Colombie : Premier accord sur l'éradication des cultures de coca, de marijuana et de pavot
Dans le département de Putumayo, des représentants du Gouvernement National et des communautés paysannes ont signé lundi 20 février le premier accord départemental de substitution des cultures illicites. L'accord concerne plus de 36 000 familles paysannes qui, estime-t-on, cultivent 20 000 ha de coca dans le Putumayo et contribuera de façon importante à atteindre l'objectif de substituer 50 000 ha en moyenne en accord avec les communautés rurales.
Le rapport de la presse régionale indique que, dans le cadre du Plan National Intégral de Substitution des Cultures Illicites, le Haut Conseil pour l'Après-guerre, les Droits de l'Homme et la Sécurité a signé avec plus de 50 organisations sociales et organisations de production du Putumayo le premier accord départemental de substitution des cultures illicites qui comprend aussi des accords collectifs au niveau des zones rurales et au niveau municipal.
Avec la médiation de délégués de la Mission de Soutien de la Paix de l'OEA, Haut Conseiller pour l'Après-guerre, Rafael Pardo, le directeur du Gouvernement pour la Substitution des Cultures Ilicites, Eduardo Díaz et le membre du secrétariat des FARC Pastor Alape, Sorrel Aroca, gouverneur du Putumayo ont obtenu cet accord qui concerne plus de 36 000 familles paysannes qui, estime-t-on, cultivent 20 000 ha de coca dans le Putumayo, le second département qui cultive le plus ces plantes en Colombie.
L'accord signé contribuera de façon importante à atteindre l'objectif de substituer volontairement au niveau national 50 000 ha en moyenne en accord avec les communautés rurales qui a été présenté le 27 janvier. C'est dire qu'en moins d'un mois, le Gouvernement a déjà obtenu d'importants accords en faveur du bien-être des familles paysannes. La Direction pour la Substitution des Cultures Illicites a aussi obtenu des accords avec des organisations paysannes dans les zones de culture de la coca comme Catatumbo, au Nord de Santander et Tumaco, dans le Nariño.
Les accords cherchent, en plus d'acheminer les économies locales vers la légalité, à instaurer des alternatives de production soutenbales qui permettent de dynamiser les régions les plus touchées par le conflit armé.
La feuille de route comprendra 3 étapes : 1) l'engagement qui comprendra la construction de l'accord avec les engagements des parties,le financement, le calendrier et les besoins logistiques entre autres choses. Ensuite viendra l'étape de socialisation entre les communautés impliquées avec un plan de communication mis en place dans ce but. Enfin, la mise en place qui correspond en grande partie à un Plan d'Assistance Immédiate organisé ainsi :
Première année :
Rémunération de 1 000 000 de dollars par mois par travail pour chaque famille des zones qui s'impliquent dans l’accord.
Remis à chaque famille, une seule fois, de 1 800 000 dollars pour un projet qui garantisse sa sécurité alimentaire immédiatement
9 000 000 pour un projet à rapidement rentable
Deuxième année :
10 000 000 de pesos pour un projet de production
Des programmes d'alimentation scolaire et pour le troisième âge
Régularisation de la terre et crédits à faibles taux
Tous les accords collectifs auront un mécanisme d'inspection, de contrôle, de vérification du respect des accords, de rendu public des comptes, des instances de suivi et de contrôle.
Source Rebelión
traduction Françoise Lopez pour Bolivar Infos
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