Cuba-Etats-Unis : On cherche à créer une brèche entre la jeunesse et la génération historique
Le jeune est critique et rénovateur par essence et a un rôle clef au moment d'améliorer et de transformer notre propre société. C'est ce que nous répond Jorge Luis Mazorra, ce jeune membre de l'Assemblée Nationale de Cuba (23 ans) qui a débuté en politique à 18 ans en étant déjà délégué de sa circonscription, à la question : « Que penses-tu quand la presse internationale dit qu'à Cuba, la jeunesse est exclue de la direction politique ? »
Mazorra, très actif sur les réseaux sociaux et très populaire sur l'Ile, fait ses études d'Inginiérie au CUJAE tout en travaillant au Parlement, en étant délégué de son quartier et représentant – évidemment - de sa municipalité (Marianao à La Havane) à l'Assemblée Nationale.
En tant que député, et de délégué de base, il ne touche aucun salaire. A l'Assemblée Nationale, nous signale-t-il, seuls 7 députés qui sont permanents, touchent un salaire.
Jorge Luis Mazorra, le second plus jeune membre de l'Assemblée Nationale de Cuba, participe à la Commission des Relations Internationales du Parlement et nous dit qu'il y a 87 groupes parlementaires d'amitié avec Cuba avec lesquels il a des relations assidues.
78 % de l'Assemblée Nationale sont composés par des personnes nées depuis le triomphe de la Révolution qui ont en moyenne 48 ans. 48,86 % sont des femmes : nous arrivons à la parité sans aucune Loi de Quotas.
« Je suis né en 1992, tout au début de la Période Spéciale et fais partie d'une génération qui seule connaît les pénuries matérielles », nous raconte-t-il. C'est ce dont la Maison Blanche veut profiter : « Les Etats-Unis veulent créer à Cuba une brèche entre la jeunesse et la génération historique que nous n'allons pas permettre, » nous explique-t-il fermement en abordant la stratégie nord-américaine destinée à influencer les secteurs de la société civile de l'Ile comme la jeunesse elle même.
traduction Françoise Lopez pour Bolivar Infos
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