Venezuela : Les chanceliers du MERCOSUR soumis à Washington veulent appliquer la Clause Démocratique au Venezuela
Resumen Latinoamericano, 27 octobre 2016
traduction Françoise Lopez pour Bolivar Infos
Les possibilités augmentent que le MERCOSUR applique la Clause Démocratique au Venezuela. Les chanceliers des 4 pays fondateurs se rencontreront aujourd'hui à Carthagène où ils décideront s'ils adoptent cette mesure.
Les ministres des Relations Extérieures d'Argentine, du Brésil, du Paraguay et de l'Uruguay se réuniront ce soir dan la ville colombienne de Carthagène des Indes où aura lieu le XXV° Sommet Ibéro-américains et décideront s'ils appliquent au Venezuela le Protocole d'Ushuaia ou Clause Démocratique du MERCOSUR qui établit la suspension d'un membre en cas de rupture de l'ordre démocratique.
Le chancelier du Paraguay Eladio Loizaga a dit hier que pour adopter une résolution, en suivant les orientations de la Clause Démocratique, il faut un processus. « Pour le moins, le Paraguay ne souhaite pas qu'on agisse dans le même désordre, la même injustice et la même illégalité que quand on a décidé de suspendre notre pays, en 2012. »
Il a précisé que, par téléphone, son homologue uruguayen Rodolfo Nin Novoa lui a assuré hier matin que la réunion aurait lieu ce soir en profitant du ait que se trouvaient là les ministres des Relations Extérieures des 4 pays fondateurs du bloc sud-américain.
Cette rencontre aura pour but de considérer la situation actuelle du Venezuela « du point de vue » du Protocole d'Ushuaia. « Nous verrons quelle est la position des Etats Membres. »
Considérant les dernières déclarations proférées à Buenos Aires par les présidents Tabaré Vázquez (Uruguay) et Mauricio Macri (Argentine) coïncidant que le fait qu'au Venezuela, on viole les droits de l'homme et que c'est le moment d'invoquer la Clause Démocratique du MERCOSUR, Loizaga pense que « c'est un sujet d'jà mûr ».
Par conséquent, cette réunion aura pour but d'analyser « comment mettre en œuvre le Protocole d'Ushuaia. »
« Il faudra prendre une décision, à condition qu'il y ait consensus », a-t-il dit et il a précisé qu'on ne peut pas avancer d'opinion sur la position de l'Uruguay par rapport à celle des 3 autres pays fondateurs qui soutiennent qu'au Venezuela, les règles démocratiques ne sont pas appliquées actuellement. Mais il a appelé à se souvenir que Vázquez et Macri ont été d'accord lundi sur le fait « qu'en d'autres termes, le Venezuela ne peut pas faire partie du MERCOSUR. » Sa lecture est que « les conditions sont en train de changer. »
Quand on prend une décision concernant le Venezuela, il faut écouter le gouvernement de Nicolás Maduro « mais le Paraguay est partisan de convoquer aussi les autres pouvoirs de l'Etat pour écouter les allégations au sujet du processus politique et conformément au Protocole. »
A propos du procès politique que l'Assemblée Nationale vénézuélienne a décidé d'engager contre Maduro, Loizaga a dit que c'est une question qui concerne exclusivement ce pouvoir. « A Genève, nous avons signalé notre inquiétude concernant les violations des droits de l'homme au Venezuela, » a-t-il conclu.
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