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Equateur :  Déclarations de Rafael Correa, 16 octobre 2017

22 Octobre 2017, 15:58pm

Publié par Bolivar Infos

 

L'ex-président de l'Equateur Rafael Correa a déclaré que les Gouvernements progressistes d'Amérique Latine sont « victimes de leurs propres succès parce que nous avons sorti beaucoup de gens de la pauvreté qui ont fini par être victimes des chants des sirènes de la droite. » Il a ajouté qu'on devrait « plus communiquer » avec Cristina Kirchner et Lula Da Silva et a protesté contre la disparition forcée de Santiago Maldonado.

 

« C'est le moment que les peuples latino-américains comparent, » a-t-il déclaré à propos du retour des politiques de droite dans les Gouvernements de la région.

 

Correa n'a pas écarté de rentrer au pays pour se présenter à l'Assemblée Nationale Constituante au cas où la proposition de consultation populaire lancée par son ex-allié, le Président Lenin Moreno pour mettre fin à la possibilité d'être réélu, avancerait.

 

L'ex-président équatorien a dit que « la droite a dépassé les limites et n'a plus de scrupules en Amérique Latine à propos du « coup d'Etat médiatique et judiciaire » survenu au Brésil pour expulser le Gouvernement de Dilma Rousseff et il l'a comparé au procès ouvert contre le vice-président équatorien Jorge Glas : « C'est une vulgaire persécution politique. »

 

Bien qu'il reconnaisse qu'en « Argentine, la droite a gagné démocratiquement, » il a souligné que « c'est le même programme qui a été appliqué au Brésil qui s'applique en Equateur et c'est un peu le même qu'ils sont en train d'appliquer à Cristina, la judiciarisation de la politique. » Et il a conclu : « Les principaux outils de manipulation, dans le monde mais en particulier en Amérique Latine, sont certains médias. »

 

Le fondateur de l'Alianza País a reconnu que les référents dans la région de ce qu'on appelle le Socialisme du XXI° siècle sont « conscients des difficultés structurelles des économies primaires exportatrices » des pays latino-américains et il a signalé que « ça ne prend as 10 ans pour le modifier ni 15 ans ni 20 ans » mais « la droite profite des mauvais moments économiques pour le critiquer » et revenir appliquer des politiques néolibérales.

 

« Nous verrons comment fonctionnent ces modèles. C'est le moment que les peuples latino-américains comparent, » a-t-il déclaré et il a signalé comme une partie de cette manipulation qu'on parle toujours du Venezuela à propos des violents conflits de l'année dernière. « Et la Bolivie, qui a les meilleures données macro-économiques ? Et l'Uruguay, qui est le pays le plus développé de la Grande Patrie ?, » a-t-il demandé.

 

Il a aussi déclaré que les Gouvernements progressistes d'Amérique Latine sont « victimes de leurs propres succès parce que nous avons sorti beaucoup de gens de la pauvreté qui ont fini par être victimes des chants des sirènes de la droite. » En repensant aux relations avec les ex-présidents qui ont représenté le bloc régional de gouvernements progressistes, il a indiqué : « J'ai rendu visite à Cristina en Argentine. Nous nous envoyons toujours des saluts. J'ai appelé Lula après sa condamnation. Je l'ai vu très motivé. Souvent, nous devrions plus communiquer. »

 

A propos d'autres sujets concernant l' Argentine, Correa a souligné « l'inquiétude » suscitée par la disparition forcée de Santiago Maldonado et, bien qu'il ait aussi mis en avant les conditions de détention de Milagro Sala, il a souligné : « Nous parlons d'un disparu ! Toute ma solidarité à la famille de Santiago. »

 

Correa, que vit en Belgique depuis qu'il a quitté la présidence, a été très dur envers son successeur Lenin Moreno qu'il a accusé de se livrer à l’opposition et d'appliquer « le programme qui a été vaincu dans les urnes. » Depuis qu'il est au Gouvernement, Moreno a réalisé un tournant politique pour se rapprocher de membres de l'opposition et de groupes du pouvoir économique comme le maire de Guayaquil, Jaime Nabot et l'ex-candidat à la présidence, le patron Guillermo Lasso.

 

Début octobre, Moreno a confirmé son intention d'organiser une consultation populaire et a présenté 7 questions pour cette consultation. Les 3 premières cherchent à rendre inéligibles des personnes impliquées dans des affaires de corruption, à modifier la Constitution pour empêcher la réélection du binôme présidentiel et éliminer le Conseil de Participation Citoyenne et le Contrôle Social pour le remplacer par un Conseil transitoire. Correa a prévenu qu'on cherche à « concentrer tous les pouvoirs dans l'Exécutif » et « d'essayer par tous les moyens » qu'il ne puisse par revenir se présenter comme candidat.

 

L'ex-président pense que la Cour Suprême rejettera les questions de la consultation qui modifient la Constitution modifiée en 2010 et, dans le cas contraire, il a prévu que son parti présente un appel à une nouvelle Constituante – ce pour quoi il doit réunir les signatures de 12% du corps électoral – et il y sera candidat.

 

« Le fonds de la consultation est de se débarrasser de Correa. A cela se sont joints les traîtres et l'opposition. Ils veulent faire un coup d'Etat doux pour détruire Correa bien que cela signifierait détruire le pays. Il s veulent empêcher la réélection parce qu'ils savent que je les vaincrai à nouveau. »

 

traduction Françoise Lopez pour Bolivar Infos

 

Source en espagnol :

http://www.resumenlatinoamericano.org/2017/10/16/ecuador-declaraciones-del-ex-presidente-ecuatoriano-rafael-correa-la-derecha-en-america-latina-perdio-los-limites/

URL de cet article :

http://bolivarinfos.over-blog.com/ 2017/10/equateur-declarations-de-rafael-correa-16-octobre-2017.html