Venezuela: La banque états-unienne Goldman Sachs confirme avoir acheté des bons vénézuéliens
La banque états-unienne Goldman Sachs a confirmé avoir acheté des bons de l'entreprise pétrolière d'Etat vénézuélienne dans un communiqué diffusé lundi soir tard.
« Nous achetons ces bons qui ont été émis en 2014 sur un marché secondaire et nous n'agissons pas avec le Gouvernement vénézuélien, a noté Goldman dans ce communiqué sans donner de détails sur le prix et les acteurs de l'opération.
« Nous reconnaissons que la situation est complexe et qu'elle évolue et que le Venezuela est en crise. Nous sommes d'accord sur le fait que la vie là-bas doit s'améliorer et nous faisons cet investissement en partie parce que nous croyons que ce sera le cas. »
Les titres PDVSA 2022 qui, depuis 2014 étaient dans le portefeuille d'investissement de la Banque Centrale, ont commencé à être cotés sur le marche international lundi.
Le groupe Goldman Sachs achète 2 800 millions de $ de bons à PDVSA
Malgré les critiques constantes de la stabilité financière du Venezuela, les grandes réserves de brut semblent rendre les investissements sûrs.
Les investisseurs achètent « parce qu'ils savent que le Venezuela peut payer. Personne ne fait des affaires pour perdre, » a réaffirmé une source de l'entreprise pétrolière vénézuélienne.
Le groupe Goldman Sachs a acheté environ 2 800 millions de $ en bons de Petróleos de Venezuela, S.A. (PDVSA) qui étaient aux mains de la Banque Centrale du Venezuela (BCV) ont indiqué des sources proches de cette opération au Wall Street Journal (WSJ).
Cette opération apporte une bouffée d'air à l'économie vénézuélienne avec quelques 865 millions de $ dans une situation politique critique due aux protestations violentes organisées par l'opposition qui ont fait plus de 50 morts et plus de 1 000 blessés.
Les investisseurs, loin de réaliser une opération philanthropique « achètent parce qu'ils savent que le Venezuela peut payer. Personne ne fait des affaires pour perdre, » a réaffirmé une source de l'entreprise pétrolière vénézuélienne.
L'opération ne s'est pas faite directement entre la banque investisseuse nord-américaine et la Banque Centrale du Venezuela (BCV), les bons ont été acquis par une institution financière située dans les Caraïbes qui ensuite les a mis à la disposition du marché grâce à un intermédiaire. Une fois qu'ils ont été proposés, Goldman Sachs a acheté entre 85% et 90% d'entre eux, a précisé la source.
Le président de l'Assemblée Nationale (AN) de Venezuela, Julio Borges, a critiqué cette opération de la banque états-unienne et envoyé une lettre en anglais au directeur exécutif de Goldman Sachs, Lloyd Blankfein, dans laquelle il affirme être « indigné » par l'achat de ces bons et assure que le Venezuela fera une nouvelle dette.
Cependant, le bon 2022 figure depuis 2014 dans le bilan de Petróleos de Venezuela parmi les bons « sans collatéral », c'est à dire sans garantie d'actifs. Ils se négocient uniquement sur une promesse de paiement.
Borges a envoyé une douzaine de lettres à d'importantes banques mondiales pour exiger d'elles qu'elles ne fassent aucune opération avec le Venezuela. « J'ai l'intention de recommander à n'importe quel futur gouvernement démocratique au Venezuela de ne pas reconnaître ces bons et de ne pas les payer, » a-t-il menacé.
Malgré les fortes critiques de l'opposition envers la stabilité financière de l'Etat vénézuélien, PDVSA n'est jamais tombé dans e défaut de paiement et le Venezuela est le pays qui a les plus importantes réserves de brut, ce qui semble suffisant pour rendre les investissements sûrs.
traduction Françoise Lopez pour Bolivar Infos
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