Colombie : Les Colombiens dans la rue pour défendre la paix
Telesur, 5 octobre 2016
traduction Françoise Lopez pour Bolivar Infos
Des milliers de manifestants de différentes régions de Colombie exigent un pays sans polarisation et une paix stable.
Les Colombiens qui ont voté Oui au plébiscite pour approuver les accords de paix se mobilisent ce mardi pour défendre le processus qui cherche à en finir avec un conflit de plus de 50 ans.
Avec des marches et des concentrations dans différentes régions du pays, les Colombiens ont défendu les accords de paix entre le Gouvernement et les Forces Armées de Colombie – Armée du Peuple (FARC-EP).
Dans les villes de Bogotá (Cundinamarca), Barranquilla (Atlántico), Cali (Valle del Cauca), Carthagène(Bolívar), Quibdó (Chocó), Bucaramanga (Santander), Santa Marta (Magdalena), Manizales (Caldas) et Medellín (Antioquia) ont eu lieu des manifestations et des marches pour la paix après un conflit qui a fait 220 000 morts et des millions de déplacés.
Lors d'une rencontre entre le président Juan Manuel Santos et le sénateur de droite Álvaro Uribe à la Casa de Nariño à Bogotá, un groupe de manifestants a aussi montré son soutien au Oui.
Un des participants à la manifestation a déclaré, lors d'une interview accordée au correspondant de Telesur en Colombie Milton Henao que la réunion entre les 2 hommes politiques cherche « des voies pour atteindre une paix totale en laissant de côté les intérêts des grandes élites. »
« Nous voulons un pays uni, nous sommes fatigués de la guerre. Notre vie a nous, les Colombiens, doit se dérouler dans la paix et pour cela, on a besoin de la réincorporation dans la société de plusieurs groupes qui ont été affectés par le conflit, » a indiqué le manifestant.
Des leaders étudiants d'au moins 15 universités de Bogotá, publiques et privées, demandent, dans une manifestation intitulée « Marche universitaire pour la paix » qu'il y ait un accord « sans prendre en considération l'idéologie politique des assistants. »
« Nous voulons démontrer que la paix n'est pas une question de parti ni de personne, la paix appartient à la Colombie. Notre intention est de ne pas polariser plus, c'est de lancer un appel à l'attention des hommes politiques, de ceux qui occupent les hautes fonctions qui ont une dette historique envers la Colombie, » a assuré Paula Salinas, étudiante à l'Université des Andes, organisatrice de cet événement.
Salinas a dit que « dimanche, on a voté Non mais maintenant, nous regardons devant nous. Nous voulons que les partisans du Non et du Oui dialoguent et négocient la paix immédiatement, que cela ne traîne pas pour des questions politiques. »
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