin. Le maire de cette municipalité Ronald Aguilar est un dirigeant de Volonté Populaire.
La tentative de pillage d'un camion de viande le 5 juin à San Cristobal, une ville dont le maire est Patricia de Ceballos, de VP. Il faut signaler que le secrétaire à la sécurité de l'état de Táchira Ramón Cabeza Ibarraa dénoncé Arellano, militante de ce parti et députée à l'Assemblée Nationale pour cette région, comme étant derrière ces événements.
Des tentatives de pillage et de troubles le 7 juin dans le centre de Valera dont le maire José Karkom est un dirigeant de Volonté Populaire. Les médias sont rapporté cette information comme une « protestations » pour les pénuries de nourriture que vend MERCAL.
Pillages de camions de produits subventionnés le 7 juin à San Juan de Los Morros, (Guárico), une ville proche du village de Chaguaramas dont le maire Giovanni Salazar est un dirigeant de Volonté Populaire. Les médias ont rapidement diffusé l'information en la qualifiant de « protestation » contre le retard de remise de nourriture par les CLAP.
Le 8 juin fut pillée une entreprise avicole à Maracaibo dans le secteur de Cañada Honda où un groupe irréguleir a réussi à forcer les portes et à emporter des ordinateurs et des appareils de climatisation, entre autres objets de valeur. Dans la même zone, le ministre de l'Intérieur, de la Justice et de la Paix Gustavo González López a ontré desreuves le 12 mai de la façon dont Lester Toledo, dirigeant de Volonté Populaire dans cet état et député régional dans l'état de Zulia, avait payé entre 50 000 et 60 000 bolivars à des individus pour qu'ils provoquent des violences, des pillages et des troubles à Maracaibo sous prétexte du rationnement de l'électricité qui a débuté ces jours-ci.
Le pillage d'établissements dédiés à la commercialisation d'aliments en tant qu'expression d'une soi-disant crise humanitaire donné en exemple dans des événements comme ceux que nous venons de décrire sert à démontrer que c'est Volonté Populaire le principal parti de la MUD sur lequel retombe la tâche de mener cette prophétie auto-accomplie que l'opposition met en œuvre au moins depuis que John Kelly, l'ancien chef du Commando Sud, a déclaré en octobre 2015 que l'empire interviendra dans le pays en cas de crise humanitaire. Il faut signaler que la provocation de l'état de chaos et d'incertitude associé aux pillages qu'ils soient réeles ou inventés par les médias comme élément cataliseur d'un état de violence géralisé capable de justifier l'intervention étrangère est aussi très intéressant pour l'oppsoition qui lui consacre une bonne partie de ses efforts.
Cependant, il semble que ce n'est pas Volonté Populaire le seul parti de la MUD qui se consacre à organiser des pillages puisque le 9 juin, dans la soirée, on a rapporté la fermeture des portes des mocaux commerciaux face au pillage d'un camion de transport de viande à Petare et Palo Verde, des localités populeuses de la municipalité de Sucre de l'état de Miranda, mal gouvernées toutes 2 par Carlos Ocariz en tant que maire et Henrique Capriles en tant que gouverneur, tous 2 de Primero Justicia.
Il faut se souvenir qu'un maire qui a sous ses ordres des effectifs de police, un parc d'armes, des unités de transport, des systèmes de sécurité, de contrôle et de suivi des activités commerciales de la municimapité, des systèmes de communication, d'information privilégiée sur tout ce qui se passe, la prépondérance dans les médiaslocaux et nationaux et qui, en plus, jouit de ressources financières importantes fournies par l'exécutif national, a à sa disposition toute une infrastructure qui peut facilement être utilsiée pour des buts obscurs comme cela a déjà éta fait par les maires de nombreuses municipalités d'opposition pendant les actions terroristes de La Sortie en 2014.
Cependant, ce qui, à on avis, doit le plus inquiéter, c'est que, en une demi-semaine, il y a eu 2 pillages de camions de transport d'aliments à Charallave et Santa Teresa del Tuy, 2 municipalités majoritairement chavistes et gouvernées par des maires chavistes, encouragés, semble-t-il, par des groupes de contrebandiers (bachaqueros) et que vendredi dernier se sont produits des pillages dans la paroisse populeuse de La Vega de la municipalité Libertador par des bandes armées de l'opposition qui ont soulevé les bouches d'égout des rues pour empêcher l'accès des véhicules chergés de rétablir l'ordre public, dans une opération classique de guérilla urbaine et qu'ils ont lancé des appels aux voisins pour qu'ils se joignent aux pillages.
Il est clair que la défaite récente de l'opposition nationale et étrangère à l'OEA ainsi que l'indéniable succès des CLAP (Comités Locaux d'Approvisionnement et de Planification) dans le combat des mafias privées de la distribution des aliments ont provoqué un tel désespoir au niveau de la direction de l'opposition nationale qu'ils ont eté incités à pousser à l'extrême les actiosn tendant à provoquer le chaos.
Cependant, il faut éviter à tout prix que cette sorte d'actions deviennent quotidiennes en profitant du terrain préparé par la guerre économique à laquelle nous sommes soumis depuis plusieurs années. Je considère que ces actions peuvent et doivent être neutralisées immédiatement en étant détectées tôt par les services de renseignement et en leur appliquant tout le pouvoir de feu des organismes de sécurité civils et militaires associé aux Opérations de Libération du Peuple (OLP) les plus réussies.
Témoignage d'un voisin
La semaine dernière, on a dit que sur l'Avenue Urdaneta, il y a eu des pillages. Je me trouvais près de la Place Candelaria quand nous avons entendu un tapage sous plusieurs grilles de commerces proches. Nous avons entendu des cris de « J'ai faim », « Je veux de la nourriture ». C'était un groupe d'environ 15 personnes près du nouveau Sambyl à côté des hauteurs de San Bernardino. Ils marchaient vers l'Avenue en criant beaucoup mais ils étaien tpeu nombreux. Ils ont décidé de sortir par l' An Fuerzas Armadas et là, il sont commencé à crier « Pillage »... Personne ne s'est joint à eux. Nous les voyions d'un immeuble du coin de la rue Urapal.
Quand on les a perdus de vue, nous avons parcouru l'avenue pour entendre les commentaires. On nous a dit qu'en face, il y avait un conseiller de Bandera Roja (Drapeau Rouge). Que c'était un groupe de ce parti. Il ne s'est rien passé de plus.
Dans la soirée, en rentrant chez eux, les voisins qui nous ont abordés nous ont dit : « Sur l'avenue Urdaneta, il y a eu un pillage ». Nous leur avons dit que non, que nous venions de là, que c'était un petit groupe qui criait mais que ça n'a pas dépassé quelques commerces qui ont baissé leurs grilles. Mais que va, « Oui, il y a eu » et « Oui, il y a eu » et plus rien. Les photographes et les cameramen étaient au coin de San Enrique m is jusqu'ici, il n' a rien eu. La presse a dit qu'il y avait eu, elle a menti et ceux qui répètent qu'il ya eu sont des supporters de la droite.
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