Colombie : Un campement pour la paix délogé violemment
Telesur, 19 novembre 2016
traduction Françoise Lopez pour Bolivar Infos
Des pacifistes colombiens ont dénoncé samedi le fait que, dans la matinée, quelques 200 membres de la Police Nationale et des membres de l'escadron Mobile Anti-émeutes de Colombie ont délogé violemment le campement pour la paix qui se trouvait sur la Place Bolivar de Bogotá depuis plus de 40 jours.
« La Police a cerné la place et nous n'avons pas pu y rentrer. Ils ont démonté le camp et enlevé tout ce qui était là. Ils ont mis des bus et ont dit que les gens allaient y monter, » a informé Carolina Osorio, une porte-parole de la protestation.
Les campeurs étaient postés là pacifiquement pour demander que le Gouvernement de Juan Manuel Santos cherche un accord de paix définitif avec les Forces Armées Révolutionnaires de Colombie-armée du Peuple (FARC-EP).
Les données :
Quelques heures après avoir annoncé qu'ils resteraient sur place jusqu'à ce que le nouvel accord de paix signé le 12 novembre entre le Gouvernement et les FARC-EP soit mis en place, ces manifestants ont été délogés sur ordre de la Mairie de Bogotá.
Une manifestante, Juliana Bohórquez, a souligné qu'il « y a des gens âgés qu'ils ont mis dans les camions. Moi-même, j'ai été témoin du fait qu'ils étaient frappés et ils ont brisé le doigt à une femme. Je connais ces gens et la manifestation était pacifique, ils envoyaient même la bouche bâillonnée en signe de paix. »
les pacifistes considèrent que l'action de la police est disproportionnée étant donné que depuis le début, il s'agit d'une manifestation calme, qui a même l'aval du Gouvernement et des négociateurs de la paix.
Pour sa part, la mairie de Bogotá a assuré que l'expulsion du camp a été faite en plein accord avec les manifestants.
« La mairie de Bogotá a discuté jeudi avec les leaders du camp pour la paix et nous sommes arrivés à l'accord disant qu'ils se retireraient volontairement de la Place Bolivar, » signale un communiqué de la mairie.
Bohórquez a démenti cette information en assurant qu'il existe des témoignages que le maire de Bogotá s'était engagé à ne pas déloger le camp.
« Il y a des témoignages que le maire de Bogotá s'était engagé à ne pas nous déloger et encore moins par la force et la violence. »
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