Colombie : Santos, un cauchemar pour la Colombie.
Par Sergio Rodríguez Gelfenstein
Les psychologues et les psychiatres qui font des recherches sur la perversité humaine ont dans le président de la Colombie, Juan Manuel Santos, le plus rêvé sujet d'étude. Le perversité est associée à une malignité supérieure, à la perfidie, à la perversion et à la dépravation, toutes les écoles psychologiques et même les visions religieuses de ce terme qui ajoutent d'autres synonymes qui varient selon le point de vue coïncident en cela.
Le psychologue mexicain Alexandro Aguirre Reyes, spécialiste en psychanalyse clinique et maître en thérapie cognitive de la conduite affirme que la perversion est asymptomatique. Elle n'oblige pas à chercher un traitement pour le sujet puisque rien de ce qui lui arrive ne provoque de souffrance. Une personne perverse est poursuivie par des pensées obsessionnelles destructrices, elle croit que les actes humains ne sont pas sincères. L'esprit pervers est une condition anormale de la personnalité dont le trait dominant est l'agressivité continuelle et le désir de détruire d'autres personnes par des pensées et des actes pervers.
Une professeur de l'Ecole de Psychologie de l'Université Centrale du Venezuela consultée pour cet article explique que la perversité a son origine dans une pratique sociale, une culture enracinée, un modèle économique, les antécédents familiaux et les traditions historiques, c'est à dire que personne ne naît pervers, ce sont les conditions de son environnement qui le rendent pervers. Santos est un homme qui n'a jamais eu aucune sorte de problème dans la vie et qui a toujours imposé sa raison par la force de l'argent de sa famille ou par la domination de sa classe qui a été omnipuissante tout au long de l'histoire de la République de Colombie.
Tout cela , parmi beaucoup d'autres éléments qui n'entrent pas dans un court article comme celui-ci, permet d'expliquer plus précisément la détermination maladive de Juan Manuel Santos à détruire le Venezuela. C'est compréhensible, Santos est issu d'une vieille famille de l'oligarchie colombienne qui, pendant 5 générations (environ 180 ans), a eu le pouvoir et les richesses qui ont forgé son caractère et son comportement. Son désir obsessionnel de pouvoir l'a fait changer de parti politique 3 fois quand le chemin vers le sommet se fermait. Il s'est même présenté contre son mentor et ami Santos et l'a vaincu, à cause de la paternité de l'attaque militaire contre l'Equateur qui violait la souveraineté de ce pays et le droit international qu'il a célébré avec une grande allégresse. Quand Uribe n'a pas pu se présenter à la présidence pour la troisième fois et a désigné Andrés Felipe Arias comme son successeur, Santos n'a pas hésité à la trahir et à engager une campagne contre lui qui l'a amené à la présidence de la République. Auparavant, contre sa volonté, il a dû s'engager envers les grands entrepreneurs colombiens à rétablir les relations interrompues avec le Venezuela et l'Equateur qui provoquaient en Colombie une pénible situation économique en 2010.
A partir de là, il est devenu un politicien ambitieux, pragmatique, opportuniste et sans scrupules. Un nouvel intérêt individuel a croisé son chemin : certain fait de grande importance qui le montrait hors des frontières de son pays, à nouveau, par chance, lui vint en aide : la décision de ceux qui avaient le pouvoir, de ceux qui ont imposé la nécessité de finir la guerre à cause du problème provoqué par le fait de ne pas pouvoir augmenter les bénéfices bien que le pays soit immensément riche et, en plus, avait signé un TLC avec les Etats-Unis dont il ne pouvait pas tirer profit à cause de la saignée pour l'économie du pays que représentait la guerre. Santos a vu dans ce mandat l'occasion d'être célèbre et de façon opportuniste – sans y croire – s'est autoproclamé « le père de la paix » de la Colombie.
Seul l'esprit tordu d'un sujet de cette sorte peut affirmer que son pire cauchemar est le Venezuela comme il l'a dit le 10 novembre, dans une interview à Londres. Seul un esprit perturbé peut faire une telle affirmation sans penser aux combien graves et profonds problèmes des on pays qu'il n'a pas résolus en étant Président de la République et qui, au contraire se sont renforcés. Quel mépris pour son peuple et pour son pays !
Au président colombien, qu'il y ait dans son pays une armée paramilitaire qui, avec la protection de ses forces armées, se prépare à envahir le Venezuela, ne lui donne pas de cauchemars. Evidemment, avec son expérience en Equateur, il pense qu'il pourrait recueillir les lauriers d'une autre éventuelle « victoire. »
Qu'en 2016, dans son pays, aient été assassinés 190 dirigeants sociaux ni qu'entre janvier et juin de cette année, 335 défenseurs des Droits de l'Homme aient été victimes de toutes sortes d'agressions qui ont mis leur vie en danger et que 225 menaces aient été faites contre eux ne lui donne pas non plus de cauchemars. De même, l'année dernière, 37 dirigeants écologistes colombiens ont été assassinés. Santos n'abandonne pas le rêve que sur les assassinats de dirigeants sociaux enregistrés entre 2009 et 2016 (presque tous sous son Gouvernement), dans 87%, la justice n'a rien fait, pas même identifié les assassins. L'impunité est la complice de Santos…ou vice-versa.
Santos dort bien toutes les nuits malgré la disparition de 124 679 personnes entre 1938 et aujourd'hui dans son pays, selon un rapport de l'Institut de Médecins Légale. Selon ce rapport, on présume que 25 140 d'entre elles ont été victimes de disparition forcée. Depuis 2010, quand Santos est arrivé au pouvoir, les cas ont dépassé les 7 000 par an. Ce chiffre est relativement stable jusqu'en 2015. En 2016, il a baissé à 6 934 et, au premier trimestre de 2017, il est de 3 932.
Santos est tellement immoral que le cauchemar représenté par les 280 000 Vénézuéliens qui sont venus en Colombie l'empêche de dormir. Cependant, son sommeil n'est pas affecté par le fait que le conflit colombien ait provoqué 1 million d'assassinats et fait 7 millions de déplacés (première place au monde) dont 80% sont allés au Venezuela où ils vivent avec les mêmes droits que les citoyens nés dans le pays parce que la Constitution Vénézuélienne l'ordonne.
Que son pays soit le second pays dans lequel les inégalités sont les plus fortes en Amérique Latine et que1% de la population possède 81% de la terre selon l'ONG britannique Oxfam ne lui donne pas non plus de cauchemars. Ne lui donne pas non plus de cauchemars le fait qu'en 2016, selon le Centre de Recherches et d'Education Populaire (CINEP) de Bogotá, les cultures de coca aient augmenté de 145 000 à 150 000 hectares en 2016. C'est la contribution de Santos au maintien et à l'augmentation du nombre de morts aux Etats-Unis à cause de la drogue, ce dont le Gouvernement étasunien le remercie en augmentant son soutien au Gouvernement colombien. Une autre raison de dormir tranquille pour Santos.
Ce même centre de recherches affirme que 62% des jeunes colombiens qui vivent en milieu rural ne s’inscrivent pas dans les établissements d'éducation secondaire et que seuls 2% d'entre eux accèdent à l'université. Il semblerait que ce ne soit pas son problème, le sommeil ne l'abandonne pas.
De même, 42% des foyers colombiens vient dans l'insécurité alimentaire. En ce qui concerne la dénutrition infantile, de janvier à novembre 2016, dans la Guajira colombienne , 66 enfants du peuple indigène wayúu sont morts de faim. De plus, pendant ces 10 dernières années, environ 14 000 enfants indigènes sont morts de faim en Colombie. Cela s'est passé sous le Gouvernement de Santos mais ne lui donne pas de cauchemars. Pourquoi en aurait-il ? Ils sont pauvres et indigènes, c'est à dire invisibles et exclus de al gestion du Gouvernement. Comme ils n'existent pas, ils ne peuvent pas donner de cauchemars.
Les 8 congressistes, parmi lesquels 3 de son parti qui vont être l'objet d'une enquête pour corruption parce qu'ils ont favorisé l'entreprise brésilienne Odebrecht ne donnent pas de cauchemars à Santos. Quelque chose qui est absolument normal dans son pays et qui arrive tous les jours ne peut pas donner de cauchemars au président.
Dans un autre domaine, une fois qu'il a obtenu le Prix Nobel de la Paix, Santos s'est montré indifférent aux modifications essentielles que ses partisans au Congrès ont fait aux accords de paix pour en transformer l'esprit en criminalisant les défenseurs des droits de l'homme et en persécutant les combattants démobilisés dont 32 ont été assassinés ainsi que 12 membres de leurs familles. C'est ça, la paix en en Colombie et la paix de ce Prix Nobel !
Dans sa lâcheté infinie, il a signé les accords de paix pour démobiliser et désarmer les FARC et faire ainsi ce qu'il n'a pas pu faire sur le champ de bataille : essayer de les exterminer physiquement et moralement. Il s'agissait que les FARC ne puissent jouer un rôle dans le freinage de l'agression militaire du Venezuela tandis que l'armée paramilitaire de Santos s'y prépare ce qui l'empêche de dormir, non à cause de cauchemars mais à cause de l'euphorie que lui cause le sang, la douleur et la mort, à cause de la satisfaction pathologique que lui procure sa perfidie irrationnelle et sa perversité naturelle. En réalité, le vrai cauchemar pour le président de la Colombie, c'est lui-même.
traduction Françoise Lopez pour Bolivar Infos
Source en espagnol :
https://barometrolatinoamericano.blogspot.fr/2017/11/santos-una-pesadilla-para-colombia.html
URL de cet article :
http://bolivarinfos.over-blog.com/ 2017/11/colombie-santos-un-cauchemar-pour-la-colombie.html