Honduras : Malgré les recommandations de l'ONU, l'armée réprime la grève générale
Bien que l'Organisation des Nations Unies (ONU) ait demandé au Gouvernement hondurien de ne pas envoyer l'armée dans les protestations de l'opposition, les Forces de Sécurité Inter-institutionnelles Nationales (FUSINA) ont informé aujourd'hui qu'elles agiront « pour défendre la libre circulation qui est un droit constitutionnel. »
Il faut souligner que le Honduras reconnaît dans sa Grande Charte que la protestation est un droit universel et une disposition constitutionnelle ainsi que l'insurrection populaire.
Tegucigalpa. La Force de Sécurité Inter-institutionnelle Nationale (FUSINA) a affirmé dans un communiqué que le fort contingent militaire qui est déjà en place dans les principales villes du pays agira de facto contre les Honduriens pendant la grève nationale.
Bizarrement, la FUSINA se base sur le droit constitutionnel à la libre circulation pour violer d'autres garanties de la population telles que le droit à la manifestation et à l'insurrection populaire.
« Après l'annonce des mobilisations sur les voies publiques dans tout le pays et dans les aéroports internationaux, il est de la responsabilité des organismes de sécurité de l'Etat de maintenir l'ordre et de garantir à la population le droit à la libre circulation, » dit le document.
De plus, il affirme que dans le protocole des « corps de l'ordre, » on les autorise à exercer la répression, que déjà dans le passé, ils ont justifié par la « violence » dans les mobilisations dont la plupart étaient pacifiques.
Par exemple, le 12 janvier, ce sont les organes de « sécurité » qui ont commencé la répression injustifiable parce que pendant la manifestation, il n'y avait eu aucun incident violent.
Une autre absurdité est que chaque fois que les Honduriens veulent protester devant le Palais Présidentiel, sur le boulevard Jean-Paul II de Tegucigalpa, le président Juan Hernández fait fermer la rue, violent le droit à la libre circulation.
« Nous réaffirmons conformément à la loi que FUSINA a la possibilité de déloger les manifestants qui continuent à bloquer les axes routiers et qui détruisent par des actes de vandalisme la propriété publique et privée, » ajoute-t-il.
Communiqué concernant l'annonce de prises de voies publiques
La Force de Sécurité Inter-institutionnelle Nationale (FUSINA) déclare ce qui suit à l'opinion publique hondurienne et internationale concernant la récente convocation d'une grève nationale :
Après l'annonce des mobilisations sur les voies publiques dans tout le pays et dans les aéroports internationaux, il est de la responsabilité des organismes de sécurité de l'Etat de maintenir l'ordre et de garantir à la population le droit à la libre circulation et au déplacement sur tout le territoire du Honduras.
Le protocole d'action des corps de l'ordre donne la possibilité à nos fonctionnaires de déloger les manifestants qui en respectent pas l'article 79 de la Constitution de la République qui stipule que toute personne a le droit de manifester pacifiquement sans violet d'autres droits de l'homme.
Nous réaffirmons conformément à la loi que FUSINA a la possibilité de déloger les manifestants qui continuent à bloquer les axes routiers et qui détruisent par des actes de vandalisme la propriété publique et privée.
L'Etat du Honduras, à la recherche de la paix, appelle instamment tous les secteurs de la société à recourir au dialogue et à éviter des actions délictueuses.
Tegucigalpa, M.D.C, 16 janvier 2018
traduction Françoise Lopez pour Bolivar Infos
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