Colombie : L'ONU condamne l'attaque de la police contre ses fonctionnaires
L'Organisation des Nations Unies (ONU) a condamné lundi l'attaque de la police de dimanche dernier contre des fonctionnaires d'une mission humanitaire qui allait enquêter sur la mort de plusieurs personnes dans la municipalité colombienne de Tumaco.
« La Mission de contrôle de l'ONU, le Bureau de l'ONU pour les Droits de l'Homme et la Mission de Soutien au Processus de Paix en Colombie des Etats Américains (MAPP-OEA) expriment leur énergique condamnation de l'agression dont ont été victimes toutes les organisations et les institutions présentes et sont certains que le Gouvernement prendra toutes les mesures nécessaires pour que de tels incidents ne se reproduisent pas, » dit le communiqué.
Le groupe d'observateurs dans lequel se trouvaient aussi des représentants du Gouvernement local, de l'Eglise et d'autres organismes se rendait au village d'El Tandil dans la municipalité troublée de Tumaco, sur la côte Pacifique, où le jeudi 5 octobre les forces de police ont attaqué des paysans. Cette attaque a fait au moins 6 morts et 20 blessés.
« L'une des bombes était sur le point d'atteindre certaines personnes, » ajoute le texte. L'ONU a souligné que la mission humanitaire avait été autorisée à faire ce voyage.
Selon le communiqué, la mission humanitaire a expliqué l'objet de sa visite aux autorités militaires et a demandé l'autorisation pour qu'une partie de la délégation se rende à l'endroit où pouvait se trouver le cadavre d'une septième personne, morte après l'attaque de jeudi dernier.
« Au milieu du trajet, la délégation a été attaquée par des membres de l'ESMAD (Escadron Mobile Antiémeutes) et de la Police Antidrogues avec une bombe paralysante. (…) Les membres de la mission ont crié pour faire savoir qui ils étaient. Alors, une autre bombe paralysante leur a été lancée, » rapporte le communiqué.
Après cette attaque, la délégation est rentrée et 2 autres bombes paralysantes sont tombées et l'une d'elle « était sur le point de tomber sur certaines personnes. » Alors, « on a entendu des tirs et en plus, une certaine sorte de gaz a été utilisée. »
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