Venezuela: PAROLES DE L’AMBASSADEUR HECTOR MICHEL MUJICA RICARDO le 5 mars 2017 à Paris
Aujourd’hui plus que jamais nous revendiquons la Révolution Bolivarienne léguée par Hugo Chávez et promue maintenant par le Président Nicolás Maduro, avec sa personnalité pacifique, démocratique et profondément humaniste. Cependant la Révolution Bolivarienne a été l’objet d’une nouvelle menace fasciste, promue et financée de l’étranger avec le soutien des grands monopoles de l’information qui prétendent, avec leur dictature médiatique, détourner, manipuler et distordre nos réalités, présentant au monde des images bienveillantes de certains peuples et malveillantes d’autres, tissant une propagande récurrente de haine et de violence.
Le visage de l’impérialisme, de la conquête, du colonialisme, du saccage et de l’esclavage, a été démasqué par Chávez pour revendiquer deux cents ans de lutte et de résistance des peuples premiers, jusqu’à atteindre notre indépendance et notre autodétermination définitives.
Nombreux sont les leaders en Amérique Latine à avoir arboré les drapeaux de la défense des défavorisés et des exclus de toujours, mais l’héritage de Chávez est unique, car il a su mettre en valeur, dans cette pauvreté matérielle, une incommensurable richesse spirituelle. En effet, les plus vulnérables ont été la seule priorité et le plus grand souci du Commandant Hugo Chávez
Chávez est devenu un sentiment national qui a dépassé nos frontières, faisant de la Révolution Bolivarienne un projet politique pionnier par son caractère pacifique et démocratique. Un homme qui a placé l’être humain au centre de ses préoccupations et qui a repris l’œuvre et la pensée du Libertador Simón Bolívar en les semant pour les âges à venir et les siècles futurs. Il a reconquis une utopie réalisable dans l’espace de la raison humaine, de la réalisation des forces créatrices de l’homme et de sa culture.
Chávez, un être humain exceptionnel, humble, simple, plein d’amour, qui s’est donné sans répit à la construction d’une Patrie Libre et Souveraine, qui a consacré sa vie au peuple vénézuélien et au projet bolivarien de la Grande Patrie de Notre Amérique, dans le respect des différences et de la diversité culturelle de nos peuples, pour garantir l’héritage de Bolívar : « La plus grande somme de bonheur possible, la plus grande somme de sécurité sociale et la plus grande somme de stabilité politique ».
Tandis que la pandémie néolibérale déclare la guerre aux pauvres, la Révolution Bolivarienne a déclaré la guerre à la pauvreté. C’est ainsi qu’il y a quinze ans, notre Commandant Hugo Chávez a affirmé que la misère et la maladie sont les guerres de la paix, et qu’il faut les gagner jour après jour.
Dans le Venezuela Bolivarien refondé par Hugo Chávez sur les piliers de la démocratie participative et protagonique, chacun a sa place, en particulier ceux qui ont été exclus de l’éducation, de la santé, de la culture, de la science, du travail, des loisirs, du sport, du progrès et du bien-être, par l’application impitoyable de la violence néolibérale qui nous à menés à la décomposition éthique et à la régression sociale et économique.
Hugo Chávez a réussi à désactiver au Venezuela une hécatombe sociale engendrée par l’indifférence et l’irresponsabilité des classes dominantes et hégémoniques sur le champ des idées, qui font prévaloir leurs propres intérêts et leurs ambitions personnelles sur les intérêts citoyens et populaires et les règles du jeu démocratique.
Après le décret d’Obama et de son renouvèlement, les mesures adoptés récemment par l’Officine Nationale du Trésor des Etats Unis à l’encontre du Vice-président Tareck El Aissami sont destinées à délégitimer non seulement la figure du Vice-président exécutif de la République bolivarienne du Venezuela, mais aussi celle du Président Nicolás Maduro Moros. Toutes ces actions ont pour objectif d’isoler notre pays et de poser les bases d’une intervention invoquant la Charte de l’OEA, qualifiant notre Etat d’Etat fragile. Cela, nous ne pouvons pas le permettre et nous combattrons dans tous les espaces ces atteintes à la souveraineté de l’Etat vénézuélien.
Ainsi se conclut ce bref exposé. Tous mes vœux de bonheur pour le peuple français, j’espère que l’union solidaire entre nos peuples se renforce et se consolide. Luttons pour la Paix, pour l’inclusion et pour le dialogue. Continuons à approfondir l’héritage d’un homme qui a eu le courage, l’audace, l’irrévérence, des temps où l’impérialisme demande des vassaux qui avalent leur paroles et non des leaders ni des Chefs d’Etat. Il a été un homme capable de dire ce qu’il pensait et de faire ce qu’il avait promis.
Merci, Commandant, de vous avoir accompagné à vivre ces belles et solidaires vagues révolutionnaires, de nous avoir appris à affronter les interventions des Etats-Unis, leurs assassinats programmés et leurs lavages de cerveau culturels. Merci enfin de nous avoir appris à être optimistes sans baisser la garde ni tomber dans l’ingénuité.
Je vous remercie.
Ambassadeur du Venezuela en France, Michel Mujica Ricardo