Venezuela : Le MERCOSUR ne peut pas être le complice d'une intervention au Venezuela
Le président bolivien, Evo Morales, a prévenu vendredi que le Sommet du Marché Commun du Sud (MERCOSUR) qui se déroule dans la ville argentine de Mendoza ne peut pas devenir le complice d'une intervention au Venezuela, lors d'un discours dans lequel il a appelé la sous-région à respecter de façon urgente le mandat des présidents élus démocratiquement, indépendamment de leur position idéologique.
« Notre obligation en tant que région est de chercher comment éviter toute ingérence étrangère, une intervention, » a-t-il remarqué et il a accusé les Etats-Unis de conspirer contre le Gouvernement de Nicolás Maduro à cause d'intérêts économiques.
« Ce n'est un secret pour personne que les Etats-Unis sont derrière les problèmes politiques du Venezuela : les intérêts économiques sont derrière ce coup d'Etat contre Maduro, ils veulent le pétrole vénézuélien, » a-t-il dénoncé.
Le président bolivien a dit que le MERCOSUR ne peut pas agir comme l'Organisation des Etats Américains (OEA) qui, pour des raisons idéologiques, a exclu Cuba de son sein il y a plus d'un demi-siècle.
A son avis, tous les présidents ont des problèmes dans leur pays à cause des revendications de leurs mouvements sociaux ou à cause de la nécessité » de changements structurels mais ce sont les pays, sans ingérence d'aucune sorte, qui doivent résoudre leurs propres problèmes.
Il a considéré que dans n'importe quelle situation, « c'est une obligation de défendre les présidents élus démocratiquement. »
Il a rappelé, comme exemple, que la Bolivie a reçu le soutien de l'Union des nations Sud-américaines (UNASUR) en 2008, quand une panne des institutions était organisée par les Etats-Unis.
Lors d'une réunion au Chili, ce bloc a condamné toute tentative de coup d'Etat civil ou toute rupture de l'ordre institutionnel qui compromette l'intégrité du territoire bolivien.
Le président indigène a dit qu'on doit rechercher le dialogue au Venezuela et a rappelé que les Nations Unies et le Pape François, entre autres, ont invité au dialogue pour résoudre le conflit du Venezuela.
« Il y a des voies pour le résoudre mais nous ne pouvons être complices de l'intervention étrangère des Etats-Unis, » a-t-il répété et il a rappelé que l'histoire de l'Amérique Latine est pleine d'exemples d'ingérences et d'interventions des Etats-Unis qui organisent toutes sortes de coups d'Etat contre les présidents « anti-impérialistes. »
A ce Sommet participent les présidents de l'Argentine, Mauricio Macri, du Brésil, Michel Temer, de l'Uruguay, Tabaré Vázquez et du Paraguay, Horacio Cartes.
La présidente du Chili, Michelle Bachelet, en tant qu'état associé et le président bolivien ne tant qu'état en processus d'adhésion y assistent aussi.
Le Sommet de Mendoza s'est ouvert au milieu de tensions après que l'organisation ait ordonné de retirer le drapeau du Venezuela de la place des drapeaux. La Bolivie et l'Uruguay ont plaidé pour l'annulation de cette mesure.
Il y a aussi des représentants du Pérou, de l'Equateur, de la Colombie, du Guyana et du Suriname, également Etats associés, et du Mexique, invité spécial.
traduction Françoise Lopez pour Bolivar Infos
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