Venezuela : Un ambassadeur à l'Atrium
Le samedi 4 février après-midi, à l'Atrium de Salon, l'association salonaise Solidarité Bolivarienne avec sa présidente Françoise Lopez et son vice-président Philippe Nackaerts, recevait son Excellence Hector Michel Mujica Ricardo, ambassadeur de la République bolivarienne du Venezuela en France (Paris) pour une conférence sur l'Héritage d'Hugo Chavez.
Le 4 février n'avait pas été une date choisie par hasard puisque c'est un 4 février (en 1992), il y a 25 ans, qu'Hugo Chavez tentait de renverser le président pro-américain Carlos Andrès Perez.
La tentative de coup d'Etat échouait mais Chavez passa 2 minutes à la télé vénézuélienne, assumant la responsabilité de l'insurrection et de son échec et affirmant que les objectifs n’étaient pas atteints « por ahora » («pour l'instant »).
« La révolution bolivarienne, c'est toute une histoire pas bien connue », commençait le conférencier. « Une révolution singulière avec l'armée et le peuple constitué. Car il faut savoir que l'armée au Venezuela est une armée issue du peuple et non une armée de métier. La révolution manquée « por ahora » allait marquer le XX° siècle.
En 1998, Hugo Chavez, ce « premier soldat d'une révolution inédite » qui fut bercé par les personnages du XIX° siècle tels que Simon Bolivar, remportait les élections avec 56% des voix. A Salon, Michel Mujica Ricardo a expliqué les raisons profondes qui ont annoncé le coup d'Etat jusqu'aux réalités actuelles. Il n'hésitait pas non plus à donner des chiffres : « L'année 2016 a été une année terrible pour le Venezuela », évoquant notamment le chiffre des exportations de pétrole en chute à 5 milliards de dollars alors qu'une bonne année, le chiffre peut atteindre les 38 milliards de dollars (pour une population de 3& millions d'habitants).
La cause essentielle ? Le prix du baril qui avait atteint le seuil record de 20 dollars le baril (alors qu'aujourd'hui, il remonte vers les 50 dollars).
Samedi, à Salon, l'assistance composée pour un large pourcentage des membres de l'association et du parti communiste, a posé de nombreuses questions sur la situation au Venezuela et en Amérique Latine après l'élection de Donald Trump aux Etats-Unis. Elle a aussi confirmé son désir de continuer à soutenir le Venezuela par des diffusions d'informations directement issues du pays (et non filtrées – ou interprétées – par l'Europe. « Il y a des nuances délicates à comprendre, » ajoute la présidente Françoise Lopez.
Prochain rendez-vous avec Solidarité Bolivarienne : début avril 2017 pour l'assemblée générale de l'association à l'Atrium.
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Encadré :
« On a eu un peu de mal à y croire »
« On a eu un peu de mal à y croire », explique sans façons la Salonaise Françoise Lopez. Oui, l'ambassadeur du Venezuela avait répondu par l'affirmative à sa demande de conférence à Salon et c'est l'ambassadeur qui a choisi le sujet !
Son Excellence est arrivé plus tard que prévu à Salon vendredi soir (après avoir « perdu le train »). L'attentat terroriste au Carrousel du Louvre, le matin même, et des grèves ayant perturbé et dérouté le trafic TGV. Par ailleurs, il était grippé. Mais il a accepté les invitations à dîner (samedi à midi au Chaudron, à Grans, avec les membres de l'association) ou chez la présidente, au quartier de la Valentine, à Salon qui lui a fait goûter l'aïoli, les pieds paquets et un bel assortiment de fromages. « C'est quelqu'un de très simple. Il était ravi. Il a adoré la cuisine provençale », explique la présidente. Dimanche après-midi, il est reparti en train pour Paris avec un rendez-vous à peaufiner : la commémoration de 4 février 1992...le 6 février Paris. Salon a eu la primeur !
Patricia de Dominici
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