Venezuela : Donald Trump n'écarte pas « une option militaire. »
Le président des Etats-Unis Donald Trump a affirmé que son gouvernement dispose de « nombreuses possibilités » concernant la situation au Venezuela. « Je n'écarte pas une option militaire, » a-t-il affirmé vendredi lors d'une conférence de presse dans son complexe de golf situé à Bedminster, Nueva Jersey, Etats-Unis. Le Pentagone a nié avoir des ordres pour agir contre le Venezuela. La Maison Blanche a aussi informé par un communiqué qu'elle a rejeté une demande de conversation téléphonique entre Trump et Maduro.
« Nous avons de nombreuses possibilités pour le Venezuela. Sans aucun doute, je n'écarte pas une option militaire. Nous avons de nombreuses possibilités pour le Venezuela. C'est notre voisin. Dans le monde entier, il y a des problèmes dans des endroits éloignés, nous avons des troupes dans des endroits éloignés, le Venezuela n'est pas tellement loin et les gens souffrent, ils meurent. Nous avons de nombreuses possibilités pour le Venezuela, même, éventuellement, une option militaire si besoin est, » a-t-il déclaré aux médias.
Cependant, après les déclarations de Trump, le Pentagone a nié avoir reçu des ordres concernant le Venezuela. « Le Pentagone n'a reçu aucun ordre concernant le Venezuela (…). Si on nous le demande, nous sommes prêts à aider le Gouvernement à protéger nos intérêts nationaux et nos citoyens, » a écrit dans un communiqué un porte-parole de cet organisme, Eric Pahon.
Vendredi soir, le secrétariat de la Maison Blanche a aussi émis un communiqué informant que Trump avait reçu une demande d'appel téléphonique de son homologue vénézuélien mais après avoir signalé que « Maduro a choisi la voie de la dictature », il a indiqué que « le président Trump parlera volontiers avec le dirigeant du Venezuela dès que la démocratie sera rétablie dans le pays. »
Maduro appelle à avoir des relations de respect
Jeudi dernier, lors de son discours devant l'Assemblée Nationale Constituante, le président du Venezuela, Nicolás Maduro, a réaffirmé que Caracas souhaite « avoir des relations normales » et « publiques » de « coopération » avec Washington et a appelé instamment le chancelier du Venezuela, Jorge Arreaza, à commencer les démarches pour qu'il rencontre ou parle au téléphone avec Donald Trump.
Dans le même discours, Maduro s'est demandé si « les Etats-Unis seront prêts, un jour, à respecter les peuples du monde » et a assuré qu'il « souhaitait avoir des relations » avec ce pays « comme j'en ai avec la Russie, avec la chine, avec l'Inde. »
Pour sa part, le Ministère des Affaires Etrangères de Russie a critiqué les Etats-Unis pour leurs sanctions « destructrices » contre le Venezuela et a souligné que, contrairement « à la logique des événements et à leurs propres appels à la démocratisation » des processus » dans le pays, certaines forces vénézuéliennes et étrangères continuent à encourager « une ligne destructrice pour démanteler les outils de dialogue qui émergent,» ce qui, en réalité, replace la situation « sur les positions de point mort initiales. »
La Chancellerie russe a évalué de cette façon « l'obsession » de certains pays au moment d'imposer « des sanctions unilatérales, des mesures d'isolement, des méthodes de pression et des ultimatum » contre Caracas.
Le 26 juillet dernier, le Département du Trésor des Etats-Unis a imposé des sanctions à 13 hauts fonctionnaires du Gouvernement du Venezuela, à des militaires et à l'entreprise pétrolière d'Etat vénézuélienne PDVSA.
Le 31 juillet, le lendemain des élections à l'Assemblée Nationale Constituante, cet organisme nord-américain a annoncé que Washington sanctionnait aussi le Président du Venezuela, Nicolás Maduro, en bloquant tous ses actifs qui seraient ou pourraient être sous la juridiction des Etats-Unis et en interdisant aux citoyens états-uniens de conclure des accords avec ce président.
Mercredi, le Bureau de Contrôle des Actifs Etrangers qui fait partie du Département du Trésor des Etats-Unis a inclus dans sa liste de Personnes Particulièrement Désignées (SDN) 8 autres fonctionnaires parmi lesquels le frère du défunt président du Venezuela Hugo Chávez.
traduction Françoise Lopez pour Bolivar Infos
Source en espagnol :
http://albaciudad.org/2017/08/donald-trump-no-descarta-una-opcion-militar-contra-venezuela-video/
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