Colombie : Un autre membre des FARC-EP assassiné, le 6° en 3 mois
Malgré l'accord de paix signé et le processus de dépôt des armes et de réinsertion du groupe insurgé, le nombre des assassinats des membres des FARC-EP est monté à 6 en moins de 3 mois.
Un autre membre des Forces Armées Révolutionnaires de Colombie-Armée du Peuple (FARC-EP) a été retrouvé sans vie mercredi dans la municipalité d'Ituango, département d'Antioquia.
Juan Fernando Amaya était en réinsertion et avait rejoint le village après avoir été gracié le 12 décembre 2016. Les autorités enquêtent sur les causes de son assassinat ainsi que sur l'assassinat d'une autre personne il y a 15 jours dans le centre de la municipalité, a indiqué le maire d'Ituango, Hernán Darío Álvarez Uribe. « Juan Fernando Amaya a été assassiné à 8 heures du soir dans le secteur de Chontaduro, » a-t-il dit.
Cet événement aggrave la situation des droits de l'homme dans le pays où récemment la Table des Droits de l'Homme d'Ituango a envoyé une alerte en avertissant que « les paramilitaires cherchent à reprendre Ituango 13 ans plus tard » après le regroupement de 238 ex-membres des FARC-EP dans la zone de pré-regroupement temporaire de Normalisation de Santa Lucía où ils sont réinsérés dans la vie civile.
Depuis décembre 2016, des hommes en armes auraient obligé des gens des communautés à se réunir pour établir des règles communautaires et auraient demandé l'accès à une information détaillée sur les membres des Assemblées d'Action Communale, selon la dénonciation de la Table des Droits de l'Homme.
Le Défenseur du Peuple de Colombie, Carlos Alfonso Negret a aussi manifesté son inquiétude à cause des 5 homicides sélectifs de membres des Forces Armées Révolutionnaires de Colombie-Armée du Peuple (FARC-EP) pendant le processus de dépôt des armes et de réinsertion.
En outre, 500 défenseurs des Droits de l'Homme et dirigeants ont été menacés depuis janvier de l'année dernière, a-t-il indiqué.
traduction Françoise Lopez pour Bolivar Infos
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Colombie : L'ONU demande la libération des membres des FARC-EP
Telesur, 14 juillet 2017
traduction Françoise Lopez pour Bolivar Infos
La Mission des Nations Unies (ONU) en Colombie a demandé jeudi au Gouvernement colombien de trouver une solution urgente pour les membres du groupe insurgé des Forces Armées Révolutionnaires de Colombie-Armée du Peuple (FARC-EP) qui sont encore en prison bien qu'il y ait une loi d'amnistie qui les concerne.
« La Mission lance un appel urgent à résoudre le problème des membres des FARC-EP qui sont encore privés de liberté malgré la Loi 1820 de 2016 approuvée le 31 décembre de l'année dernière et les décrets mis en place par le Gouvernement pour accélérer ce processus, » écrit cet organisme dans une lettre au Gouvernement.
La Loi d'Amnistie et les décrets mis en place par le Gouvernement pour accélérer ce processus ont été approuvés par le Congrès il y a 6 mois.
Dans sa lettre, l'organisation avertit que « la détention des membres des FARC-EP dans les prisons plus de 6 mois après l'approbation par le Congrès de la Loi d'Amnistie et 2 semaine après la fin du dépôt des armes individuelles sape le processus de réinsertion et le renforcement de la paix. »
Elle signale aussi qu'à cette situation s'ajoute l'insécurité subie par les membres des FARC-EP hors de leurs zones de pré-regroupement où il reste encore près de 7 000 membres du groupe en voie de démobilisation.
Les menaces contre les insurgés et les assassinats de plusieurs d'entre eux ont alarmé l'organisation internationale. Le dernier assassinat a été celui d'un membre des FARC gracié il y a 3 mois, à Antioquia.
traduction Françoise Lopez pour Bolivar Infos
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