Venezuela : Le MERCOSUR n'a pas expulsé le Venezuela
L'offensive argentine contre le Venezuela a trouvé ses limites au Sommet de Mendoza dont al déclaration finale, qu' Evo Morales n'a pas signée, ne contient aucune sanction contre le Venezuela bien qu'elle appelle instamment « le Gouvernement et l'opposition à ne pas mener à bien une initiative qui puisse diviser encore plus le société vénézuélienne. »
Les pays du MERCOSUR ont finalement opté aujourd'hui pour adoucir leur position concernant le Gouvernement de Nicolás Maduro et ont exprimé leur « profonde inquiétude à cause de l'aggravation de la crise politique, sociale et humanitaire » au Venezuela tout en appelant instamment « à l'arrêt de toute violence et à la libération de tous les prisonniers pour raisons politiques » dans le pays.
Parallèlement et presque à la clôture du sommet des Présidents qui s'est déroulé dans cette ville, les 4 pays membres du bloc régional ont envoyé à Caracas une note signée par le Chili, la Colombie, le Guyana et le Mexique « l'appelant instamment » à engager un processus de dialogue dans « un délai particulièrement rapide. »
Même si la chancellerie argentine s'est efforcée de refuser un petit revirement dans la stratégie de la région vers le Gouvernement chaviste, il a été évident que la position de Tabaré Vázquez de « non intervention de pays tiers dans les affaires intérieures » a joué contre l'offensive argentine destinée à appliquer la clause démocratique du Protocole d'Ushuaia.
Même l'action encouragée par les 2 principaux associés du MERCOSUR, l'Argentine et le Brésil a été rejetée par le président de la Bolivie, Evo Morales qui n'a pas signé la déclaration concernant le Venezuela et par les délégations du Pérou et de l'Equateur, selon des sources officielles.
« Les Etats Membres du MERCOSUR et les Etats Associés (Chili, Colombie et Guyana), ainsi que le Mexique ont réaffirmé leur profonde inquiétude à cause de l'aggravation de la crise politique, sociale et humanitaire en République Bolivarienne du Venezuela, » rapporte le communiqué final du sommet qui « appelle instamment au rétablissement de l'ordre institutionnel, de l'Etat de Droit et de la séparation des pouvoirs, dans le cadre du respect total des garanties constitutionnelles et des droits de l'homme. »
De même, ils « exhortent le Gouvernement et l'opposition à ne pas mener à bien une initiative qui puisse diviser encore plus le société vénézuélienne ou aggraver des conflits entre les institutions. »
« Nous nous offrons comme médiateurs du dialogue, » a soutenu le chancelier argentin Jorge Faurie lors d’une conférence de presse et il a expliqué que « dans le protocole d'Ushuaia, il y a une instance qui oblige à faire une consultation finale et dans le cadre de cette procédure, nous avons envoyé un note aux 4 pays du MERCOSUR. »
Aussi bien Faurie qu'Aloysio Nunes, le chancelier du Brésil, la pays qui assume la présidence tournante du bloc, ont déclaré clairement que le MERCOSUR n'a pas pris de sanctions contre l'administration de Maduro et a même refusé que la note envoyée aujourd'hui soit un ultimatum.
« La consultation n'est pas un ultimatum mais nous espérons que la démarche soit réelle et fructueuse, » a expliqué Nunes pour remarquer ensuite que l'application de la clause démocratique « doit être adoptée par consensus des Etats Membres du MERCOSUR. »
traduction Françoise Lopez pour Bolivar Infos
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