Argentine : La justice ne rouvrira pas l'affaire Nisman contra Cristina Fernandez de Kirchner
Telesur, 28 septembre 2016
traduction Françoise Lopez pour Bolivar Infos
La chambre fédérale considère que l'initiative de la DAIA pour réactiver les accusations de Nisman manque de preuves.
La justice argentine a refusé aujourd'hui de rouvrir la plainte du défunt procureur Alberto Nisman contre l'ex présidente Cristina Fernández et l'ex chancelier Héctor Timerman, une réouverture demandée par le représentant du Ministère Public et la Délégation des Associations Israélites Argentines (DAIA), ont indiqué des médias locaux.
La chambre fédérale a considéré qu'il « n' y a même pas une apparence de légalité » ni de preuves présumées qui méritent qu'on révise l'affaire contre Cristina Fernández et Héctor Timerman pour avoir soi-disant couvert des Iraniens accusés de l'attentat contre l'Association Mutuelle Israélite Argentine (AMIA).
Les magistrats considèrent que l'initiative de la DAIA pour demander la réouverture de l'affaire manque de preuves.
Le porte-parole de la DAIA Ariel Cohen a avancé qu'ils analyseront les raisons de la chambre pour avoir statué ainsi. « Certainement, on décidera de faire appel puisque cette résolution ne coïncide pas avec ce que la DAIA attendait réellement », a déclaré Cohen.
Si la DAIA présente un argument de poids, la Cour de Cassation sera chargé d'étudier la possibilité de rouvrir l'affaire.
Le contexte :
En 2015, le procureur fédéral a accusé l'ex présidente Cristina Fernández et d'autres hauts fonctionnaires d'avoir couvert l'attentat de 1994 contre l'AMIA.
Dans sa défense, le Gouvernement de Fernández de l'époque a critiqué le fait que le procureur Gerardo Pollicita ait eu l'intention de prendre la responsabilité de la plainte et a attribué une éventuelle demande d'imputation de Cristina Fernández à une stratégie de « coup d'Etat judiciaire » pour déstabiliser le gouvernement.
L'attentat contre l'Association Mutuelle Israélite Argentine (AMIA) a été une attaque terroriste. Il a eu lieu le 18 juillet 1994 avec une camionnette remplie d'explosifs qui a fait quelques 85 morts et 300 blessés. Le 13 février 2015, par décision du Bureau du Procureur Général de la Nation, un groupe de procureurs a été formé pour enquêter sur ces faits.
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