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Venezuela : Maduro veut parler en personne avec Julio Borges
Le président de la République Bolivarienne du Venezuela, Nicolás Maduro a déclaré dimanche qu'il veut saluer et s'asseoir pour parler en personne avec Julio Borges, coordinateur national du parti Primero Justicia et l'un des membres de l'opposition à la table de dialogue de Saint Domingue, République Dominicaine. Il a fait ces déclarations au lycée Miguel Antonio Caro de Caracas, après avoir exercé son droit de vote et donné une conférence de presse aux médias présents dans ce bureau de vote.
« C'est une bonne idée d'aller en République Dominicaine participer au dialogue, je veux voir Julio Borges, Julio Borges est un pion de Washington mais j’aimerais aller le saluer, m'asseoir pour parler avec lui, nous allons y penser, ça me semble une bonne idée mais nous allons discuter avec le président Danilo Medina pour voir si c'est le bon moment, » a souligné Maduro en réponse à la question d'une journaliste qui lui demandait s'il était prêt à se rendre au dialogue sur l'île des Caraïbes.
Cependant, le président Maduro a rappelé que sa volonté a toujours été de rencontrer directement les porte-paroles de l'opposition vénézuélienne pour arriver à des accords et à la meilleure façon d'amener la tranquillité et la paix au peuple.
« Ils ont refusé de discuter directement avec moi, c'est un non-sens parce que l'accord de la République Dominicaine, celui qui va le signer, c'est Nicolás Maduro Moros et tout ce qui sera décidé, je vais l'autoriser en tant que chef de l'Etat et du Gouvernement de la Révolution Bolivarienne, » a-t-il déclaré.
Il a souligné que malgré le refus du dialogue de Julio Borges et des autres membres de l'opposition, le 15 décembre, la délégation du Gouvernement se rendra une fois de plus en République Dominicaine pour avancer dans les accords pour une rencontre nationale.
Le chef de l'Etat a regretté que l'opposition ne prenne pas de décisions pour son propre compte et doive dépendre des directives et des ordres du Gouvernement des Etats-Unis, une nation qui impose actuellement un blocus économique et financier au peuple vénézuélien.
« La façon dont ils dirigent l'opposition vénézuélienne de Washington est simple, ils la dirigent comme s'ils étaient des esclaves et des moutons. A moi, ça me fait honte et ça me fait de la peine de voir comment ils leur donnent des ordres (…) C'est une honte, de voir comment le Gouvernement de Donald Trump traite l'opposition vénézuélienne comme des moutons et jouent avec elle. »
Le président a indiqué que l'opposition, après avoir refusé plusieurs fois de participer au dialogue politique, a décidé de se rendre en République Dominicaine après que le Département d'Etat des Etats-Unis leur ait donné l'ordre et ait affirmé qu'il lui remettrait 1 million de dollars.
« Ils leur ont donné 1 million de dollars et ils leur ont dit : « On va en République Dominicaine discuter avec Maduro. » Ils ont du avaler les mots qu'ils avaient dit. Julio Borges a partagé ce million de dollar avec Eudoro González et Gustavo Velázquez » qui a rédigé le décret qui accordé la grâce au trafiquant de drogues représentant du Cartel de Medellín au Venezuela, Larry Tovar Acuña.
Le président Maduro a noté que bien que l'opposition ait décidé d'amener comme négociateurs à la table de dialogue les entrepreneurs qui financent Julio Borges et des gens liés au trafic de drogues et « piétiné les jeunes dirigeants de l'opposition, » il est toujours disposé à discuter parce que le dialogue est la seule voie pour atteindre la paix et la tranquillité du peuple.
« la voie du dialogue est le chemin, la chose la plus importante que nous avons, c'est la parole, disait Jésus Christ, » a souligné Maduro qui a noté qu'on ne sait pas combien de temps durera ce processus de négociations.
« Je le compare avec les dialogues de paix en Colombia : c'est un processus long mais qui doit être permanent, » a souligné Maduro en réaffirmant que si l'opposition l'avait rencontré directement, les négociations auraient été plus efficaces.
« Si l'opposition m'avait rencontré, les négociations auraient duré 1 heure mais comme ils ne veulent pas me voir en public, Julio Borges ne veut pas me voir en public, ni les dirigeants de l'opposition, alors, cela pourrait durer longtemps. »
En ce qui concerne les candidats de l'opposition aux élections de 2018, le président Maduro a regretté que la droite vénézuélienne se laisse soumettre aux intérêts du Gouvernement des Etats-Unis et n'obéissent pas à la voix de ses sympathisants.
Il a pris comme exemple Henry Ramos Allup, secrétaire général d'Action Démocratique, le parti politique qui a le plus de poids dans l'opposition. « Ils ne vont pas laisser Henry Ramos Allup être candidat à la présidence, vous allez savoir pourquoi je le dis : parce qu'au Nord, ils ont déjà décidé qui sera leur candidat à la présidence. »
« Henry Ramos Allup, ils t'ont utilisé bien qu' Action Démocratique soit e principal parti de l'opposition vénézuélienne, » a-t-il déclaré et il a souligné que des partis comme Volonté Populaire et Primero Justicia sont condamnés à disparaître de al carte politique après avoir été les principaux acteurs de la violence qui s'est déchaînée entre avril et juillet 2017 qui ont fait 121 morts, des milliers de blessés et des millions de dégâts au patrimoine public et privé.
traduction Françoise Lopez pour Bolivar Infos
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