Colombie : Assassinat de 2 guérilléros des FARC-EP
Telesur, 17 novembre 2016
traduction Françoise Lopez pour Bolivar Infos
La mort des 2 insurgés des Forces Armées Révolutionnaires de Colombie-Armée du Peuple (FARC-EP) tués par l'Armée Nationale mardi dernier a souligné la fragilité du cessez-le-feu annoncé en août 2016 et la nécessité de mettre en place le nouvel accord de paix.
Que s'est-il passé ?
Des membres du groupe d'insurgés se trouvaient à 68 Km de la zone établie par le Gouvernement pour la concentration des membres des FARC-EP, selon les déclarations de l'Armée.
L' Armée Nationale a tiré sur eux parce que soi-disant, ils commettaient des délits, une version démentie aussi bien par les FARC-EP que par la Corporation Solidarité Juridique.
Des membres du Groupe Opérationnel d'Enquête Criminelle de la Police se sont rendus sur place, ont emmené les cadavres et ont reçu un autre insurgé qui a fait appel au Programme de Soin Humanitaire envers les Démobilisés.
La Corporation Solidarité Juridique a indiqué dans un communiqué que des membres de l'Armée Nationale, avertis de la présence dans les environs de Santa Rosa et sans faire aucune sommation, les ont attaqués par surprise, ce qui a provoqué l'assassinat de 2 membres des FARC-EP à tel point qu'une guérilléra qui avait été blessée a été tuée impitoyablement en essayant de secourir ses camarades. »
Les réactions
Pour la Corporation Solidarité Juridique, cette attaque constitue « une violation flagrante du cessez-le-feu bilatéral » parce que ce groupe de guérilléros se trouvait dans la zone de concentration approuvée par le Gouvernement et, de plus, accomplissait le protocole établi.
Le chef guérilléro des FARC-EP Carlos Antonio Lozada a souligné sur Twitter qu'une déclaration officielle du mécanisme de contrôle et de vérification sur la mort des 2 guérilléros au sud de Bolívar est urgente. »
Lozada a déclaré que la version donnée par l'Armée n'est pas convaincante et que les stratégies de contrôle doivent servir à éclaircir les circonstances de ces faits.
Pour sa part, le chef négociateur du Gouvernement Humberto de la Calle a insisté sur la nécessité de mettre en place rapidement le nouvel accord signé dimanche dernier à La Havane (Cuba) parce que cette sorte d'incidents met en danger le cessez-le-feu bilatéral.
L'organisme de contrôle enquête sur la mort de 2 membres des FARC-EP. Quand on saura ce qui s'est passé, on fera les recommandations nécessaires pour que des incidents comme celui-ci ne se reproduisent pas.
Source en espagnol :
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