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Economie : « Paradise Papers » les nouvelles révélations sur les paradis fiscaux
Environ 127 personnalités politiques, princes, chefs d'entreprises, membres de l'oligarchie, stars d'Hollywood et sportifs apparaissent dans les « Paradise Papers ».
Le Consortium International des Journalistes d'Investigation (ICIJ) a accédé à plus de 13,4 millions de documents de sociétés créées ou qui opèrent dans de multiples paradis fiscaux autour du monde.
Cette association qui réunit plus de 200 journalistes d'investigation de 70 pays assure avoir obtenu les données de services « offshore » et les registres de compagnies de 19 paradis fiscaux.
Connues comme les « Paradise Papers », les nouvelles révélations ont leur centre à en Appleby, une des 3 études juridiques les plus selects du monde qui se consacrent à l'assemblage et à l’administration de structures de sociétés offshore complexes.
Les plus de 13 millions de documents montrent la façon d'opérer jusque là secrète de ce qu'on appelle en jargon « le cercle magique offshore. »
C'est à dire une élite qui comprend 127 personnalités politiques, princes, chefs d'entreprises, membres de l'oligarchie, stars d'Hollywood, des sportifs de haut niveau, ainsi que de certaines des plus grandes multinationales, des banques et des universités bien connues du monde.
Le cabinet Appleby
En avril 2016, l'ICIJ et le journal allemand Süddeutsche Zeitung ont révélé les « Panama Papers » qui ont dévoilé les opérations offshore menées à bien par le cabinet d'avocats Mossack Fonseca au nom de chefs d'Etat, de sportifs de haut niveau, de personnalités du spectacle, entre autres.
Comme à l'époque, les nouvelles révélations recueillent la documentation des avocats Appleby y Asiaciti Trust et de 19 juridictions opaques.
Selon le Consortium International des Journalistes d'Investigation, Appleby est un cabinet d'avocats « offshore » créé en 18981qui a été plusieurs fois comme en 2015.
Appleby, fondé aux Bermudes, a des revenus de 100 millions de dollars par an et plus de 700 employés dans le monde entier. Le cabinet d'avocats travaille aux Etats-Unis, à Hong Kong,et dans des paradis fiscaux comme les Iles Caïman, l'Ile de Man ou l'Ile Maurice.
Il est reconnu comme l'un des cabinets les plus prestigieux du monde pour construire et administrer des sociétés ou des échafaudages offshore. Mais il facilite aussi l'ouverture de comptes bancaires pour des clients qui veulent éviter les impôts ou conserver leurs finances dans l'ombre.
Qui y figure ?
A la différence des « Panama Papers, » où les clients du cabinet Mossack Fonseca étaient essentiellement des chefs d'entreprises, des personnalités politiques et des sportifs latino-américains, les clients d'Appleby semblent être essentiellement des personnalités nord-américaines et européennes.
Parmi les clients du cabinet Appleby figurent de grandes banques, des membres de familles royales, des premiers ministres, des stars d'Hollywood, des multimillionnaires russes, du Moyen Orient, d'Asie et d'Afrique, des corporations comme Nike, Apple, Uber y Facebook, la reine Elisabeth II. Selon la BBC, celle-ci aurait investi 10 millions de livres (13 112 000 dollars) de sa fortune personnelle dans 2 fonds d'investissement aux Iles Caïman et aux Bermudes.
Le gendre de Donald Trump, Jared Kushner aurait reçu en 2015 un investissement de 850 000 dollars du magnat russe Yuri Milner concernant une banque publique russe également sanctionnée par le gouvernement étasunien.
Le secrétaire d'Etat au Commerce des Etats-Unis, Wilbur Ross, aurait une participation dans une compagnie maritime Navigator Holdings, qui a comme clients des oligarques russes sanctionnés par Washington.
Bono le chef du groupe U2, apparaît dans cette affaire pour avoir utilisé une entreprise maltaise pour acheter un centre commercial en Lituanie pour 5,8 millions d'euros (6 727 290 dollars) à travers une société intitulée Nudes. Cette société a changé plusieurs fois de mains et est également passée par Guernesey. Le chanteur a été impliqué dans un scandale pour évasion fiscale en faisant passer sa société d'Irlande en Hollande pour payer moins d'impôts.
La chanteuse Madonna est devenue en 1998 actionnaire de la compagnie 'SafeGard Medical Limited' aux Bermudes, qui se consacre à la fourniture d'aiguilles et de seringues. Selon le registre de l'entreprise, 2 000 actions ont été mises au nom de la chanteuse le 30 juin de cette année.
Le président de la Colombie, Juan Manuel Santos, figure aussi dans les « Paradise Papers » en tant que directeur de 2 sociétés enregistrées dans le paradis fiscal des Barbados. Il assure que sa relation avec ces compagnies a cessé avant qu'il en devienne ministre des Finances en 2000.
Le ministre des Finances de l' Argentina, Luis Caputo, est également impliqué dans cette affaire pour avoir géré un fonds d'investissement Alto Global, enregistré aux Iles Caïman, indique le journal Perfil.
Des fonctionnaires du Gouvernement de fait du Brésil apparaissent aussi dans cette affaire. Comme dans le cas de Mosacck Fonseca, l'enquête a révélé comment ceux qu'on appelle les puissants continuent à éviter des impôts en violant les règles financières.
traduction Françoise Lopez pour Bolivar Infos
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