Colombie : Les FARC ordonnent à leurs guérilléros de rejoindre des endroits sûrs
Resumen Latinoamericano y del Tercer Mundo, 5 octobre 2016
traduction Françoise Lopez pour Bolivar Infos
Le numéro 3 des FARC Félix Antonio Muñoz, alias “Pastor Alape”, a demandé aux membres de cette guérilla de commencer à rejoindre « des positions sûres pour éviter les provocations » dans le flou dans lequel se trouvent les accords de paix après que e « non » ait triomphé au plébiscite de dimanche.
« Toutes nos unités doivent commencer à rejoindre « des positions sûres pour éviter les provocations, » a écrit Alape sur son compte Twitter.
Le leader des FARC s'est prononcé peu après que le président colombien Juan Manuel Santos, ait dit que le cessez-le-feu en vigueur depuis le 29 août dernier s’étendra jusqu'au 31 octobre dans l'attente du consensus qui pourrait amener au dialogue qu'il a encouragé depuis le résultat de l'élection.
Alape a précisé dans un autre message que le déplacement de ses unités « dans des endroits sûrs, c'est pour éviter les provocations de ceux qui s'opposent aux accords de paix » et il a souligné avec une étiquette que « la paix ne s'arrête pas. »
Cette affirmation a été accompagnée par le chef le pus important des FARC, Rodrigo Londoño Echeverri, alias “Timochenko”, qui a appelé sur son compte Twitter le peuple colombien à « soutenir (les accords de paix) avec détermination par sa mobilisation ».
Timochenko a ajouté des étiquettes comme « la paix dans la rue » et « la paix ne s'arrête pas. »
Le négociateur en chef des FARC dans les dialogues avec le Gouvernement Luciano Marín, alias “Iván Márquez”, s'est joint à l'appel pour défendre la paix.
« Là, il n'y a pas d'autre voie que sortir dans la rue pour défendre l'Accord de Pais, » al signalé Iván Márquez sur Twitter.
Depuis la signature historique de l'accord, le 26 septembre à Carthagène par Santos et Timochenko, une période de 180 jours devait débuter pour que les parties remettent leurs armes et pour que les FARC soient démobilisés mais à cause de divergences dans l'interprétation de l'accord, cela n'a pas encore été mis en place.
Márquez a évoqué le dialogue qui a débuté entre le président Santos et différents secteurs du pays dans le cadre duquel l rencontrera aujourd'hui les ex présidents Andrés Pastrana et Álvaro Uribe, qui étaient à la tête des partisans du « non » qui a gagné le plébiscite de dimanche.
« Il est certain que le pays traverse une zone grise pleine de risques, un nuage dangereux, » a signalé le dirigeant des FARC qui a cité une partie d'une déclaration faite par Santos aujourd'hui après une réunion avec le Conseil Syndical et des leaders religieux.
Mais il a considéré que la pays « serait pire » si on met « la paix dans les mains d'Uribe et de Pastrana ».
Selon le négociateur en chef, « si Uribe quitte le bus de la Constituante, ciao, qu'il s'en aille » et il a défendu l'idée que l'Assemblée « est la voie pour mettre en conformité les institutions et les défis de la paix. »
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