Venezuela : Notification du Président Nicolas Maduro à Luis Almagro Secrétaire Général de l'Organisation des Etats Américains (OEA) du départ du Venezuela
Monsieur le Secrétaire Général,
En ma qualité de Chef de l'Etat de la République Bolivarienne du Venezuela, je viens vers vous pour vous notifier notre décision irrévocable de dénoncer la Charte de l'Organisation des Etats Américains (OEA) conformément à son article 143, dénonciation qui engage la procédure de retrait définitif du Venezuela de cette organisation.
Cette décision correspond parfaitement de façon souveraine aux postulats historiques et doctrinaux de notre processus bolivarien d'indépendance. Il faut aussi signaler que l'histoire de l'Organisation, aussi bien autrefois qu'aujourd'hui, démontre de façon pitoyable que cette corporation a été dès sa naissance l'otage d'intérêts contraires à l'esprit d'intégration et d'union, l'enseignement lumineux de notre Libérateur Simon Bolivar, le plus grand homme auquel ce continent ait donné naissance qui a toujours rêvé de la Grande Patrie libre et indépendante. L'OEA a été conçue et renforcée comme un instrument infâme du service des intérêts hégémoniques de l'empire défendus très clairement et a été privée de sa mission éventuelle qui correspondait à celle d'une organisation internationale qui fasse respecter et respecte les principes du Droit International, essentiellement le principe d'égalité souveraine, d'indépendance et d'autodétermination.
L'OEA est devenu le vecteur d'interventions ouvertement préjudiciables aux principes de l'Etat de Droit International. Il est profondément honteux que cette institution se soit tue, n'ait pas fait une seule dénonciation, au moins une déclaration face aux action d'ingérence ni même face à une affaire aussi absurde qu'arrogante que celle de l'Ordre Exécutif de Barack Hussein Obama du 9 mars 2015 que réactive aujourd'hui une faction minoritaire des Etats Membres de l'OEA en cherchent à donner au Venezuela et à sa Révolution l'image d'une menace pour la région.
Beaucoup d'autres Etats, comme le nôtre, souffrent et se plaignent de sa déviation et de sa perte de sens. Le Venezuela a fait son possible pour éviter que ne s'y instaurent des institutions détournées contraires aux buts des peuples de la Région qui en ont fait un véritable gestionnaire, reproducteur ou exécutant des intérêts hégémoniques qui découlent de la doctrine de Monroe et des intérêts ses vassaux.
Le Venezuela, avec une profonde dignité et une extrême patience, a participé aux différents forums et aux différentes instances bureaucratiques de l'OEA pour exposer la réalité de son pays qui diffère énormément de la mise en scène et des faux positifs que vous avez construits, applaudis et dont vous avez fait la publicité de façon vile en utilisant les ressources que possède l'Organisation pour soi-disant accomplir les devoirs contenus dans sa Charte. Utiliser ces ressources pour agresser mon pays constitue même une malversation.
Nous avons aussi dénoncé énergiquement le plan frauduleux d'interventionnisme et de mise sous tutelle qui va bien au-delà de la mauvaise intention de renverser mon Gouvernement mais qui cherche à détruire le modèle bolivarien, à intimider d'autres Etats Membres et à encourager des formes nouvelles et destructrices d'agression contre mon pays, l'imposition brutale d'une mise sous tutelle brandie par les principaux exécutants de ce plan pervers de l'empire.
Vous avez exercé, Mr. Luis Almagro, la pire des actions jamais connue dans l'historie de cette Organisation. Les temps futurs vous considèreront comme le fonctionnaire le plus triste1 et infâme qui ait fréquenté cet organisme et regardez ce que vous avez dû faire pour faire du zèle dans ce sens.
La session extraordinaire du 3 avril a marqué une limite dans le long dossier des illégalités et des irrégularités de l'OEA. Sous vos auspices et avec la participation d'un groupe minoritaire d'Etats, les institutions de l'OEA ont été violées avec un Conseil Permanent de fait dont le seul but était de forcer l'adoption de décisions sales manquant de légalité pour agir contre un Etat souverain.
Dans ce même ordre d'idée, lors de la session extraordinaire du Conseil Permanent du 26 avril 2017, vus avez refusé de reconnaître une fois de plus la volonté de notre République, pour rééditer avec le Venezuela Bolivarien la persécution que cette Organisation a orchestrée de façon immorale contre la digne Révolution Cubaine en utilisant le même mécanisme de Réunion de Consultation des Ministres des Relations Extérieures en 1962 qui a été à l'origine de son exclusion de l'OEA et a provoqué la célèbre phrase du Commandant Fidel Castro qui a baptisé cette Organisation « Ministère des Colonies. »
Le Gouvernement Bolivarien continuera à développer la diplomatie de paix pour renforcer les relations de coopération et d'amitié qui ont caractérisé notre politique étrangère. C'est pourquoi je réaffirme notre engagement total envers les principes et les objectifs du Droit International, de la Charte des Nations Unies, de PETROCARIBE, de l'ALBA-TCP, de l'UNASUR et de la CELAC, des mécanismes d'intégration, d'union et de coopération édifiés avec la passion de la Grande Patrie par le Commandant Hugo Chavez, porteurs de la véritable intégration, de l'unité dans la diversité comme prévu dans la Lettre de la Jamaïque de Simon Bolivar.
Le Venezuela a déjà fait l'apprentissage nécessaire pour mettre pleinement en pratique et avec encore plus de profondeur le premier article de sa Constitution :
« La République Bolivarienne du Venezuela est irrévocablement libre et indépendante et fonde son patrimoine moral et ses valeurs de liberté, d'égalité, de justice et de paix internationale sur la doctrine de Simon Bolivar, le Libérateur.
L'indépendance, la liberté, la souveraineté, l'immunité, l'intégrité territoriale et l'autodétermination nationale sont des droits imprescriptibles de la Nation. »
Ce bouclier de protection de l'autodétermination, de l’indépendance, de la paix, de l'intégrité territoriale et de la souveraineté marque le chemin irréversible que nous avons hérité de nos Libérateurs pour protéger la dignité de notre Patrie.
En ce sens, le présente Note constitue notre déclaration irréversible de dénonciation de la Charte de l'Organisation des Etats Américains (OEA) pour que cessent ses effets internationaux concernant la République Bolivarienne du Venezuela. Par conséquent, en votre qualité de Dépositaire, vous devrez communiquer immédiatement la présente décision aux Etats Membres.
Je prends congé, certain que nous avons épuisé tous les recours, ce que nous avons toujours fait dans l'histoire et dans la pratique, pour maintenir la légalité dans la pratique de cette institution et qu'il est impossible que soient respectés même les éléments juridiques élémentaires de la Charte de l'OEA et de l'ordre international. Nous nous retirons en vous signalant comme un grossier agresseur de ma Patrie.
Le Venezuela libre et indépendant ne reviendra jamais au sein de cette organisation, devenue dès son origine un instrument pour valider les désirs de l'empire contre les peuples souverains.
Par cette action souveraine, nous avons engagé la troisième entreprise victorieuse pour pour l'indépendance définitive de la Grande Patrie.
Les Etats-Unis semblent destinés par la providence à remplir l'Amérique de misère au nom de la liberté. » Simon Bolivar
Et avec Bolivar et Chavez, nous vaincrons 2!
NOTES de la traductrice:
Nicolas Maduro Moros
Président
traduction Françoise Lopez pour Bolivar Infos
1Comprendre dans le sens de « triste individu » ou de "triste sire".
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Carlos Puebla La O.E.A. es cosa de risa (en directo)
Del documental de la television cubana "Carlos del pueblo" fechado en 1989, he extraido esta cancion de Carlos Puebla acompañado de Los Tradicionales y con una calidad de imagen bastante aceptable...
Et pour savoir ce que les Cubains pensent de l'OEA, écoutez la chanson de Carlos Puebla: "L"OEA nous fait marrer."