Honduras: L'OEA prête à travailler avec Juan Orlando Hernández
Le secrétaire général de l'OEA, Luis Almagro a déclaré lundi dans un communiqué qu'il était prêt à « travailler dans l'avenir aves les autorités élues du Honduras aux 3 niveaux : exécutif, législatif et municipal. »
Cette collaboration se réaliserait, continue la note, « dans le cadre des accords de coopération en vigueur, du renforcement des institutions et de la réforme électorale qui permette la coexistence démocratique, juste et solidaire. »
CE bref communiqué indique un changement important su on considère que, il y a à peine quelques jours, Almagro faisait encore pression en public sur les pays de l'OEA pour qu'ils approuvent en Conseil Permanent le rapport de la mission d'observation de cet organisme qui affirmait qu'il était impossible de reconnaître un vainqueur à cause du cumul des irrégularités enregistrées avant, pendant et après les élections.
Aucun des pays membres – tous ceux de l'OEA moins Cuba – n'a manifesté de volonté de prendre en compte sa précision puisqu’ils ne veulent pas créer un précédent disant que les rapports électoraux doivent être approuvés, l'habitude étant seulement d'en « prendre note », selon ce qu'ont expliqué à EFE des sources présentes aux négociations.
En outre, beaucoup d'entre eux comme les Etats-Unis, la Colombie ou le Mexique ont déjà reconnu Hernández comme président légitime et félicité.
La semaine dernière, les Etats membres ont confirmé qu'ils n’aborderont pas la crise post-électorale au Honduras face à la prise de pouvoir de Juan Orlando Hernández le 27 janvier, restant sourds ainsi à la demande d'Almagro d'approuver le rapport de la mission d'observation lors de la première réunion de l'année.
Le communiqué d'aujourd'hui ne fait aucune allusion au rapport électoral ni à la position qu'avait Almagro jusqu'à présent en demandant que les élections soient refaites au Honduras et des sources de l'OEA interrogées par EFE ont refusé d’expliquer à quoi est dû ce changement de position.
Lors d'un déjeuner avec quelques journalistes parmi lesquels des journalistes d'EFE, le 4 janvier dernier, Almagro avait insisté sur le fait que le Honduras devait refaire les élections et que les pays de l'OEA devaient approuver le rapport de al mission d'observation.
« Le Secrétariat Général de l'Organisation des Etats Américains (OEA) affirme que pour construire des sociétés démocratiques, inclusives et développées, il faut que les institutions, es partis politiques, les secteurs sociaux et les citoyens cohabitent, » indique la note d'Almagro d'aujourd'hui.
« Le Secrétariat Général de l'OEA soutient, en même temps, que le cadre approprié pour favoriser l'ambiance pour résoudre ces problèmes est la règle du Système Inter-américain et en particulier la Charte Démocratique Inter-américaine, » ajoute-t-elle sans donner de précisions.
Selon le Tribunal Electoral Suprême du Honduras, Juan Orlando Hernández a gagné les élections avec 42,95 % des voix, contre 41,42 % pour la candidat de gauche Salvador Nasralla, mais ni l'OEA ni l'Union Européenne, qui ont envoyé des missions d'observation, n'ont reconnu ces résultats.
(Avec des informations de EFE)
traduction Françoise Lopez pour Bolivar Infos
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