Bolivie : Evo Morales répond aux Etats-Unis « je suis décidé à être candidat »
San Isidro, Bolivie, 30 novembre (ABI).- Le président Evo Morales a dit jeudi que « maintenant, il est décidé » à être candidat aux élections de 2019 et à les gagner, en réponse à la déclaration des Etats-Unis (USA) contre la sentence du Tribunal Constitutionnel de Bolivie qui a rendu leurs droits politiques et électoraux aux autorités nationales et régionales.
« Je n'étais pas tellement décidé mais maintenant, je suis décidé à être candidat en 2019. Qu'ont à y voir les Etats-Unis pour menacer et faire peur ? » a déclaré le Président.
Pour Morales, la condamnation de sa nouvelle candidature est un acte d'ingérence évident du Gouvernement des Etats-Unis qui, à son avis, « souffrent » parce qu'ils ne peuvent pas revenir « dominer la Bolivie pour voler et piller » ses ressources naturelles.
Il a rappelé que la Bolivie s'est libérée de l'impérialisme et a démontré que par l'unité, la souveraineté et l'indépendance, on peut obtenir des résultats positifs et il a assuré qu'en 2006, le Mouvement Vers le Socialisme (MAS) et les organisations sociales ont mis en marche un plan de nationalisations d'entreprises et de politiques publiques pour une meilleure redistribution des richesses et donner plus de pouvoir à l'appareil de production du pays.
« En 2002, que disait l'ambassadeur des Etats-Unis de l'époque, Manuel Rocha ? Il disait : « Si Evo est président, il n'y aura ni coopération ni investissements. » C'était un mensonge et un chantage de l'Empire envers les Gouvernements, » a-t-il rappelé.
Rocha a conditionné, en outre, l'aide économique des Etats-Unis au vote des citoyens contre le candidat du MAS de l'époque, Evo Morales.
Face aux élections de 2019, le président indigène a demandé au Tribunal Suprême Electoral de condamner toute ingérence étasunienne « par dignité » comme l'a fait l'ex Cour Électorale Nationale (CNE) à l'époque.
« L'ex-CNE avait dit qu'elle était menacée par les Etats-Unis, que si j'étais président, ils allaient couper l'aide (…) Nous attendons des autorités d'aujourd'hui, face aux menaces des Etats-Unis qui demandent de renoncer à la candidature pour 2019, si elles ont de la dignité, qu'elles fassent comme précédemment. »
traduction Françoise Lopez pour Bolivar Infos
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