Colombie : La FARC demande à l'ONU d'intervenir pour que le Gouvernement mette en place les accords de paix
Dans une lettre au secrétaire général de l'ONU, Timochenko a exprimé son inquiétude « à cause de la façon dont l'Etat colombien agit en matière de mise en place des accords. »
Le dirigeant du parti Force Alternative Révolutionnaire de la Commune (FARC), Rodrigo Londoño (Timochenko), a dénoncé à l'Organisation des Nations Unies (ONU) la situation alarmante vécue en Colombie à cause des actions du Gouvernement de Juan Manuel Santos qui a déformé les préceptes de l'accord de paix établis à La Habana, Cuba, il y a 1 an.
Par une lettre ouverte au secrétaire général de l'ONU, António Guterres, il a exprimé son inquiétude « à cause de la façon dont l'Etat colombien agit en matière de mise en place des accords. »
Cette demande a été faite après les déclarations du secrétaire général adjoint des Nations Unies pour les Affaires Politiques Jeffrey Feltman qui a dit que la communauté internationale ne permettrait pas que la Colombie ne mette pas en place ce qui a été décidé avec l'ex-groupe insurgé après la signature du pacte pour la paix du pays.
Feltman a avalisé les dénonciations faites depuis longtemps par la FARC après sa visite de mardi dernier en Colombie lors de laquelle « il a pu constater personnellement que l'Etat en mettait pas en place ce qui a été décidé, » indique Timochenko.
Les accords ne sont pas mis en place
Le dirigeant du parti a critiqué le retard dans les processus légaux, les mesures non mises en place et les modifications à la Juridiction Spéciale de Paix (JEP) approuvées par le Sénat.
La JEP stipule que ceux qui ont avoué leurs actes, aident les victimes et s'engagent à ne pas utiliser la force pourront recevoir des peines alternatives à la prison mais après les modifications approuvées par le Sénat, Rodrigo Londoño a exprimé son inquiétude pour le destin des 7 000 ex-combattants qui ont rendu leurs armes et pour la sécurité dans les anciennes zones de conflit à cause des incertitudes de la loi.
Aussi bien le gouvernement que ceux qui discutent de la JEP ont été dénoncés par les membres de la FARC à plusieurs occasions parce qu'ils mettent en place à leur convenance les accords et cherchent maintenant à défavoriser l'ex-groupe insurgé.
traduction Françoise Lopez pour Bolivar Infos
NOTE de la traductrice :
L'Union européenne a annoncé le 13 novembre qu'elle allait retirer les FARC de sa liste des organisatiosn terroristes sur laquelle elles étaient depuis le 9 septembre 2001. Les Etats-Unis ont également évoqué cette possibilité...
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