Cuba : L'Amérique Latine demande aux Etats-Unis de réviser sa politique migratoire envers Cuba
Prensa Latina, 29 août 2016
traduction Françoise Lopez pour Bolivar Infos
Quito – Les chanceliers de 9 pays d'Amérique Latine ont demandé lundi au gouvernement des Etats-Unis de réviser sa politique migratoire envers Cuba, une politique qui encourage le flux illégal de personnes et a des effets négatifs sur la région.
Par une lettre envoyée au Secrétaire d'Etat John Kerry et remise par la mission diplomatique de Quito à Washington, les ministres des Relations Extérieures d'Ecuador, de Colombie, du Costa Rica, du Salvador, du Guatemala, du Mexique, du Nicaragua, du Panamá et du Pérou ont manifesté leur profonde inquiétude pour l'impact des règles migratoires états-uniennes envers Cuba.
« La Loi Publique 89-732 de 1966 connue comme « Loi d'Ajustement Cubain » et la politique appelée communément politique « des pieds secs-pieds mouillés » sont devenues, dans ce contexte, un stimulant du flux désordonné, illégal et dangereux de citoyens cubains qui passent par nos pays en risquant leur vie pour se arriver à la frontière des Etats-Unis, » indique le texte.
De l'avis des chanceliers, ce phénomène provoque une grave crise humanitaire pour les personnes de nationalité cubaine en situation de mobilité.
« Nous estimons que la révision de la Loi d'Ajustement Cubain et de la politique « des pieds secs-pieds mouillés » serait une première étape pour arrêter l'aggravation de cette situation complexe et une partie de la solution définitive pour assurer une migration dans l'ordre et régulière dans notre région. »
La mobilité humaine et l'échange migratoire doivent être centrés sur le respect des droits de l'homme des migrants en fournissant des mécanismes pour leur protection et enrayer les risques associés à l'immigration illégale, explique le document.
Enfin, les chefs de la diplomatie proposent au secrétaire d'Etat une réunion de haut niveau pour réviser cette question.
Selon ce qu' a indiqué le chancelier équatorien Guillaume Long dans une conférence de presse, l'idée a été initialement proposée par Quito et Bogotá et ensuite les autres Etats signataires de cette lettre s'y sont joints.
L'Equateur a été l'un des pays latino-américains les plus affectés par la migration illégale de Cubains qui utilisent cette nation ainsi que d'autres de al région comme ponts dans leurs tentatives illégales de rejoindre les Etats-Unis. (PL)
Source en espagnol :
URL de cet article :