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Venezuela : Le Prix Sakharov  ou la distorsion de la notion de droits de l’homme :

26 Octobre 2017, 17:32pm

Publié par Bolivar Infos

 

Aujourd'hui, 26 octobre 2017, le Prix Sakharov 2017 pour la liberté de l’esprit a été décerné à l’Opposition démocratique au Venezuela, c'est à dire l’Assemblée Nationale dans l'illégalité (Julio Borges) et à tous les « prisonniers politiques » dont les noms ont été communiqués par le Forum Pénal Venezuélien, représentés par Leopoldo López, Antonio Ledezma, Daniel Ceballos, Yon Goicoechea, Lorent Saleh, Alfredo Ramos et Andrea González. Que du beau monde...

 

Ce prix est décerné chaque année à une personne ou une organisation pour son action en faveur de la défense des droits de l’homme, de la protection des minorités, de la défense de la coopération internationale ou du développement de la démocratie et de l’état de droit.

 

Il est doté d’une récompense de 50 000 euros.

 

50 000 euros qui vont servir à financer l'organisation de guarimbas, d'actes terroristes et de violences diverses dans les rues de Caracas, n'en doutons pas. L'opposition manquerait-elle de subsides ? Trump serait-il radin ? Pendant les dernièrres violences, cette année, elle a fait appel au financement participatif sur internet pour se fournir en masques, boucliers et armes utilisés contre le peuple mais là, c'est bien plus fort... 50 000 euros, elle va pouvoir s'en payer des armes, et en engager, des mercenaires pour assassiner et brûler vifs des innocents, pour financer, en fait, son coup d'Etat contre le Président Nicolas Maduro légitimement et démocratiquement élu...

 

Mais revenons au Prix Sakharov : qui sont réellement les lauréats ?

 

L'Assemblée Nationale Vénézuélienne élue le 6 décembre 2015, à majorité d'opposition, est dans l'illégalité depuis son installation le 21 janvier 2016 pour avoir fait prêter serment à 3 députés élus frauduleusement et pour avoir organisé un certain nombre d'actions destinées à provoquer le renversement du Président Nicolas Maduro par des moyens généralement illégaux.

 

Les « prisonniers politiques » dont les plus connus sont Leopoldo López et Antonio Ledezma ont été jugés et condamnés par la justice vénézuélienne non pour des délits d'opinion mais pour des délits de droit commun : incitation à la violence, association de malfaiteurs, et pour avoir commandité des détérioration de bien et des incendies, parmi lesquels l'attaque du siège principal du Ministère Public, l'incendie de centres de santé, d'universités et d'écoles, d'unités de transport public et de centres de distribution des aliments. Ces violences, connues sous le nom de « La Sortie », ont fait 43 morts et des centaines de blessés.

 

Les experts convoqués par le tribunal qui l'a jugé ont déclaré que ses déclarations dans les médias et sur les réseaux sociaux ont clairement incité ses partisans à provoquer des violences dans les rues et à refuser de reconnaître le Gouvernement National et les institutions de l'Etat vénézuélien.

 

Pour tous ces délits, Leopoldo Lopez a été condamné à 13 ans, 9 mois et 7 jours de prison en septembre 2015. En juillet de cette année, après avoir obtenu que sa peine soit commuée en assignation à résidence, il est à nouveau emprisonné pour avoir rompu les conditions de son assigantion à résidence qui lui interdisaient de se livrer à des activités politiques en lançant des appels à la violence avant les élections à l'Assemblée Nationale Constituante.

 

L'histoire des autres « prisonniers politiques » est à peu près la même...

 

Mais revenons un peu en arrière : d'habitude, le Prix Sakharov est-il habituellement attribué à des personnalités plus recommandables ? Eh bien non même s'il y quelques exceptions...

 

Prenons l’année 2005, pour cette année-là, les trois lauréats ont été :

 

Hauwa Ibrahim, qui milite au Niger contre la lapidation des femmes et les prescriptions de la sharia islamique.

 

« Les dames en blanc », association composée par les femmes et de filles des « journalistes » emprisonnés à Cuba en 2003 pour avoir touché de l’argent des USA dans le but de déstabiliser le Gouvernement cubain.

 

« Reporters sans frontières », l’association française bien connue pour sa défense de la « liberté de la presse » dans le monde.

 

Nous dirons que Hawa Ibrahim est la caution qui masque le but réel de ce prix.

 

Parlons donc des « Dames en blanc ». Le nom de « Dames en blanc » fait référence à l’ association argentine des « Mères de la Place de Mai » qui luttent pour obtenir la vérité sur le sort de leurs enfants disparus sous la dictature de la junte militaire et dont les membres portent toujours un foulard blanc. L’amalgame est donc simple : les pseudo journalistes arrêtés en 2003 pour avoir touché des émoluments des Etats-Unis sont donc victimes du dictateur Fidel Castro, comme les enfants des « Mères de la Place de Mai » ont été victimes des dictateurs argentins.

 

Mais est-ce bien une réalité ? Voyons ce qu’en pense Hebe Bonafini, présidente des « Mères de la Place de Mai » et si elle est flattée par l’hommage que lui rendent les « dames en blanc » cubaines ?

 

Le 4 juin 2005, lors de la « Rencontre Internationale contre le terrorisme, pour la vérité et la justice », elle déclarait à ce sujet :

 

« Notre foulard blanc symbolise la vie alors que ces femmes dont vous me parlez représentent la mort .Voilà la différence la plus importante et la plus substantielle qu’il faut signaler à ces journalistes . Nous n’allons pas accepter que l’on nous compare ou qu’elles utilisent nos symboles pour nous piétiner. Nous sommes en total désaccord avec leurs propos. »

 

Quant à Reporters Sans Frontières, sa conception des Droits de l'Homme, et en particulier sa conception de la liberté de la presse, est bien loin de la conception qu'en ont les Cubains et les Vénézuéliens pour qui les Droits de l'Homme ne se limitent pas au droit à ne pas être assassiné et à consommer tout ce qui se trouve sur le marché (si on peut le payer!)... mais qui considèrent le logement, l'éducation, la santé, la nourriture, la culture,la vérité, la justice et bien d'autres choses encore comme de véritables Droits de l'Homme.

 

Nous ne sommes donc surpris que RSF, qui a soutenu le coup d’état manqué contre le président Hugo Chavez en avril 20021, et qui refuse de dénoncer les assassinats de journalistes en Irak ou ailleurs quand ils sont commis par les USA pour la bonne raison qu’une grande partie de ses financements lui viennent de ces mêmes USA, obtienne un prix censé récompensé son action dans le domaine des Droits de l’Homme car il y a là une logique évidente.

 

Le Prix Sakharov est, nous dit-on « un prix qui récompense une personne ou un groupe qui milite pour les Droits de l’Homme ». Soit.

 

Souvenez-vous de Sakharov :Voici ce que nous dit sur lui le site http://www.nobel-paix.ch/bio/sakharov.htm 2:

 

« A l’âge de 17 ans, il entame des études de physique à l’Université de Moscou. Ses talents intellectuels lui permettent d’être exempté du service militaire lors de l’invasion de l’Allemagne en 1941. En 1942, il obtient sa licence puis son doctorat. En 1948, il collabore avec le physicien Tamm (Prix Nobel de physique) et se lance dans les recherches en matière d’armes nucléaires. En 1949, un groupe de chercheurs soviétiques développe la bombe atomique (4 ans après les Américains) et invente, en 1953, la bombe à hydrogène. Sous l’influence de Schweitzer et de Linus Pauling, il dénonce les dangers de la radioactivité et tente de persuader les autorités soviétiques de supprimer une série de tests.

 

Il obtient un succès partiel à travers la signature du Traité contre les essais nucléaires en 1963. En 1966, il critique publiquement une lettre ouverte d’intellectuels qui visait à la réhabilitation de Staline et proteste contre les mesures prises par Brejnev contre les dissidents. En 1968, il publie : « Réflexions sur le progrès, la coexistence et la liberté  intellectuelle.» Il est ensuite obligé d’abandonner les recherches secrètes et est réintégré dans l’Institut de physique avec une baisse de salaire et des conditions de vie dégradées.

 

Il perd sa femme. Avec deux autres collègues, il crée un comité des droits de l’homme en 1970. C’est alors qu’il rencontre Elena Bonner qu’il épousera en 1971. En novembre 1975, le Gouvernement soviétique refuse de lui donner le visa qui lui permettrait de se rendre à Oslo pour retirer le Prix Nobel de la Paix. C’est Elena Bonner qui le remplacera et qui prononcera le discours de réception à sa place. »

 

Edifiant... « Ses talents intellectuels, dit-on, lui permettent d’être exempté du service militaire lors de l’invasion de l’Allemagne en 1941 ». Que ne fait-on pas dire aux mots ? Remplacer « il échappe à la mobilisation » par « il est exempté de service militaire » constitue un véritable trait de génie. Bien sûr, en France également, enseignants et autres intellectuels n’ont pas été mobilisés au début de la guerre mais réquisitionnés à leur poste.

 

Reste que la plupart d’entre eux a trouvé moyen de défendre autrement la liberté menacée, en entrant dans la Résistance par exemple. Rien de tel chez le jeune Andreï. De ce vide pouvons-nous conclure qu’il a déjà choisi son camp ? Peut-être pas car il travaille sur les armes nucléaires, ce qui semble indiquer qu’il ne manifeste publiquement aucun désaccord avec le gouvernement de son pays.

 

Mais, et c’est peut-être là le hic, ce n’est pas lui qui met au point la bombe atomique en 1949 mais « un groupe de chercheurs soviétiques ». S’il avait fait partie de ce groupe, nul doute que l’article nous le dirait. Non, lui , il dénonce « les dangers de la radioactivité » et ce au moment précis où l’URSS peut enfin traiter avec les USA à armes égales. Car, nous précise-t-on, les USA ont déjà la bombe depuis 4 ans. Il n’y avait d’ailleurs nul besoin de le préciser car chacun sait qu’ils s’en étaient déjà servis.

 

Et qu’à fait notre jeune Sakharov lorsque les USA ont largué la bombe sur Hiroshima et Nagasaki faisant en un instant des millions de morts ? A-t-il alors dénoncé « les dangers de la radioactivité » ? Certes non, pas plus que pendant la période où il travaillait lui-même sur les armes nucléaires... c’est à dire à la mise au point de ladite bombe. Non, il ne dénonce ces dangers que lorsque la bombe est soviétique et qu’une autre équipe de chercheurs a réussi...

 

Mais ce raisonnement nous le connaissons bien, nous, défenseurs de Cuba. Car c’est ce qu’on nous dit à propos de la « Crise des Missiles » : c’est la bombe soviétique qui est dangereuse, pas la bombe étasunienne et Kennedy menaçant de l’utiliser passera pendant des années et passe encore aux yeux de certains, pour celui qui a « sauvé le monde de la menace soviétique »...

 

Même raisonnement ici, mais c’est un soviétique qui le tient ! Certes, on a appelé cette situation « équilibre de la terreur ». Mais que se serait-il passé si les USA avaient été les seuls à posséder une telle arme ? Les Rosenberg sont morts d’avoir voulu donner à d’autres peuples une chance de survie... Pour Sakharov, pas de problème : la survie de son peuple ne l’angoisse pas.

 

Continuons : « Il est ensuite obligé d’abandonner les recherches secrètes et est réintégré à l’Institut de Physique avec une baisse de salaire et des conditions de vie dégradées ». Là, je me pose une question : qu’adviendrait-il en France, si un chercheur du Centre Atomique de Cadarache, par exemple, prenait publiquement de telles positions ?

 

Conserverait-il son poste et les privilèges qui s’y attachent ? Je ne crois pas. Je suis même certaine que non puisque, le 28 avril 1950, en France, oui, chez nous, pas dans une dicature... Frédéric Joliot-Curie était révoqué de son poste de Haut Commissaire à l'Energie Atomique pour avoir lancé, le 19 mars de cette année-là, avec le Mouvement mondial des partisans de la paix, d'inspiration communiste, « l'appel de Stockholm », une pétition contre l'armement nucléaire qui exige notamment « l'interdiction absolue de l'arme atomique »...

 

Dans tous les pays , certains postes sont assortis de conditions particulières, la principale étant le « devoir de réserve » et trahir ce devoir est toujours lourd de conséquences. Une baisse de salaire et des « conditions de vie dégradées » ne sont donc dans ce cas aucunement une brimade, seulement une conséquence de la rupture par l’intéressé du contrat qui faisait de lui un privilégié. Et naturellement, cela n’a rien à voir avec les « droits de l’Homme »... seulement avec la manipulation.

 

De cela, naturellement, personne ne dit mot. Mais si, comme les exemples que nous venons d’énumérer semblent le démontrer, trahir son pays et les intérêts supérieurs de l’Humanité constitue un Droit de l’Homme pour ces gens-là, alors oui, le Prix Sakharov remplit pleinement son office et les lauréats 2017, comme les lauréats 2005 le méritent amplement...

 

 

Françoise Lopez

26 octobre 2017

 


NOTES de l'auteur:

1Voir l’article de Maurice Lemoine « Coups d’état sans frontières » dans « Le Monde Diplomatique » août 2002 :

«  Prétendant « défendre le droit d’informer et d’être informé », l’organisation corporatiste Reporters sans frontières (RSF) ignore délibérément le rôle à peine occulte des propriétaires de médias. Mais elle n’a eu aucun scrupule à faire du gouvernement de M. Chávez - qui n’a jamais porté atteinte aux libertés - l’une de ses cibles privilégiées. Légitimement, lorsque, le jugeant restrictif et susceptible de déboucher sur la censure, elle s’inquiète de l’article 58 de la Constitution vénézuélienne (jamais appliqué jusqu’à présent), relatif au droit des citoyens « à une information véridique, opportune et impartiale ».

L’attitude de RSF pose cependant question lorsque l’organisation demande au président de « mettre fin à ses attaques virulentes contre la presse, qui font de cette dernière une cible de la vindicte populaire (1) », sans aucunement s’interroger sur l’attitude mensongère et l’absence de déontologie des médias en question. « S’il est légitime que le gouvernement fasse ponctuellement entendre sa voix dans des circonstances exceptionnelles », écrit RSF, dénonçant sans enquête ni distance critique le « recours abusif » à la réquisition du temps d’antenne par le gouvernement les 10 et 11 avril, « en aucun cas cela ne saurait justifier l’interruption des programmes télévisés et radiodiffusés à une trentaine de reprises en deux jours ». Même lorsque ceux-ci participent activement à un coup d’Etat ?

Le 12 avril, RSF a demandé aux « autorités » (lesquelles ? On a alors affaire à un pouvoir illégitime !) de « mener une enquête approfondie sur les tirs dont ont été victimes quatre journalistes » (l’un est décédé), leur demande de « garantir la sécurité des journalistes considérés comme proches de l’ancien (sic) président » et, commentant les faits avec une grande légèreté, parle de « la répression dont faisait l’objet la manifestation de l’opposition ». Reprenant mot pour mot la version de la presse vénézuélienne, le communiqué conclut : « Reclus dans le palais présidentiel, Hugo Chávez a signé sa démission dans la nuit, sous la pression de l’armée. » On sait que M. Chávez n’a jamais démissionné, qu’il fut fait prisonnier et incarcéré dans une forteresse militaire. Pas un mot, en revanche, sur la répression exercée par les putschistes sur de nombreux journalistes travaillant pour les médias alternatifs et communautaires.

En oubliant, malgré quelques déclarations de principe, la défense du droit « à être informé (2) », RSF cautionne au Venezuela un plan médiatique digne de celui d’El Mercurio, quotidien chilien largement impliqué dans le golpe qui déboucha sur le renversement et la mort de Salvador Allende en 1973.

En ce sens, on ne peut que se féliciter de l’apparition d’une organisation, Media Watch Global, née lors du dernier Forum social mondial de Porto Alegre. Etrangère à tout corporatisme, cette dernière entend, au Venezuela comme ailleurs, veiller au pluralisme et à l’équilibre de l’information, et constituer une tribune pour les citoyens devant les excès des médias et leurs manipulations. »

Maurice Lemoine

 

2Consulté en janvier 2006 au moment de la rédaction de la première version de cet article.

URL de cet article:

http://bolivarinfos.over-blog.com/ 2017/10/venezuela-le-prix-sakharov-ou-la-distorsion-de-la-notion-de-droits-de-l-homme.html

Annexe :

Le Parlement décerne le Prix Sakharov 2017 à l’Opposition démocratique au Venezuela

Affaires européennes

 

Le Prix Sakharov 2017 pour la liberté de l’esprit a été décerné à l’Opposition démocratique au Venezuela. La cérémonie de remise du Prix aura lieu à Strasbourg le 13 décembre.

Venezuela ©EP/AP Images/Ariana Cubillos

 

Le Prix Sakharov 2017 pour la liberté de l’esprit a été décerné à l’Opposition démocratique au Venezuela : l’Assemblée nationale (Julio Borges) et tous les prisonniers politiques dont les noms ont été communiqués par le Foro Penal Venezolano, représentés par Leopoldo López, Antonio Ledezma, Daniel Ceballos, Yon Goicoechea, Lorent Saleh, Alfredo Ramos et Andrea González. Cette décision a été prise par le Président du Parlement européen Antonio Tajani et les dirigeants des groupes politiques ce 26 octobre.

« En remettant le Prix Sakharov à l'Opposition démocratique au Venezuela, nous réaffirmons notre soutien sans limites à l’Assemblée nationale vénézuélienne démocratiquement élue. Nous appelons aussi à une transition démocratique pacifique que tous les Vénézuéliens attendent désespérément », a affirmé le Président du Parlement européen Antonio Tajani lors de la session plénière ce jeudi 26 octobre 2017.

 

« Ce Prix ne reconnait pas seulement la lutte courageuse de l’Opposition démocratique au Venezuela, le Parlement européen veut également exprimer sa proximité avec le peuple vénézuélien et lui rendre hommage : à tous ceux qui ont été injustement emprisonnés pour avoir exprimé leur opinion, à ceux qui luttent pour survivre chaque jour à cause du régime brutal, à ces familles en deuil qui ont perdu leurs êtres chers dans des manifestations ininterrompues pour la paix durant des mois. »

L’Opposition démocratique au Venezuela

 

Le Venezuela connaît une crise politique depuis ces sept dernières années. Le parti au pouvoir n'a cessé de restreindre l'état de droit et l'ordre constitutionnel, et, en mars 2017, la Cour suprême a privé l'Assemblée nationale démocratiquement élue de son pouvoir législatif.

 

Par ailleurs, le nombre de prisonniers politiques s'élève à plus de 600 selon le dernier rapport du Foro Penal Venezolano (Forum pénal vénézuélien). Au nombre des prisonniers politiques figurent les principaux dirigeants de l'opposition: Leopoldo López, Antonio Ledezma, Daniel Ceballos, Yon Goicoechea, Lorent Saleh, Alfredo Ramos et Andrea González.

 

Le chef de l'opposition Leopoldo López avait bénéficié d'une assignation à résidence temporaire en juillet après avoir passé plus de trois années en prison, mais il a de nouveau été incarcéré en août 2017. Antonio Ledesma, autre figure de l'opposition et ancien maire de Caracas, est assigné à résidence depuis 2015, tandis qu'Alfredo Ramos, ancien maire d'Iribarren, et Daniel Ceballos, ancien maire de San Cristobal, ont également été emprisonnés, de même que l'étudiant militant Lorent Saleh. Deux citoyens espagnols, Andrea Gonzalez et Yon Goicoechea, font partie des prisonniers politiques.

 

Depuis le début de l'année, plus de 130 personnes ont été assassinées dans des manifestations, la plupart étant des manifestations anti-gouvernementales et plus de 500 ont été emprisonnées arbitrairement.

 

Cérémonie de remise de Prix

 

Le Prix, à savoir un certificat ainsi que la somme de 50.000 euros sera remis lors de la cérémonie qui se tiendra le 13 décembre 2017 au Parlement européen de Strasbourg.

 

Les finalistes

 

L’Opposition démocratique au Venezuela faisait partie des trois finalistes pour le Prix Sakharov 2017. Retrouvez plus d’information sur les deux autres finalistes Aura Lolita Chavez Ixcaquic et Dawit Isaak dans notre article.

 

http://www.europarl.europa.eu/news/fr/headlines/eu-affairs/20171023STO86606/le-prix-sakharov-2017-est-decerne-a-l-opposition-democratique-au-venezuela

 

Le Prix Sakharov pour la liberté de pensée, qui doit son nom au scientifique et dissident politique russe Andreï Sakharov, est remis chaque année par le Parlement européen. Il a été créé en 1988 pour honorer des personnalités collectives ou individuelles qui s’efforcent de défendre les droits de l’homme et les libertés fondamentales.

L’année dernière, le Prix Sakharov a été décerné à Nadia Mourad Bassi Taha et Lamiya Aji Bachar.

 

http://www.europarl.europa.eu/news/fr/headlines/eu-affairs/20171023STO86606/le-prix-sakharov-2017-est-decerne-a-l-opposition-democratique-au-venezuela

 

Comment les lauréats du Prix Sakharov sont choisis...

Comment les lauréats du Prix Sakharov sont choisis...