Colombie : Todd Howland doit rester Haut Commissaire aux Droits de l'Homme
Todd Howland est devenu l'un des personnages les plus représentatifs dans le pays au moment de s'occuper de la paix et des droits de l'homme en Colombie. Il y a 5 ans, aux Nations Unies, il a été nommé Haut Commissaire aux Droits de l'Homme et il a eu l'un des rôles les plus importants pendant le processus de paix avec les FARC en veillant sur les droits des victimes. Pourtant, il pourrait ne plus assumer ce poste.
Pour cette raison, 280 organisations sociales et un nombre incalculable d’utilisateurs des réseaux sociaux ont demandé dans une lettre au secrétaire des Nations Unies, Antonio Manuel de Oliveira Guterres, de revoir cette décision et de permettre à Howland de continuer à soutenir la Colombie dans la mise en place des Accords de Paix et en tant que Haut Commissaire aux Droits de l'Homme.
Dans cette lettre, les organisations signalent que l'engagement que Howland a pris envers les populations les plus vulnérables du pays, sa médiation constante dans le dialogue entre l'Etat colombien et les différents secteurs sociaux et populaires et ses apports aux processus de paix avec ELN et l'EPL son indiscutables et très importants pour le pays dans la mise en place à venir.
Quelques minutes après le fort mouvement qui a eu lieu sur les réseaux sociaux, Antonio Manuel de Oliveira Guterres a répondu sur son compte Twitter : « Merci beaucoup pour vos informations. Très important pour nous. Je vais certainement discuter avec mon collègue le Haut Commissaire aux Droits de l'Homme. Un salut très cordial. »
Lettre des organisations
Monsieur le Secrétaire Général, Prince Zeid Al Hussein:
Un salut cordial.
La Colombie est dans une situation très particulière dans la mesure où les processus qui avancent séparent son histoire en 2 grands moments : le passé, traversé par une tragédie humaine permanente provoquée par un long conflit armé intérieur et le présent : la construction d'une paix définitive. Tout cela au milieu d'une complexité qui exprime la difficulté de ce passage dans lequel certains acteurs résistent aux changements mais beaucoup d'autres croient à l'espoir d'un pays tranquille et prospère.
Pour atteindre de second objectif, de multiples acteurs locaux, nationaux et internationaux viennent jouer un rôle déterminant dont es tendances et les apports sont de plus en plus évidents et importants. L'un d'entre eux est le Bureau du Haut Commissaire aux Droits de l'Homme des Nations Unies et son représentant en Colombie, monsieur Todd Howland. Sa solidité dans le domaine des droits de l'homme, son engagement envers les secteurs les plus vulnérables du pays, la constante médiation qu'il exerce dans le dialogue entre l'Etat colombien et divers secteurs sociaux et populaires sont indiscutables. Sa présence permanente dans les endroits les plus reculés où le conflit se vit réellement ainsi que son apport substantiel aux négociations de paix entre le Gouvernement et les deux rébellions des FARC-EP et de l'ELN.
Les rapports annuels où sont montrées les avancées en matière de droits de l'homme méritent un chapitre spécial mais aussi ses recommandations basées sur les situations qui doivent encore être surmontées. Le récent rapport publié le jeudi 16 mars est un indicateur de l'analyse de notre réalité : de là l'extraordinaire affluence de public à sa présentation et la couverture que les médias lui ont donnée.
Aujourd'hui, monsieur Howland est devenu un acteur clef et très positif pour l'avancement de ce processus. Le grand respect, l'admiration et la reconnaissance que lui manifeste un large éventail d'organisations politiques et sociales du pays ne sont pas surprenants. Parmi ces organisations se trouve le mouvement social (indigènes, paysans, afro-descendants, journalistes, partis politiques, entre autres) et nous sommes également sûrs que certaines entités et acteurs institutionnels éprouvent la même chose.
Aujourd'hui, l'espoir de la construction d'un pays passe, d'abord, par la mise en place des Accords entre le Gouvernement National et les FARC et ensuite par l'avancement des conversations avec la rébellion de l'ELN. Pour cela, les relations entre le Bureau en Colombie du Haut Commissaire aux Droits de l'Homme des Nations Unies (OACNUDH) et la Mission 2 de contrôle de l'ONU sont importantes. C'est pourquoi aussi bien l'OACNUDH que son représentant actuel sont une garantie de la réussite qu'on pourra obtenir.
Pour ce qui précède, nous, qui signons cette lettre, vous demandons avec une insistance très particulière que monsieur Todd Howland reste dans notre pays pour qu'il puisse continuer la tâche qui lui a été confiée par le Système des Nations Unies il y a 5 ans. Les excellents résultats de la gestion de monsieur Howland nous permet d'affirmer que le fait qu'il reste en Colombie est une garantie de l'accomplissement total du mandat du OACNUDH dans le pays qui demande aujourd'hui une direction hautement qualifiée à cause des défis de al transition vers la démocratie.
traduction Françoise Lopez pour Bolivar Infos
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