Venezuela : Communiqué du Gouvernement vénézuélien sur la suspension illégale du Venezuela du MERCOSUR
La République Bolivarienne du Venezuela proteste et rejette énergiquement la Déclaration de São Paulo, Brésil, en date du 5 août 2017, signée par les Chanceliers d'Argentine, du Brésil, du Paraguay et de l'Uruguay par laquelle ils prétendent appliquer illégalement au Venezuela le Protocole d'Ushuaia sur l'Engagement Démocratique au MERCOSUR.
La République Bolivarienne du Venezuela alerte les peuples du monde face à la grossière ingérence de ceux qui sortent des voies légales pour provoquer des interventions erratiques qui violent les principes les plus élémentaires du droit international. De néfastes intérêts anti-intégrationnistes ont fait du MERCOSUR un organe de persécution politique du Venezuela en essayant d'avancer sur la même voie de l'illégalité et de l'intolérance politique qu'ils ont utilisée contre la République de Cuba dans les années 60 du siècle dernier.
Le Venezuela affirme haut et fort que l'application du Protocole d'Ushuaia est sans fondement étant donné qu'il se fonde sur de fausses hypothèses, sur des présomptions illégitimes qui ne correspondent pas aux points juridiques compatibles avec les dispositions de cette règle. C'est la seconde fois en moins d'un an qu'on prétend arbitrairement suspendre le Venezuela de cette organisation grâce à des arguments artificiels, ce qui est une preuve évidente de la volonté interventionniste et sans rapport avec le droit de ces Chanceliers de la nouvelle Triple Alliance ainsi que des véritables intentions politiques qui les motivent. Les noms des Présidents et des Chanceliers qui ont pris cette décision aberrante et illégale seront marqués dans l'histoire.
L'utilisation de la déclaration des 4 Chanceliers du 1° avril 2017 comme préambule à ce nouveau Communiqué d'aujourd'hui ne correspond ni à Ushuaia ni aux règles du Droit International ni au système des règles fondatrices et dérivées du MERCOSUR. Au contraire, il constitue une corruption de l'intégrité du système légal d'organisation qui cherche à placer un schéma médiatique pour excuser des sanctions injustes qui n'ont aucun fondement juridique et n'existent même pas dans l'ordre constitutif de l'organisation.
Il faut révéler à la communauté internationale la fausseté autour du soi-disant désintérêt du Venezuela à participer à une réunion pour trouver des solutions constructives et conformes aux normes. La République Bolivarienne du Venezuela a confirmé largement et suffisamment par une lettre de son chancelier en date du 27 juillet 2017 qu'il était prêt à un dialogue sincère en proposant une réunion à Caracas pendant la première semaine d'août 2017 en observant les principes du Droit International et les principes de respect mutuel et en reconnaissant dûment la plainte arbitrale déposée par le Venezuela contre le reste des Etats Membres de cette organisation, jamais dans le cadre de prétentions fallacieuses pour appliquer le Protocole d'Ushuaia.
Si on ouvrait un débat autour des principes et de la protection de la démocratie, ce seraient les Gouvernements sui condamnent aujourd'hui le Venezuela qui auraient à « justifier » pourquoi ils n'ont pas ratifié leur engagement envers le patrimoine démocratique de la région à travers les Protocoles d'Ushuaia I et d'Ushuaia II dont le Venezuela est le seul à avoir fait les démarches internes pour les transformer en droit positif et en vigueur dans son ordre juridique constitutionnel. Le seul Gouvernement auquel devrait être appliqué légalement le Protocole d'Ushuaia est celui qui aujourd'hui gouverne mal le Brésil, avec à sa tête des mafias économiques et parlementaires qui ne jouissent même pas de la légitimité de l'élection qui s'occupe du Gouvernement du Président Nicolás Maduro et de notre superbe et souveraine Assemblée Nationale Constituante récemment installée à Caracas avec tout le soutien d'un peuple qui souhaite la paix.
La République Bolivarienne du Venezuela, fidèle à sa vocation d'intégration héritée du Commandant Hugo Chávez renouvelle son appel au jugement, appelle instamment au respect de l'autodétermination de nos peuples, réclame l'observation des règles du Droit International et exige l'arrêt des actions illégales de harcèlement au préjudice des droits du Venezuela en tant qu'Etat Membre du MERCOSUR et en tant que peuple libre, souverain et indépendant de Notre Amérique.
Rien ni personne ne peut nous suspendre du MERCOSUR. Le Venezuela est le MERCOSUR parce qu'il est dans le cœur de ses peuples et qu'ils ne pourront pas éviter que nous continuions à battre comme l'espérance de libération et de justice de millions.
traduction Françoise Lopez pour Bolivar Infos
Source en espagnol :
http://albaciudad.org/2017/08/venezuela-fue-suspendida-ilegalmente-de-mercosur/
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