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Cuba, Venezuela : Les Etats-Unis les élèvent et le haine de classe les réunit

4 Septembre 2016, 14:41pm

Publié par Bolivar Infos

Télésur, 31 août 2016

traduction Françoise Lopez pour Bolivar Infos

por J. Á. Téllez Villalón / Resumen Latinoamericano/ 24 août 2016

J'ai déjà avancé la thèse que les « changements » annoncés le 17 décembre par Obama concernant Cuba font partie de la stratégie du « smart power » pour reconfigurer « de façon créative l'hégémonie états-unienne sur son « arrière-cour ». Un plan qui comprend l'escalade des agressions contre la Révolution Bolivarienne et a eu, comme premier indice, le décret présidentiel de mars 2015 qui qualifie le Venezuela de « menace pour la sécurité » des Etats-Unis.

Dans cette « guerre sale », l'Empire états-unien a eu le soutien inconditionnel de la droite ibéro-américaine, formée et financée par la main noire de Wall Street. Un détail d'un phénomène plus complexe où s'établissent des liens d'intérêt et une harmonisation du comportement des élites du pouvoir de l'empire : la Maison Blanche, le système d'agences publiques et secrètes, les think tanks (T.T.), les groupes de pression, les fondations et les médias transnationaux.

Une histoire d'ingérence et une histoire anti-bolivarienne qui se construit dans des expressions de la lutte de classe. Dans le cas de Cuba, cette histoire a commencé avec la Révolution même et a eu pour couronnement l'expulsion de Cuba de l'Organisation des Etats Américains (OEA). En ce qui concerne la Révolution Bolivarienne, le coup d'Etat contre le président Hugo Chávez en avril 2002 se détache comme l'événement qui a mis le plus franchement en évidence les interconnexions que nous venons d'évoquer.

En mai 2009, a eu lieu au Venezuela une conférence du directeur régional de l'Institut Républicain International (IRI) pour l'Amérique Latine et les Caraïbes dans laquelle se sont rencontrés l'ex président bolivien Jorge Quiroga (2001-2002) qui s'est prononcé ouvertement pour e renversement d' Evo Morales et l'écrivain hispano-péruvien Mario Vargas Llosa, fervent ennemi des révolutions de Cuba et du Venezuela.

Une haine mise en évidence par le Prix Nobel de Littérature dans ses articles dans El País et dans son action pour la promotion de rencontres de cette sorte pour coordonner des actions contre les révolutions de Fidel et de Chávez. Comme ce conclave politique « Amérique Latine, opportunités et défis » de mars 2012, organisé à l'Université de Lima par La Fondation Internationale pour la Liberté qu'il préside et où se regroupent des personnalités politiques et des intellectuels de la droite latino-américaine.

Un rendez-vous auquel ont participé plusieurs chefs d'Etat aux pratiques néolibérale et d'exclusion dans leurs pays et qui orchestrent des actions contre le s projets alternatifs de la région. C'était le cas d'Alberto Lacalle, ex président de l'Uruguay (1990 -1995) qui a qualifié Chávez de « menace pour la stabilité politique de l'Amérique », de l'ex président de la Colombie Álvaro Uribe Vélez (2002-2010), de l'ex président du Mexique Vicente Fox (2000-2006) et de l'ex président de la Bolivie Jorge Quiroga. Se trouvait également là le contre-révolutionnaire bien connu Carlos Alberto Montaner Suris.

Les processus politiques à Cuba et au Venezuela et les décisions de l'empire, sous l'influence du lobby latino, déterminent dans une grande mesure le calendrier et les sujets des ordres du jour de ces forums de conspirations.

Pour préparer et coordonner des actions contre la réélection du président Hugo Chávez, en décembre 2012, se sont réunis le 20 février dans une grande villa dans les environs de la capitale dominicaine Uribe, l'ex premier ministre espagnol José María Aznar, les ex présidents nord-américains Bush père et fils ainsi que l'ex premier ministre du Canada Brian Mulroney. Ils étaient les invités « d'honneur » d'un vieil ami commun, le millionnaire vénézuélien Gustavo Cisneros.

Le chef d'entreprise, fils du Cubano-vénézuélien Diego Cisneros, se situe parmi les 10 personnes les plus riches d'Amérique Latine et est patron et actionnaire de plusieurs chaînes de télévision. Il un associé et conserve des relations étroites avec le magnat de Wall Street David Rockefeller qui l'a conduit au Groupe Bilderberg. Il est, en plus, membre de l’Association Internationale de la Manhattan Bank, du Council of Foreign Relations, du conseil International des Patrons, de la Société des Amériques et même de ce qu'on appelle « l' Aspen Group », une association de patrons d'entreprises qui souhaitent « un gouvernement universel. »

Et il a là l'une de ses plus fortes relations avec les corporations monétaires, les affiliations partagées dans des fondations et des T.T. Parmi celles-ci, le Conseil des Amériques, le Club de Madrid et la Fondation Carolina.

Une droite qui partage une vision du monde pro-yankee et une position de subordination aux élites espagnoles. C'est ainsi qu'ils peuvent accepter la « grande idée » de José María Aznar d'élargir le PP et de former un Parti Populaire International. Un projet d' « Internacional Parda » pour lequel la direction du PP avait Álvaro Uribe, Jesús Montaner, Mario Vargas Llosa et, depuis le gouvernement de la ville de Buenos Aires, Mauricio Macri.

En juin 2013, Mark Feierstein étant alors directeur général de l'USAID, a participé à une réunion au cours de laquelle fut présenté le document « Plan Stratégique Vénézuélien » préparé par la Fondation Internationale Démocratique de l'ex président colombien Álvaro Uribe Vélez avec la fondation Centre de Pensée Primaire Colombie et l'entreprise états-unienne de consultants FTI Consulting. A cette rencontre ont participé avec les représentants de ces 3 organisations, des dirigeants de l'opposition vénézuélienne comme María Corina Machado, Julio Borges, Ramón Guillermo Aveledo et l'expert en guerre psychologique J.J. Rendón.

Feierstein a déclaré sans aucune pudeur que Cuba et le Venezuela « sont 2 des pays dans lesquels nous continuons à donner un soutien très important aux groupes civiques. » Dans le même but, il a participé pendant le même mois de juin à plusieurs rencontres pendant la visite du secrétaire de la MUD Ramón Guillermo Aveledo et d'autres conspirateurs putschistes vénézuéliens aux Etats-Unis. Des entrevues au cours desquelles il n'a pas manqué de réclamer de l'argent et de demander le soutien de la droite latino-américaine. Et celle de ses « acolytes », les sénateurs anti-martiens1 Ileana Ross-Lethinen y Bob Menéndez.

Avec son entreprise de recherche d'opinion et de consulting stratégique Greenbarg Quinlan Rosler, Feierstein a conservé des relations étroites avec plusieurs « personnages » de la droite régionale. Parmi ceux-ci, l'ex président de Bolivie en fuite Gonzalo (Goni) Sánchez de Losada (1993-1997 y 2002-2003) et l'opposant vénézuélien Capriles Radonsky. En plus, il a eu comme clients Bill Clinton, Tony Blair, la chaîne vénézuélienne RCTV et l'USAID elle-même.

L'actuel directeur du Conseil de Sécurité Nationale pour l'Hémisphère Occidental est lié aux activités de « l'employé » de l'USAID Alan Groos et au projet de « twitter cubain », ZunZuneo.

Parmi les actions décidées lors de ces rencontres, il faut détacher le show médiatique de janvier 2015 exécuté par les ex présidents Felipe Calderón du Mexique, Sebastián Piñera (2010- 2014) du Chili et Andrés Pastrana (1998-2002) de Colombie qui ont rendu visite dans sa prison au terroriste vénézuélien Leopoldo López accusé d'incitation à la violence, d'avoir été responsable de dommages aux biens, d'incendie volontaire et d'association de malfaiteurs » pendant les événements d'avril 2014.

Mais ils vont plus loin. Dans « l’Opération Jéricho » contre la Révolution Bolivarienne, en se mobilisant le 12 février 2015, on a planifié, pour soutenir les putschistes, la mobilisation de leurs réseaux sociaux en Amérique Latine par des « activistes » comme le sénateur d'origine cubaine Marco Rubio en Floride, Aznar en Espagne, Piñera au Chili, Uribe et Pastrana en Colombie et au Mexique, Calderón et Fox.

Le but final de cette opération qui comprenait l'assassinat du président Nicolás Maduro était de porter au pouvoir l'ex députée María Corina Machado et de la faire proclamer immédiatement par plusieurs présidents latino-américains de droite.

María Corina Machado, comme on s'en souvient, le 21 mars 2014, s'était présentée devant l'OEA comme chef de al délégation du Panamá et fut immédiatement destituée de sa charge de députée à l'Assemblée Nationale.

Le même mois pendant lequel devait être exécuté le coup d'Etat contre Nicolás Maduro, pendant une tournée à travers les Etats-Unis « pour exprimer ses objections envers le processus de paix parmi d'autres choses, » Álvaro Uribe – selon El colombiano – a rencontré le sénateur républicain Marco Rubio, les représentants républicains, Ileana Ros-Lehtinen, Mario Diaz-Balart et le démocrate Henry Cuéllar.

Marco Rubio et Álvaro Uribe, au-delà de leur relation liée à la drogue, ont manifesté de façon évidente par leurs actes et leurs déclarations leurs positions politiques concordantes au sujet de la Révolution Cubaine, de la Révolution Bolivarienne et du processus de Paix en Colombie.

Justement le même jour où se réunissait la Commission Permanente de l'OEA pour discuter de la proposition honteuse de Luis Almagro d'appliquer la Charte Démocratique au Venezuela et où a été connu le projet d'ingérence dirigé par l'Argentine de Macri, soutenu par le gouvernement du Honduras, de reconnaître la criminelle opposition vénézuélienne comme une partie belligérante, est arrivé à Tegucigalpa le sénateur anti-castriste Marco Rubio. Cette visite a compris une rencontre avec le président du Honduras Juan Orlando Hernández au cours de laquelle ses opinions contre Cuba et le Venezuela n'ont pas dû manquer dans les sujets centraux évoqués. Quelques jours plus tard, Hernández participerait au conclave de l'Assemblée des Etats des Caraïbes (AEC) à La Havane.

Orlando Hernández était le président du Congrès National du Honduras (2010-2014) quand celui-ci a décoré la leader de SUMATE María Corina Machado et reçu comme un héros le contre-révolutionnaire cubain Guillermo Fariñas.

Si quelque chose ne manque pas dans leurs rencontres, c'est l'ostentation et les scènes succulentes. Ils furent sur une grande « Scène de Gala » dans la Tour de la Liberté de Miami qui, en mai dernier – sous les auspices de la Fondation pour la Démocratie Panaméricaine, du journal The Miami Herald et du Miami Dade College – ses sont réunis les organisateurs du monstre « Cuba Decide », des mercenaires et des terroristes anti-cubains et les plus « importants » représentants de la droite ibéro-américaine : Aznar, Pastrana, Uribe, Quiroga, Piñera et Lacalle.

Là, Piñera a lu la déclaration dans laquelle lui et les autres ex présidents s'engagent à « accompagner Cuba dans son chemin souverain vers l'Etat de Droit, la démocratie et la liberté. » Pour sa part, Aznar a critiqué e processus de rétablissement des relations entre Cuba et les États-Unis et a répété le discours des mercenaires comme quoi ils se sentaient abandonnés par l'empire.

Il faut rappeler que la terroriste Fondation Nationale Cubano-Américaine (FCNA), a financé le PP pendant les élections générales de mars 1996 qui amenèrent Aznar au pouvoir. Ses positions contre Cuba avaient déjà été démontrées lors des séminaires organisés par le T.T. Du PP, par la Fondation pour l'Analyse et les Etudes Sociales (FAES) par la présence d'anti-castristes comme Carlos Alberto Montaner et l'écrivain Mario Vargas Llosa.

Auparavant avait eu lieu également à Miami, la dernière édition du Sommet Concordia qui a réuni plusieurs leaders de la droite du continent. Dans cette liste, en plus de ceux déjà mentionnés, se trouvaient Luis Almagro, secrétaire général de l'OEA et Luis Alberto Moreno, président de la Banque Inter-américaine de Développement (BID). Y apparaissaient aussi le fondateur du parti CREO d'Equateur Guillermo Lasso, le procureur général de Colombie Alejandro Ordóñez, de hauts responsables de compagnies comme Cisco, Airbus et le Groupe Argos ainsi que les opposantes vénézuéliennes, Lilian Tintori et María Corina Machado.

Les faits le démontrent, les représentants des élites de l'argent qui achètent tous les autres ont assumé la « va-tout » d'Uribe et ont construit un protocole de coups d'Etat doux contre les gouvernements progressistes de la région qui font obstacle à leurs ambitions les plus importantes. Comprenez l'expansion de l'Alliance du Pacifique et du TTP.

Des actions contre l'ALBA dont ils se glorifient avec la récente conspiration de la droite brésilienne, paraguayenne et argentine pour empêcher le transfert de al présidence du MERCOSUR au Venezuela et avec la campagne de diffamations contre Cuba à cause de la soi-disant grève de la faim et de la soif de Guillermo Fariñas qui au dans la droite espagnole un important soutient.

Je crois qu'il est important de souligner qu'à cause de la classe à laquelle ils appartiennent, la plupart de ces génies se sont formés dans les universités états-uniennes. Les Boliviens Quiroga et Sánchez de Lozada ont passé leurs diplômes là, le premier à l'Université A&M du Texas et le second à l'Université de Chicago. Piñera, Pastrana, Fox et Calderón ont fait leurs études supérieures à Harvard. Macri pour sa part, a été élève dans les universités de Columbia et de Pennsylvanie.

A partir de là, la prédominance dans leur culture politique des postulats qui fondent la politique étrangère de l'Empire et leur « caquetage obstiné » de « promotion de la démocratie » et que les exemples de Cuba et du Venezuela reviennent sans arrêt dans la « problématique » de la région.

Pour le dire comme Noam Chomsky – et comme les documents secrets des Gouvernements de Kennedy et de Lyndon Johnson le mettent en évidence - « le problème est (…) qu'ils ont réussi à défier les politiques des Etats-Unis, qu'il sont réussi à défier la Doctrine Monroe » et ils constituent – comme l'a dit Henry Kissinger pour le Chili de Salvador Allende - « un virus contagieux qui peut se propager au Sud de l'Europe. »

NOTE de la traductrice:

1Opposés à la pensée de José Marti.

source en espagnol :

http://www.resumenlatinoamericano.org/2016/08/24/el-imperio-los-cria-y-el-odio-de-clase-los-reune-la-derecha-iberoamericana-contra-cuba-y-venezuela/

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