Cuba: La honte d'être Française
Cuba: La honte d'être Française
par Françoise Lopez
Le 11 mai 2015, Fidel recevait François Hollande en visite officielle à Cuba avec son habituelle gentillesse et le remerciait d'être le premier chef d'Etat français à se rendre à Cuba. Ca, c'était quand Fidel était vivant et que tous les chefs d'Etat du monde se battaient pour être reçus par le plus grand révolutionnaire que le monde ait porté. Parce que quelqu'un qui n'était pas reçu par Fidel, même à la retaite, ça la « foutait mal »... et qu'être reçu pouvait aussi convaincre les autorités cubaines de faire une large place aux chefs d'entreprises français dans l'ouverture qui se profilait. Il ne fallait pas perdre le nord...
Mais maintenant, Fidel est mort, on n'a plus besoin de faire semblant de le vénérer et on peut même se permettre de ne pas assister à ses obsèques.
Cependant, le monde entier est en deuil, le monde entier pleure Fidel qui n'a fait que du bien aux peuples les plus pauvres, les plus humbles, les plus déshérités de la terre. Alors, le minimum, par respect pour tous ceux qui pleurent Fidel et parmi lequels se trouvent de nombreux Français (que, soi dit en passant ce triste ambassadeur de France est censé représenter !...), membres du Mouvement de Solidarité envers Cuba ou non, ce serait de mettre les drapeaux en berne... Ce serait une marque de respect mais le respect, on ne l'accorde jamais à ceux qui en sont dignes. Symptomatique de ce monde de merde dans lequel l'homme ne compte pas.
C'est qu'il ne faudrait pas fâcher les Etats-Unis, le seul pays à n'avoir pas mis son drapeau en berne. Les Etats-Unis, c'est plus important que Cuba parce que l'argent, c'est plus important que l'humain... Nous l'avions déjà compris quand on nous a annoncé dans nos médias que Barack Obama et François Hollande n'assisteraient pas aux obsèques.
Et moi, au-delà de la peine que me fait la disparition de Fidel, j'ai honte d'être Française... Je ne demanderai pas à « notre » ambassadeur de mettre le drapeau en berne : je ne parle pas aux traîtres.
Françoise Lopez
présidente de Solidarité Bolivarienne
1° décembre 2016