Colombie : Les lois sur la paix doivent être mises en application
Cubadebate, 20 novembre 2016
traduction Françoise Lopez pour Bolivar Infos
L'avocat Humberto de la Calle a insisté aujourd'hui sur la nécessité de mettre en application de façon urgente les lois sur la paix après le récent accord signé par le Gouvernement colombien et les FARC-EP pour en finir avec le long conflit entre les 2 parties.
« Quand nous avons dit qu'une démarche spéciale et rapide au Congrès qu'on a appelée « fast-track » était indispensable, ce n'était pas par caprice ni par désir de mettre l'opposition le dos au mur, » a-t-il déclaré au journal « El Tiempo ». L'ancien vice-président a fait office de chef des négociateurs du gouvernement dans les dialogues avec les rebelles des forces Armées Révolutionnaires de Colombie-Armée du Peuple.
De la Calle a rappelé qu'il y a quelques 7 000 guérilléros qui attendent une décision définitive pour abandonner les armes et que le cessez-le-feu bilatéral décrété fin août reste fragile puisqu'il est le fruit du traité signé à Carthagène des Indes en septembre dernier et rejeté ensuite lors du plébiscité d'octobre.
« Nous devons trouver des solutions souples en matière de justice, dans l'application de l'amnistie, c'est un stimulant pour obtenir une paix ferme, » a-t-il déclaré.
Selon lui, l'application du fast-track dépend d'une décision de la Cour Constitutionnelle. Si la sentence est négative, les lois de la paix resteront comprises dans la pré-campagne électorale pour 2018 parce que leurs formalités ordinaires dureraient au minimum 1 an.
« Là, il y a des questions militaires, de cessez-le-feu, d'abandon des armes, qu'il faut résoudre et préserver (…) mais nous attendrons tranquillement la sentence, » a souligné De la Calle après avoir précisé que son intention n'est pas de faire pression sur la Cour malgré l'urgence.
Le porte-parole du Gouvernement dans les négociations avec les FARC-EP, le groupe le plus impliqué dans la guerre interne, a défendu le récent accord divulgué il y a1 semaine à La Havane.
« C'est un accord – a-t-il dit – substantiellement nouveau car il contient des modifications dans pratiquement tous les sujets soulevés par les partisans du « non » au plébiscite. »
Il a ajouté qu'il n'a pas été possible d'y incorporer certains sujets mais qu'il y a des questions essentielles qui montrent que les FARC-EP ont compris le message de cette consultation et ont collaboré à la recherche de cet accord.
(Avec des informations de PL)
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